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The Good Wife - Critique de l'épisode 8 de la saison 2

On Tap: Hi, I’m Dan Rydell...

Par Conundrum, le 8 décembre 2010
Publié le
8 décembre 2010
Saison 2
Episode 8
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Cette semaine, La Brave Épouse, titre perdusien de la série imposé par Ju, a atteint un nouveau record au sein de pErDUSA en rejoignant le cercle très fermé que ni les zombies, ni les séries de SF, ni Truxton, ni les serial killers qui jouaient dans Six Feet Under n’ont réussi à achever : être une série regardée par tous les hommes de pErDUSA.

Et ça, ça mérite de marquer le coup par une review.

Lorsque que j’étais petit, j’aimais beaucoup regarder et m’arrêter au générique de La Croisière s’Amuse. La série était connue pour avoir des guests prestigieuses, et ça m’amusait de voir Remington Steele ou Michael Knight jouer un passager au sourire toujours niais du Pacific Princess, le Meetic.fr de la mer des années 80.

The Good Wife, c’est un peu le La Croisière s’Amuse des années 2010. Chaque semaine aux côtés de Carol Hathaway, Annie Brennan, Dan Rydell et Logan Huntzburger, on retrouve des gens qu’on a beaucoup aimé qui vont du célèbre Marty MacFly au plus rare au Lieutenant Fancy de NYPD Blue.

Cette semaine, c’est Ana Gasteyer de SNL, Carter de Spin City et Fearless de Boomtown que l’on dérange pendant leur pré-retraite.

Eli’s Coming

L’intrigue électorale de La Brave Epouse me donne des sentiments un peu contradictoires. Elle permet évidemment de centrer Alicia au centre de la série, avec d’un côté sa vie d’avocate et de l’autre d’épouse d’un homme politique.

Elle justifie ainsi le titre ridicule de la série.

Cependant, les interactions entre sa vie professionnelle et l’aspect politique de la série mettent en avant une fracture un peu gênante. D’un côté, on a la série d’avocats bien classique et bigrement efficace, de l’autre un drama politique qui n’est pas à la toujours à la hauteur de l’intrigue judiciaire.
En effet, avec une série qui s’appelle The Good Wife, l’aspect politique de la série se résume souvent un peu trop à la vie de famille ou la vision de la carrière de Peter par les yeux d’Alicia. Cependant, ces derniers temps, on sent une volonté d’étendre un peu cet univers par l’intermédiaire d’Eli.

L’intrigue secondaire politique se passe d’ailleurs régulièrement d’Alicia au profit de ce dernier. Ce n’est pas que l’intrigue politique soit inintéressante, une vision non-sorkinienne du monde politique est la bienvenue, mais j’avoue préférer la série lorsqu’elle arrive à allier les deux univers. Et avec The Tap, elle le réussit parfaitement.

Jéjé avait souligné que la série s’était grandement améliorée quand Alicia n’était plus le vecteur par lequel on trouvait l’élément clé que personne n’avait vu jusque là. Cette saison, j’aime particulièrement l’utilisation d’Alicia. Débarrassée de l’intrigue compétitive entre Cary et elle, elle est devenu notre Carolyn et George (ou nos yeux et oreilles pour ceux qui n’ont jamais suivi avec passion The Apprentice). C’est par son intermédiaire qu’on découvre l’intrigue. Le fait qu’elle ne mène pas l’épisode libère un peu Julianna Margulies en lui permettant de réagir aux rebondissements.

Cette semaine, elle était à la fois très efficace lorsqu’elle apprend la vérité sur les messages de Will mais aussi particulièrement drôle dans ses interactions avec Eli. Le tout formait un ensemble très cohésif, et alors que l’épisode était déjà bien réussi, les scénaristes nous donnent un rebondissement que je n’avais absolument pas vu venir.

Lorsque l’on découvre qu’Eli est sur écoute, je pensais que c’était à la fois un moyen intelligent que relier les deux mondes, un élément efficace d’apporter un peu d’humour et surtout le début de la résolution de l’intrigue ‘Messages de Will’. En revanche, le fait de voir Diane utiliser cette révélation dans la guerre de pouvoir du cabinet m’a fait totalement surpris.

Sous ses airs de séries de network assez linéaire, The Good Wife ne fait que surprendre par sa complexité grandissante et surtout par sa volonté de ne pas se contenter d’être juste une bonne série. Il aurait été facile et compréhensible de ne centrer l’épisode que sur les réactions d’Alicia à la découverte d’un second message de Will. Après tout, c’est une intrigue importante et encore, une fois, la série s’appelle The Good Wife. Mais là, non, la rivalité de Kalinda La Magnifique et Blake prend un vilain tournant, la campagne avance dans un territoire dangereux et le futur de cabinet prend une direction inattendue. Indépendamment, chacune de ses intrigues est efficace, ensemble, cela nous donne encore un excellent épisode d’une série qui est facilement sous estimable.

Tous les personnages sont servis par l’intrigue, des enfants Florick à un Cary particulièrement bien traité cette année. Le tout garanti 0% Chris Noth, c’est pas merveilleux, ça ?

Et ce sont toutes ces raisons, et Kalinda La Magnifique et sa batte de base ball toute aussi magnifique, qui font de The Good Wife une série de mecs, de vrais. Et aussi, parce que les séries qui n’ont pas la subtilité de jeu et le sex appeal de Danny DeVito, Iris, ça ne l’intéresse pas.

Conundrum