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DOCTOR WHO - 4.07 : The Unicorn and the Wasp

Dose annuelle de célébrité

mardi 24 juin 2008, par Sullivan Le Postec

A chaque saison, Le Docteur et son Compagnon du moment rencontrent une célébrité du passé. Cette saison, c’est à nouveau un écrivain qui est concerné, et nulle autre qu’Agatha Christie. Avec le Docteur et Donna, celle-ci doit résoudre un mystérieux meurtre survenu lors d’une réception dans une maison de campagne. Le tout se déroulant quelques jours avant sa fameuse, et tout aussi mystérieuse, disparition...

Secrets familiaux, identités cachés, pièces depuis longtemps fermées à clef, et personnages troubles à la moralité douteuse. Il est toujours plus difficile de débusquer un coupable quand tout le monde en est potentiellement un...

The Unicorn and the Wasp

Scénarion : Gareth Roberts ; réalisation : Graeme Harper.
Le Docteur amène Donna à la rencontre d’Agatha Christie, lors d’une réception où elle se trouve être l’invitée d’honneur. Mais à peine viennent-ils d’arriver qu’un corps et découvert. Evidemment, chacun des convives a un secret à cacher, et donc une bonne raison de mentir sur ses occupations au moment du meurtre. Qui mieux qu’Agatha Christie, assistée du Docteur et de Donna, peut mener une telle enquête ? Mais lorsqu’une abeille géante se met à menacer les différents personnages, il apparaît clair que cette enquête ne sera pas exactement de la nature de celles imaginées par la romancière...

Figure historique

La rencontre annuelle avec une figure historique, qui fait plus ou moins partie du cahier des charges de la nouvelle version de la série, née sous la plume de Russel T Davies, ramène « Doctor Who » à son origine, où ce Time Lord était pensé comme un moyen ludique de parler d’histoire et de faire découvrir de grandes figures du passé. Cet épisode met ainsi en lumière un mystère lié à Agatha Christie, qui défraya la chronique à l’époque puis que l’auteure disparu dix jours en 1926, avant d’être retrouvée dans une chambre d’hôtel. Jusqu’à la fin de ses jours, elle refusa d’évoquer cet épisode qui ne fut donc jamais expliqué. Par ailleurs, le gimmick de l’épisode consiste à inclure le plus possibles de titres de romans d’Agatha Christie au sein des dialogues.

A chaque fois, les auteurs de la série mettent beaucoup d’attention à travailler la caractérisation et l’interprétation des figures historiques. C’est encore le cas ici, où nous faisons la connaissance d’une Agatha Christie très convaincante, à un moment où la vie l’a fragilisée puisqu’elle vient de découvrir son mari dans les bras d’une autre. Loin d’être persuadée de son génie, elle se révèle au contraire peu sûre d’elle et convaincu que ses écrits seront bientôt oubliés.

Plus globalement, l’un des points forts de cet épisode est une interprétation sans faille, et une reconstitution comme d’habitude impeccable. David Tennant livre au passage un de ces numéros dont il a le secret quand, empoisonné, il doit désigner les ingrédients qui lui permettront de synthétiser un contrepoison. Des moments tels que celui-ci, ainsi que quelques idées bien trouvées (la manière dont Donna assiste à la grande scène de révélation comme à celle d’un film) maintiennent l’intérêt le long d’un épisode qui ne décolle jamais réellement par ailleurs.

Whodunnit

La faute à un whodunnit pas très inspiré, un peu poussif et qui, par ailleurs, repose sur une idée de base un peu grotesque. C’est-à-dire que Lady Eddison, découvrant que son amant a en réalité la forme d’une abeille géante, n’ait rien changé pour autant à ses plans de nuit d’amour.

Par ailleurs, le scénariste de l’épisode ne se révèle pas excessivement doué pour mettre en scène une investigation digne de ce nom. Certes, tous les personnages ont un secret. Mais les enquêteurs ne découvrent pas chacun d’eux, sans compter qu’ils ne sont jamais réellement utilisés comme potentiels mobiles. Il s’agit donc moins d’une enquête que d’une longue introduction mystérieuse de trente minutes, suivie par une résolution où la course poursuite en automobile roulant à 20 à l’heure incarne peut-être un peu trop bien cet épisode un peu statique.

Dans la mesure où suivent les deux épisodes écrits par Steven Moffat, vous me permettrez donc de ne pas m’attarder outre mesure sur cette critique.

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