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Law & Order : Los Angeles

1.01 - Pilot

That’s so L.A.(m.e.) !

vendredi 1er octobre 2010, par Jéjé

L’événement de la rentrée n’est pas (contrairement à ce qui a pu être écrit ça et là) l’arrivée de Boardwalk Empire sur HBO. C’est n’est pas non plus l’annulation de Lone Star après deux épisodes. Encore moins le fait que Glee soit le programme le plus regardé.
Ni que pErDUSA ait publié dix reviews en l’espace de quinze jours. DIX.

C’est que c’est la première fois en 21 ans qu’il n’y aura pas d’épisode de Law & Order à la rentrée. [1]

Et ce sera comme ça chaque année !

Sauf que...

Qu’est-ce que c’est ?

Diffusée le mercredi à 22 heures sur NBC en face de The Defenders (CBS) et de The Whole Truth (ABC), Law & Order : Los Angeles est curieusement la seule série qui ne met pas en scène uniquement des avocats.

C’est aussi (pour ceux qui aiment bien les chiffres, les listes et qui ne connaîtrait pas le formidable et indispensable lawandorder-fr.com [2]) le huitième opus de ce que l’on appelle la galaxie Law & Order, après Law & Order, Special Victim Unit, Criminal Intent, Trial by Jury, Закон и Порядок : Отдел Оперативных Расследований, Paris enquêtes criminelles et Law & Order UK.

La distribution du SVU russe

C’est triste quand même que le seul dont je n’ai pas vu un épisode soit le français.
Bref...

De quoi ça parle ?

Comme d’hab’. Un crime. Des flics. Des procureurs. Des avocats. Un verdict.
Elle est un peu con cette question...

C’est avec qui ?

C’est déjà plus compliqué. Et quasiment plus intéressant que l’intrigue de cet épisode.

Tout le monde (comprendre, les lecteurs de Tvtattle et de Nikki Finke) sait que Law & Order : LA n’avait pas de pilote au moment des derniers upfronts et qu’aucun acteur n’y était associé.

La distribution le jour des upfronts de NBC

C’est ainsi que la distribution fut dévoilée pièce par pièce au cours de l’été, à mesure que les contrats étaient signés.

La distribution au 1er septembre 2010

Skeet Ulrich (2) (Scream, Jericho) et Alfred Molina (7) (La Mutante, le Spiderman raté, Le Da Vinci Code) furent les premiers noms annoncés. Pour incarner les versions « côte ouest » de Chris Noth et de Sam Waterston, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus enthousiasmant, mais au moins, LOLA commençait à ressembler à une vraie série plutôt qu’à une idée de sketch pour le Saturday Night Live.
A quelques jours du début du tournage, Corey Stoll (1) (inconnu), Regina Hall (6) (Ally McBeal) et Wanda de Jesus (3) (CSI : Miami) complétèrent la distribution.
Deux semaines plus tard, une fois le pilote en boîte, la production annonçait l’arrivée de Terence Howard (4) (Crash, Ray, Iron Man et Glitter) pour incarner un autre procureur en alternance avec Alfred Molina. Le personnage ayant besoin de sa propre assistance, Megan Boone (5) fut alors engagée.
Et dans le même temps, Wanda de Jesus était débarquée.
A dix jours de la diffusion de cet épisode, sa remplaçante était trouvée et Peter Coyote (Lunes de Fiel et les 4400) était choisi pour le rôle du vieux sage.

Donc, pour résumer, dans cet épisode, on a 1, 2, 3, 6 et 7. Sachant que 8 (soit Peter Coyote) n’est pas sur la photo promo puisque casté trop tard et que toutes les scènes de 3 ont été coupées exceptée une apparition de quelques secondes, 3bis qui n’est pas non plus sur la photo n’ayant pas eu le temps de retourner ses scènes pour cet épisode. C’est clair, non ?

Et c’est bien ?

C’est difficile de dire.

Parce qu’on sent bien que cet épisode a été tourné dans la précipitation et qu’il manque, comme on vient de le dire, des personnages. On a envie d’être indulgent, parce que c’est le petit dernier, l’héritier de la dynastie, celui sur lequel on compte pour reprendre le flambeau.

Seulement, il y a des absences gênantes.
Il n’y a pas de séquence d’ouverture avec la voix sourde de Steven Zirnkilton « In the criminal justice system…  », ce qui, convenons-en, enlève à tout épisode un bon 10 % de son intérêt. Il n’y a pas de générique avec nouvelle variation du thème initial. Et là, y’a pas à négocier, le tarif, c’est 25% d’intérêt qui disparaît. Moins grave, pas de « choing-choing » entre les séquences. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, c’est qu’ils ne devaient pas vraiment me manquer, mais ça reste significatif.
C’est comme si le petit avait honte de sa famille. Qu’il voulait le cacher d’où il vient. Que parce qu’il a déménagé, il voulait faire table rase du passé.

Eux, au moins, ils ont un générique !

Et à la façon d’un petit provincial monté à la capitale qui ne jure plus que par Paris, Paris, Paris (je suis bien familier de ce genre d’individus), cet épisode passe son temps à montrer, à dire, à faire comprendre, à insister, à souligner, à répéter que New York, c’est terminé et que maintenant, on est à L.A. ! En Californie ! La Ville d’Hollywood, du spectacle, du show buisness !
L’enquête se déroule, ô surprise, dans l’enfer du "star system", emmène les flics sur le tournage d’une émission de real-tv, les suspects de la semaine sont des clones de Lindsay Lohan et de sa mère...
(Leçon n°1 : Hollywood est à L.A. !)
Skeet Ulrich passe son temps à enlever et remettre ses lunettes de soleil
(Leçon n’°2 : il fait toujours beau à L.A. !)
tandis que son co-équipier cite TMZ toutes les trois phrases
(leçon n°3 : tout le monde est fasciné par le star system !)
lorsqu’il ne décoche pas dans le vide un "Aah, that’s so L.A." !
La procureur, lors de la conférence de presse, fait évidemment attention à ce que la caméra le filme sous son meilleur profil.
(Leçon n°4 : Même les procureurs !)

L’intrigue policière est ainsi reléguée au second plan tant les références à la ville prennent de la place. Ce qui l’empêche de n’être autre chose qu’un mystère de la semaine sans aucun enjeu éthique ou moral. Elle passe donc à côté de ce qui faisait la force de la série originale, qui, reconnaissons-le, versait elle aussi sur la fin beaucoup dans ce style d’histoires un poil sensationnaliste mais sans véritable substance.

Avec ce pilote, la série se démarque donc sur la forme radicalement de ses consoeures, à tel point que l’âme-même des séries Law & Order semble avoir été perdue. Ce brouillon de série n’est pas à même de donner envie pour la suite mais ma confiance dans René Balcer, le showrunner de cette version et l’un des scénaristes les plus fins des premières saisons de Law & Order, reste intacte.

Résultat, j’ai hâte de voir le prochain épisode qui va marquer la première apparition de Terence Howard.


On croise les doigts pour un générique complet !

[1Oui, je sais que la saison 18 a débuté un mois de janvier et la saison 19 u mois de novembre ! Mais vous comprenez l’esprit de cette introduction...

[2Son sous-titre est modestement "la référence francophone sur la franchise Law & Order", c’est tout simplement la référence sur la franchise.

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