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The Office - Un dernier retour sur The Office, alors que la série touche à sa fin

Finale: The Office, la Fin

Par Conundrum, le 19 mai 2013
Publié le
19 mai 2013
Saison 9
Episode 24
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En relisant les fiches séries de pErDUSA, j’ai réalisé que je n’ai jamais écrit de critiques d’épisodes de The Office.

J’ai écrit un bilan et des chroniques sur la série, j’ai même parlé de The Farm lors de la rétrospective sur la série de Dylanesque, mais je n’ai jamais pas rédigé de review de The Office.

Et comme il y a des choses à dire, cette année, je m’étais fixé comme objectif d’en écrire une avant la fin de la série. Le problème est que, chaque semaine, la série prenait un malin plaisir à me plaire assez pour continuer mon visionnage et à ne pas suffisamment m’agacer pour écrire un avis plus long que « Mouais, c’est pas génial, The Office, cette année ». Ces deux dernières saisons en particulier, la série était devenue totalement tiède. Et il n’y a rien de pire que l’indifférence.
A part peut être la guerre, la maladie et les livres. Mais pour une série, l’indifférence, est dans le top 3 des pires choses qui puisse arriver à une série qui nous a passionné.

Parce qu’à un moment, The Office était une série bigrement réussie. Elle était fine et intelligente. Elle était drôle et avait du cœur sans être mielleux. Et, pour faire simple et rapide, Ed Helms est arrivé et a tout ruiné. Avec le départ de Michael Scott, je pensais réellement que la série avait du potentiel pour continuer, mais les scénaristes se sont emmêlés les pinceaux. Entre Robert California, la longue intrigue de Jim et Pam et la calamité qu’Andy Bernard a été cette saison, j’ai eu du mal à garder ce renouveau d’enthousiasme après le départ de Steve Carrell.

En plus de cela, la série a eu la mauvaise idée de cumuler les épisodes de 45 minutes. Déjà qu’à la base, le concentré d’intérêt que pouvait encore avoir The Office était présent en faible quantité, il se retrouvait dilué dans ces doubles fournées. Un geste aussi marquant que la lettre de Jim dans l’avant-dernier épisode perdait de son punch quand tout traînait en longueur et qu’on insistait à nous montrer Ed Helms régulièrement à l’écran. Du coup, lors de la diffusion du dernier épisode de la série, j’étais beaucoup plus enthousiaste de découvrir les derniers retournements de situations de Scandal que de savoir si Michael Scott allait faire un dernier retour à Scranton.

Mais voilà, il m’a fallu juste quelques minutes pour réaliser que mon affection pour la série était toujours présente. Bien enfouie, mais présente. J’ai adoré le retour de Mindy Kaling et de B.J. Novak dans des scènes qui font honneur à ces horribles personnages. J’étais agréablement surpris de revoir Kate de Ben and Kate. J’ai été touché de voir l’amitié sincère de Jim et Dwight. J’étais heureux de voir Pam s’affirmer un peu plus. Mais surtout, j’étais très ému de revoir Steve Carrell. Il était assez présent pour rendre hommage à la série avec quelques bons dialogues mais assez humble pour laisser la part belle à ce qui ont gardé la boutique ouverte en son absence.

Ce final joue évidemment bien plus sur l’émotionnel que sur ce qui faisait la qualité de la série. En lui-même, ce n’est pas un épisode particulièrement drôle de The Office. Mais cela faisait longtemps que la série ne l’était plus et le dernier épisode d’une série est celui où on tolère le mieux un excès de sentimentalisme. Mais cet épisode a rappelé une des forces et de l’intérêt de la série : The Office mettait en avant ce que l’on tire de notre quotidien.

L’humour et les sentiments venaient d’un travail on-ne-peut-plus banal et de collègues que l’on ne choisit pas mais avec qui on va passer la plupart de notre journée pendant une partie significative de notre vie. Ce thème était une connexion forte avec le public facilement identifiable. The Office s’est perdu lorsqu’elle a échangé le réalisme contre l’humour facile.
Mais lorsque la série était réussie, elle n’était pas que simplement drôle. Elle était pertinente et savait parler à son public. Une telle connexion est plutôt rare et explique le fait que, même si je ne l’ai plus vraiment ressenti passé la seconde saison, je n’ai jamais réussi à me séparer de la série. Ce final ne capture pas ce niveau de qualité mais réussit néanmoins à le rappeler.

Je ne pensais pas avoir besoin de dire au revoir à The Office parce que je n’étais plus investi dans la série. Je suis heureux que ce final ait réussi à m’émouvoir, me surprendre et me faire rire. Cela faisait très longtemps que la série n’y arrivait plus et savoir qu’elle en était capable une dernière fois et la meilleure note sur laquelle on pouvait se quitter.

Conundrum