Accueil > pErDUSA > Critiques > Séries > Fringe > 3.14 - 6B

Fringe

3.14 - 6B

Pacey et le Cas de la Flash-Mob Suicidaire

samedi 19 février 2011, par Ju

La semaine dernière, il s’est passé quelque chose d’assez extraordinaire sur notre forum, dans le sujet Fringe. À l’endroit même où chaque épisode est habituellement commenté plusieurs fois, faisant de ce sujet un des plus actifs du site, cette fois une seule personne a eu envie de donner son avis sur Immortality. Une seule. Et ce n’est pas un hasard.

La raison de cet abandon pur et simple est évidente. Tous nos lecteurs fans de Fringe ont rejoint leur chalet privé à la montagne pour s’éclater au ski en cette deuxième semaine de février. C’est la seule explication possible.

Il est inconcevable que tout le monde ait décidé d’un seul coup d’arrêter de parler de Fringe sous prétexte que la série tomberait de plus en plus souvent dans des intrigues mélodramatiques dignes des feuilletons préférés de vos Mamies.

Mais j’y reviens.

What the Fringe ?

Pour la première fois en un certain nombre d’épisodes, peut-être depuis le début de la saison (mais j’ai la flemme de vérifier), 6B s’ouvre sur une scène garantie 100% Classic Fringe .

Un jeune couple photogénique se rend à une fête chez leurs amis riches et photogéniques. Ça papote, ça mange des amuses-bouches, ça s’étouffe à moitié, et d’un seul coup, tous les invités présents sur le balcon se retrouvent sept étages plus bas, écrasés sur le trottoir.

What the Fringe ?

Un prégénérique classique, donc, sans aucune trace de personnages principaux. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps, et ça fonctionne très bien. Je comprends la volonté des scénaristes, cette année, de toujours commencer par une scène avec Olivia, Peter ou Walter, insistant ainsi sur le caractère beaucoup plus feuilletonnant de cette troisième saison, mais je reste persuadé que c’est inutile.

Le but du prégénérique de Fringe, pour moi (et pour Conundrum), c’est de nous mettre directement dans l’ambiance. Les scènes abordant directement l’arc de la saison peuvent très bien apparaitre juste après le générique, comme c’est le cas ici, sans qu’on y perde quoi que ce soit.

Plus Belle La Fringe

J’ai beaucoup aimé l’épisode de cette semaine. J’ai trouvé l’histoire principale bien foutue, à la fois simple et efficace, et ouvrant des pistes fascinantes pour le personnage de Walter.

Maintenant qu’il est à la tête de Massive Dynamic et qu’il a, par conséquent, des moyens beaucoup plus importants qu’auparavant à sa disposition, il est très agréable de voir que les scénaristes lui ont également donné des responsabilités plus importantes.
D’autant plus que les vraies conséquences de la « Guerre des Mondes » n’ont jamais semblé aussi réelles. L’apparition possible d’un vortex, puis d’un autre, puis d’un autre, pour un effritement permanent et continu de la réalité, c’est un concept assez abstrait. Mais justement, j’ai trouvé que c’était très bien mis en scène dans cet épisode, et que les scénaristes y avaient apporté le sérieux nécessaire, et avaient bien montré l’imperfection d’une solution comme l’Ambre et le conflit moral que son utilisation entraine.

Ce qui fonctionne moins bien, et qui commence à devenir un problème un peu trop récurrent dans ce deuxième tiers de saison, c’est le parallèle entre l’affaire de la semaine et l’Histoire d’Amour Impossible ™ d’Olivia et Peter.

J’avoue qu’en début d’épisode, quand ils ont encore commencé à déballer leurs pseudo-problèmes de pseudo-couple, je me suis préparé mentalement pour un épisode difficile, rabâchant pour la énième fois les mêmes points dans les mêmes scènes. Ana Torv fait peut-être du bon boulot, c’était sans doute extrêmement bien foutu juste après le retour d’Olivia, mais là ça commence à devenir vraiment répétitif.
D’ailleurs, j’ai vraiment eu du mal à apprécier l’épisode dans tous ces moments où le parallèle entre le couple de vieux et nos Amants Contrariés ™ était dressé un peu trop grossièrement. Et il y en a quelques uns. Non seulement ce ne sont pas les scènes les mieux écrites, mais en plus ça commence à faire beaucoup, puisqu’on y avait déjà eu largement droit il y a deux semaines, avec notre ami qui lisait dans les pensées. Et cette putain de scène à la con dans le bowling.

Ceci étant dit, si l’épisode fonctionne mieux que ses prédécesseurs c’est parce que l’enquête de la semaine n’est pas uniquement un prétexte à aborder la relation compliquée entre Olivia et Peter. Comme je l’ai dit plus haut, elle concerne également beaucoup Walter, dans une intrigue qui n’a rien à voir avec un Double Maléfique ™ ou une Grossesse Secrète ™.
Ça fonctionne aussi beaucoup mieux parce qu’il y a une avancée concrète dans cette relation. La transition est sans doute un peu abrupte entre le petit déjeuner arrangé et le moment où ils s’embrassent au bar, mais je suis prêt à laisser couler parce que je suis très content qu’on arrête enfin de faire du surplace. Et on va mettre ça sur le compte de l’alcool (la cause et la solution à tous nos problèmes (© Homer Simpson)).

À la tienne, Pacey !

Ça avance, donc, et pour l’instant j’ai décidé de faire comme si je ne voyais pas exactement où les scénaristes (et leurs Mamies) veulent en venir avec leurs gros sabots. Je vais faire comme si cette avancée n’était pas qu’une étape nécessaire (et un peu artificielle) pour créer un conflit encore plus mélodramatique quand la Double Maléfique ™ et sa Grossesse Secrète ™ viendront s’immiscer dans l’Histoire d’Amour Impossible ™ de nos Amants Contrariés ™.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?