4.03 - Everything Is Not O.K.

Je suis bien content d’avoir pris mes bonnes résolutions quant à Parenthood cette saison. La série ne semble plus vouloir se contenter de faire un drama familial leger et commencer à aborder des sujets plus sérieux qui l’étoffent.

Depuis la dernière fois que nous avons abordé la série sur pErDUSA, Kristina a découvert qu’elle avait un cancer du sein. Contrairement aux extra terrestres ou aux sociétés qui organisent des mariages, c’est un sujet qui sied parfaitement à l’écriture de Jason Katims. Elevé par Ed Zwick et Marshall Herskovitz sur My So Called Life et relativity, il peut exceller sur ce terrain.

Mais il ne faut pas oublier que Parenthood est avant tout une série d’acteurs. Aussi dramatique que ça l’est pour son personnage, Monica Potter, et par extention Peter Krause, se voit offrir du matériel neuf qui ne tourne pas autour de ses enfants et ou du travail exercé par Adam. Je me répète mais, de par leur côté tragique, il s’agit probablement de mon couple préféré dans la série.
Si on ajoute à cela la réalisation que l’age de Zeke commence à se montrer, Adam se retrouve à confronter à la mort potentielle tant de sa femme et de son père. Même pour quelqu’un qui a passé de longues saisons sur Six Feet Under, c’est dur à digérer, et Krause est à son avantage dans toutes ces scènes où il montre qu’il est totalement perdu. Même Mae Whitman, toute en retenue et justesse, en profite pour nous épater le temps d’une petite scène.

Parenthood gère cette intrigue d’une très belle manière. Elle ne se lance dans le mélodrame poussé, mais elle l’explore comme elle explore toutes ces intrigues, via de petits moments, de petites scènes très fortes comme la confession d’Adam à sa nièce, ou plus légères mais toutes aussi bien trouvées comme Kristina et Adam qui se moquent de Bootsie de Gilmore Girls dans la salle d’attente de la clinique.

Surtout que cette semaine, les producteurs ont enfin trouvé une utilité à Joe. S’il n’apparait pas à l’antenne, son interprète, Sam Jaeger est derrière la caméra. Je ne fais que rarement attention à l’aspect technique de la production d’une série. Je ne sais pas si c’est le sujet qui s’y porte, mais j’ai particulièrement apprécié la réalisation de cet épisode et surtout la discussion de Zeke et d’Adam (encore lui) après la confrontation avec ses enfants. C’est surement parce que c’est un acteur lui même et que, encore une fois, les performances de la distribution portent souvent l’intrigue, mais je trouvais qu’elle mettait bien avant l’excellent travail de Jason Ritter dans cet épisode.

La jalousie de Mark quant à Ray Romano était évidemment une intrigue qui pointait le bout de son nez, mais c’est dans ces épisodes qu’on réalise que la nomination de l’acteur aux Emmys cette année n’était un erreur de votant qui pensaient honorer son père sans savoir qu’il était mort. Que ce soit le jeu de rôle où il incarne Romano dans la cuisine ou la discussion avec Lauren Graham sur le canapé, Ritter n’a jamais téléphoné cette intrigue. Il la joue de façon très subtile et un peu comme l’intrigue de Julia l’année dernière, j’adore l’idée de savoir que l’issue est inévitable, que leur couple, malgré toute leur bonne volonté semble être voué à l’échec.

Ritter me manquera sûrement, mais il parait de plus en plus inconcevable que Mark et Sarah puissent rester ensemble. Et si je me trompe, cela signifie qu’il est là pour le long terme, donc dans tous les cas, c’est gagnant-gagnant.

Il s’est passé beaucoup d’événements dans cet épisode [1] mais je reste plus bluffé que d’habitude par cette série. Quand les scénaristes fournissent un excellent script à des acteurs inspirés et nous donnent des épisodes de ce calibre, ça me fait très plaisir d’avoir été patients avec la série. Ça me chagrine aussi un peu qu’elle soit si sous estimée et que sa distribution ne croule pas sous les récompenses et les cookies...