3.02 - Geography of Global Conflict

En revanche, pourquoi le Dean avait plus de texte qu’Annie la semaine dernière ? Je n’avais pas signé pour ça moi !

Goodman, c’est bien mieux Betty White, hein ?

Heureusement, ce deuxième épisode renverse la tendance. J’aime énormément John Goodman. A tel point, que j’ai même essayé de regarder la nouvelle saison de Damages.

Évidemment, même un été de séries toutes nazes ne m’aura pas motivé à enchaîner sur un deuxième épisode. L’annonce de son arrivée dans Community m’a rendu bigrement impatient de voir ce début de saison surtout qu’il semblait privilégier les séries dramatiques ces derniers temps. L’arrivée du gars de The Wire, en revanche, me fait juste me demander s’il y avait autre chose que des grands blacks tout vénères dans cette série.

Bref, John Goodman, c’est une bonne nouvelle, mais je n’avais pas compris que cela allait se traduire par beaucoup plus de scènes avec le Dean. Le Dean est un bon personnage secondaire à très petites doses. Le voir partager une intrigue d’un autre personnage ne me dérange pas, le voir prendre beaucoup plus d’importance ne me plait pas trop. Il y avait beaucoup trop de Dean dans cet épisode d’ouverture et ça m’a un peu gâché le retour de Goodman sur mon petit écran. Heureusement, comme je l’ai dit plus haut, cet épisode permet de revenir à une formule plus classique de Community qui remet le Dean à sa place : peu ou pas présent.

L’épisode est aussi riche en Alison Brie. Et là, en revanche, on ne va pas s’en plaindre. Pour sa troisième saison, Community semble redistribuer ses cartes. Dans une ambiance qui rappelle la première saison de la série, les rôles sont un peu revus. Pierce, tout en gardant ses défauts, est plus humain et attachant que lors de la saison précédente. Troy et Abed sont moins séparés que par le passé où Troy partageait la maison de Pierce et se retrouvait souvent dans des intrigues avec Jeff. Mais, surtout, Annie gagne du gallon. Dans le season premiere, c’est Annie qui voit à travers le jeu de Jeff lorsqu’il cherche à exclure Pierce du groupe. Ce rôle était anciennement tenu par Britta.

Ce second épisode confirme la tendance. La relation spéciale qui liait Jeff et Britta n’est même plus mentionnée. Dans le premier épisode, elle aidait Abed, dans le second, elle n’est même pas impliquée dans l’intrigue principale. Alors que Britta était la cible des avances de Jeff, le « and we’re gonna sleep together » du numéro musical du premier épisode et tout cet épisode, confirme qu’Annie reprend le rôle de Britta. C’est un gros revirement de la saison passée.

En effet, pour se débarrasser du lourd cliffhanger de la saison 1, le premier épisode de la saison 2 montrait un Jeff beaucoup plus distant envers Annie. Paradigm of Human Memory, le meilleur épisode de l’année passée, allait plus loin en confirmant une relation Jeff et Britta, et en relayant celle Jeff et Annie comme un entichement non réciproque d’Annie envers le leader du groupe. Ces deux épisodes montrent qu’ils seront au centre d’un des arcs principaux de la saison. Si Biology 101 nous promet que le « Will They, Won’t They ? » penche sérieusement vers le « They Will », Geography of Global Conflict définit la relation si particulière qui lie Annie et Jeff et les obstacles qu’ils devront surmonter.

Britta for the win ?

Cette nouvelle donne est enthousiasmante. C’est un nouveau départ loin de la noirceur qui dans laquelle la saison précédente aimait se baigner. Les scénaristes trouvent même quelque chose à faire pour Chang.

Chang est comme le Dean, un personnage secondaire drôle mais dont, comme la Sécurite Sociale, il ne faut pas abuser. Il lui faut une fonction bien définie qui lui permet de briller un domaine bien précis. La saison passée, le personnage partait dans tous les sens, et ce n’est pas l’horrible histoire de paternité avec Shirley qui allait rendre le personnage sympathique.

Oui, il y a des personnages qu’on n’ont pas besoin d’être approfondis, et sur lesquels il ne faut pas trop s’attarder ou leur donner trop d’importance : Chang est un connard qui n’a d’intérêt que lorsqu’il y a une once d’autorité sur le groupe. Les scénaristes l’ont bien compris, et cette année, il sera agent de sécurité.

Comme Pierce, Chang sort gagnant de ce Community nouveau. En revanche, ce n’est pas le cas de Britta, un autre personnage avec lequel les scénaristes ont du mal. C’est un véritable retour en arrière qui est opéré avec elle. Nous seulement, elle ne partage plus de scènes avec Jeff, mais on retrouve la Britta Buzz Kill de la saison 1, la Britta qui lutte avec la définition de sa propre identité. C’est un peu dommage car tant Britta que Gillian Jacobs méritent mieux. Sans avoir besoin d’une relation entre les deux, Britta est un peu l’équivalent de Jeff. La voir dans sa propre intrigue secondaire donne de l’importance au personnage, mais le fait que tout le reste du groupe s’amuse sans elle dans l’histoire principale l’exclut un peu.

En tout cas, malgré ces petits soucis d’ajustement, cela fait plaisir de voir un Community décomplexé. Il y a encore des problèmes à régler, mais j’ai vraiment hâte de voir la suite et de voir Goodman se mêler au reste de la distribution.