3.09 - Vegas, Baby ! Vegas !

Sans raison valable, les LameFour se cassent à Las Vegas, en emmenant Ari avec eux. Tant qu’à faire... Ce n’est pas comme s’il était en pleine tourmente avec son agence !
Et hop, vingt cinq minutes de rien, mais à Las Vegas !

Attardons nous un peu sur Ari. Ou plutôt sur Jeremy Piven, son interprète !
Le gars roule à tombeau ouvert sur la Tom Cruise Express. Tout se qu’il fait en dehors de son rôle me le rend de plus en plus insupportable et déteint sur ma façon d’apprécier ses performances d’acteur.

Pièce à conviction n°1 :

Previously dans Ma Saison A Moi
« David Spade a diffusé [dans The Showbiz Show]deux extraits d’un documentaire qui suit Piven dans son voyage mystique en Inde.
On le voit dans l’un dire très sérieusement que « les gens pauvres ne devraient pas choisir de vivre à Bombay car c’est une ville trop peuplée » (sic), et dans l’autre, on le voit en Inde avec un T Shirt « Eat Carbs ! »
(Comme le dit Spade, il est tellement sensible que dans un pays où des millions de gens meurent de faim, il se balade avec un t-shirt « mangez des glucides ! »)
Et hop, maintenant, je le trouve aussi drôle que Ray Romano ! »

Pièce à conviction n°2 :

Un smoking plutôt sobre, une chemise blanche un peu froissée, une atroce écharpe en soie nouée à - on voudrait le faire croire - la va-vite autour du cou, une barbe de deux jours.
Conclusion.
Jeremy Piven est un gars super cool, super relax, qui ne prend pas les cérémonies de récompenses trop au sérieux.

Mais bien sûr, Jeremy, prends nous pour des débiles mentaux !
« Je ne prends pas la peine de me raser parce que je suis au dessus de la bienséance traditionnelle, parce que de toute façon les enveloppes charnelles sont surestimées à Hollywood, dixit moi, le nouveau bouddhiste hyper cool... » Et tes implants capillaires n’ont rien à voir avec la chirugie plastique mais sont une marque de ta croyance en la réincarnation !
« J’ai mis une écharpe ignoble juste pour le fun » Et surtout pas pour m’assurer une couverture médiatique post-Emmy que je gagne ou que je perde, non, non...

Piven fut pathétique du début à la fin de cette soirée. Il a commencé à l’extérieur en s’en prenant à Billy Bush, le mec d’Access Hollywood qui couvrait le tapis rouge pour NBC. Certes, le gars est un parent du président et un mauvais interviewer, mais dans sa volonté de paraître « tellement cool et loin des préoccupations de la masse hollywoodienne », il l’a agressé parce que l’autre l’interrogeait à propos des bébés Pitt/Garner/Cruise !

Excuse le Jeremy, avec ton écharpe, il a pu croire que tu étais dans la catégorie ‘fame hore’ !

Oui, évidemment, sur le tapis rouge des Emmys, on va interroger les acteurs sur leurs vues concernant le conflit au Liban, la reconstruction de la Nouvelle Orléans, les carences du système de santé... Non ? Piven aurait peut être voulu qu’on lui demande comment la philosophie bouddhiste a fait de lui un homme tolérant et humble.

Les Emmys sont l’événement frivole par excellence, c’est une réaction un peu étrange pour un gars aussi détaché de... Aaah, moins que... Non ? Le gars super cool prendrait tout ça au sérieux ?

Il fallait le voir les yeux humides attendre dans son fauteuil la révélation du meilleur acteur dans un second rôle, tenter une pauvre blague vulgaire (genre, je suis trop cool alors je dis des horreurs sur scène, mais en étant sûr de choisir un mot qui ne fait pas partie de ceux taxé d’indécence) qu’il a sûrement répétée pendant quinze jours avec les quatorze personnes engagées pour écrire son discours de remerciements, embrasser la statuette comme si c’était son premier baiser...

Espérons qu’il aura bien observé Helen Mirren qui était tout ce qu’il paraissait vouloir être : sérieuse sans se prendre au sérieux, drôle, étincelante, la vraie classe !

Pièce à conviction n°3 :

Le gars qui répond dans l’interview, c’est Rob Thomas ! (Merci Drum pour l’info !)
Jeremy Piven pensait être plus drôle que lui.
Smarter than Rob !?!!
Je pense qu’à partir de là, tout est dit !