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Battlestar Galactica

4.11 - Sometimes a Great Notion

Frak Earth

dimanche 18 janvier 2009, par Joma

Je me suis demandé à la fin de cet épisode s’il fallait se lancer dans les reviews de cette seconde partie de l’ultime saison de Battlestar Galactica.

Vous avez donc la réponse devant les yeux. Pourtant je ne trouve pas cet épisode fantastique, il a même plusieurs défauts dont celui de la révélation du dernier cylon. Mais l’idée de laisser de côté une série qui a provoqué chez moi un geekasme (damn you saison 3 !) ne me semblait pas très juste. Bon, je préviens de suite que tout ce que vous lirez n’aura pas l’intensité des écrits de Feyrtys, et je m’en excuse par avance.

Nervous Breakdown

La découverte de la Terre n’a pas apporté la paix à la flotte des colonies. Le désert nucléaire n’est pas le paradis qui les faisait tenir depuis leur départ. Bref les ventes d’antidépresseurs ont explosé dans la flotte.
Plusieurs images soulignent l’état catastrophique de la flotte. Cela commence avec la scène de l’arrivée de la navette de la Présidente sur la Galactica où tout le monde attend la bonne nouvelle de la fin de leur périple dans un silence tendu. Quand Roslin est incapable de parler, la frustration explose.
Il y a aussi les couloirs du Galactica, d’habitude assez stricts, où désormais le personnel se bat et reste avachis en oubliant tout protocole militaire, même quand l’amiral s’y balade, et finalement, le suicide de Dee.
Je reste assez mitigé sur cette idée de suicide, même si les minutes passées avec elle durant l’épisode nous montrent bien que Dee a atteint le point de rupture, et même une courte étincelle de bonheur ne suffit plus pour sortir du trou. En tout cas, Kandyse McClure va me manquer, mais j’ai du mal à voir l’intérêt profond de l’intrigue.

Je comprends cependant que Ron Moore ait voulu nous montrer que les humains avaient atteint une limite, qu’on ne peut avancer sans un minimum d’espoir et que Dee, comme une fraction de la flotte, avait perdu cet espoir et qu’il fallait le montrer. Sauf que c’est redondant, les images des soldats du Galactica partant à vaux l’eau et Roslin qui abandonne étaient suffisants à mon goût. Là j’ai juste l’impression qu’ils ont joué dans la surenchère pour enfoncer le clou.
Ce qui faisait avancer Laura Roslin était sa foi dans les écritures, hors celles-ci ne lui ont apportée au final que déception, et Laura abandonne. Abandonne son traitement, abandonne sa fonction, abandonne Bill. Bien plus que le suicide de Dee, qui ne sera resté toujours qu’un personnages secondaire, c’est cette démission total de la présidente, personnage fort de la série qui me montre le désarrois des humains.
Bill Adama craque lui aussi. Devant le corps de Dee et le rejet de Laura, le père Adama veut se suicider et décide que son ex pote désormais cylon ferait bien le sale boulot. Encore plus soûl que Saul, il va tenter de le pousser à bout pour que celui-ci commette l’irréparable. Mais on a beau être un grille-pain, un cylon ça réfléchit et le colonel Tigh remettra Bill d’aplomb.

Une intrigue vraiment faible à mon goût, pour être gentil parce que c’est la reprise. Je ne me rappelle pas que Bill ait été proche de sa belle-fille, que sa mort le touche je suis d’accord, qu’elle le pousse à bout, ça n’a malheureusement pas fonctionné pour moi, carrément pas. Mais ça a au moins permis un travelling sympa dans les couloirs du Galactica où l’amiral se balade une arme à la main sans que cela ne choque personne, ou que lui même se foute de voir son équipage partir en sucette. Plutôt fun.

Light my Fire

Le feu est un symbole fort, directement relié aux dieux (Prométhée qui le leur vole pour le donner à l’humanité), représentant le bien comme le mal suivant les religions. Des quatre éléments symboliques, la terre, l’air, l’eau et le feu, c’est ce dernier, le seul qui transforme ce qu’il touche. Ce n’est donc pas un hasard si Laura décide de brûler les saintes écritures plutôt que les balancer dans l’espace par exemple. Cela renforce le côté désespéré de sa condition en utilisant ce qui à été volé pour renvoyer directement au dieu leur parole écrite, paroles qu’elle ne veut plus suivre.
Il n’est pas non plus étonnant que Kara brûle le corps de Starbuck.
Kara Thrace ne sait plus qui elle est, ni ce qu’elle est. Brûler le corps de Starbuck est un acte de purification évidente. Kara, comme Laura, va devoir se réinventer, et les deux effacent leur passé, se transformant dans un sens.

And the winner is...

Ellen est donc le dernier cylon.
Je remercie Ron Moore pour nous éviter un jeu de piste compliqué et inutile qui aurait plombé pas mal de choses. Néanmoins, je ne remercie pas Bradley Thompson et David Weddle pour la manière dont cela est amené.
On pourrait trouver une analogie au choix de Tigh de marcher dans l’eau comme le renard de l’histoire d’Adama, mais franchement j’y vois plus un Deus Ex Machina bien pratique. Ils se sont là encore servis du symbolisme pour la révélation finale. Tigh a sa révélation dans l’eau, comme un baptême, cette cérémonie par laquelle on témoigne être chrétien. Purifiés dans l’eau les nouveaux chrétiens sont plongés dans la vie du Christ ressuscité.
Bien sûr, je ne pense pas qu’Ellen soit dieu ou le christ des cylons, mais il fallait bien que contrairement aux autres final four qui ont leurs petits flashbacks sur Terre, celui-ci soit plus fort.

Une petite solution de facilité bien pratique.

En tout cas la Moore Team a intérêt à me sortir quelque chose de correct pour la suite, parce que si je me souviens bien, Baltar avait testé Ellen en saison 1, donc en disant qu’elle n’était pas cylon, soit il a menti et j’attends une explication convaincante sur son silence depuis tout ce temps (comme pour Saul et Tyrol d’ailleurs), soit Moore, qui voulait d’Ellen pour le 5ème cyon depuis la saison 3 (damn you saison 3 !), ne connait pas sa propre série.

Les trucs débiles

Les dialogues craignaient vraiment. Que ce soit Dee et Apollo dans la salle des pilotes ou le face à face Bill/Tigh pour le suicide.

Les trucs que j’ai bien aimé

Le fait que l’on ait pas assisté au discours d’Apollo au Quorum, et qu’il soit raconté comme une blague entre lui et Dee.

Leoben qui flippe devant le corps de Starbuck, ce qui remet en cause ses certitudes.

La réalisation de Michael Nankin était bien meilleure que le scénario avec lequel il a du travaillé. La silhouette de Kara qui va chercher le corps de Starbuck dans la pénombre était chouette à voir, et ça m’a un peu rappelé Luke brûlant le corps de son père, et oui, je trouve des allusion à Star Wars partout où je peux.

La seule vision du bonheur de l’épisode provient d’une famille composée d’un humain, d’une cylon et de leur bébé hybride.
Frak you human !


Bon ben c’est parti jusqu’à la fin.

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