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Ma Semaine à Nous

Semaine N°180

Pas Sponsorisée par les Goldens Globes

lundi 16 janvier 2012, par la Rédaction

Cette semaine, personne ne revient sur l’annulation choquante de Work It, l’adaptation par ABC de Certains l’Aiment Chaud qui devait révolutionner le genre de la sitcom... Au lieu de ça, on reparle (ENFIN ?) de Treme et on évoque l’évolution de la façon de suivre les séries télé ! Un programme qui ne doit pas vous faire oublier d’aller faire un petit tour sur la page des 100 moments marquants pour voir si Sucré en robe a intégré la liste.

Il ne pleut pas qu’en Bretagne !
Jéjé se rallie à l’avis général... deux ans après tout le monde !

Vous aviez tous raison.
Je ne peux que le reconnaître.
Treme, c’est for-mi-dable !
Et je chantonne le générique tous les matins au réveil !

J’avais vu le pilote à l’époque de sa diffusion sur HBO, que je n’avais pas détesté, loin de là, mais partageant la plupart des réserves que Gizz avait détaillées dans sa review de l’époque, particulièrement celles sur "l’image positive" de la Nouvelle Orléans et de ses habitants que la série semblait véhiculer, j’avais décidé ne pas aller plus loin… Etrange, me direz vous, pour quelqu’un qui a mis cinq saisons à arrêter How I Met Your Mother ! Peut-être n’avais je pas envie d’avoir à dire du mal de la nouvelle série du créateur de The Wire.

Bref… J’aurais du faire davantage confiance à David Simon et ses collaborateurs, d’autant plus que cette histoire d’ "image" positive était un contresens total de ma part.
Les personnages passent bien leur temps à faire l’éloge de leur ville, de son histoire, de son atmosphère, mais la série ne souscrit pas à cette vision romantique qui relève bien plus d’une construction identitaire que de la réalité… Elle a le mérite de ne pas prendre le spectateur pour l’abruti que j’ai été et se passe de dialogues explicatifs ou artificiels pour souligner ce contraste. C’est en arrière plan des intrigues personnelles qu’il apparaît, en filigrane, tout en nuance, en évitant de transformer Treme en série à thèse trop appuyée ! La dénonciation de la politique publique concernant les causes et les conséquences de la catastrophe qu’a été Katrina à la Nouvelle Orléans n’en est que plus forte.

J’adore évidemment le côté "chronique polyphonique à la Altman" de Treme(je sais, c’est "beau" comme du Monde des Séries, mais je peux pas m’empêcher de citer Altman, c’est comme ça, chaque épisode me donnait un peu plus envie de revoir Short Cuts…), à mon sens la forme idéale pour une peinture ample et contrastée d’un univers complexe. Mais il est toujours assez casse-gueule d’avoir des personnages principaux qui ne se rencontrent quasiment jamais, on prend le risque d’empiler des vignettes plus ou moins réussies et de conduire le spectateur à patienter une partie des épisodes le temps qu’arrivent les histoires qui fonctionnent. Ce qui n’est jamais ici une option, la "science" des personnages de David Simon étant aussi maîtrisée que dans ses précédentes productions. Et s’il faut absolument distinguer quelques trajectoires particulières, je rejoindrais la plupart des contributeurs du forum en mentionnant celles de Ladonna et de la famille Bennet (ce qui ne diminue en rien mon affection pour tous les "cabots" musiciens qui peuplent Treme !)

Oh, y’a une saison 2 !

Le dernier épisode clôt de façon très satisfaisante l’ensemble des histoires et aurait constitué le magnifique point final d’une saison unique…
Et j’ai envisagé de me contenter de l’accomplissement que forment ces dix premiers épisodes. Et pas seulement parce que la semaine qui vient, c’est la deuxième rentrée des séries !
Mais je ne vais pas réitérer mon erreur !
Toute confiance doit être accordée à David Simon.


Le Top des Séries dont le Retour Nous Réjouit Au Plus Haut Point
Au plus haut point...

N°3 - Southland (TNT - 17 Janvier)

Bisous, Bisous !
La France vue par les Séries vues par Jéjé

Treme - 1.08

Davis (déguisé en Jean Lafitte) : Jeffy Jeff, my negro
Un homme : Qu’est-ce qu’il dit ?
Jeffy Jeff : Il pense qu’il est noir.
L’homme : Vraiment ? Dérangé !

Desperate Housewives 8.06

Andrea Parker : You know, it’s just, before medical school, I dabbled a bit in fashion design.
Lynette : Of course you did.
Andrea Parker : It’s nothing. Couple of semesters in Paris. Ah, Paris. C’est la plus belle ville du monde, non ?
Tom : Oui. Oui, oui. Yes. She’s— she’s teaching me.
Lynette : Of course she is.

Le Top des Séries dont le Retour Nous Réjouit Au Plus Haut Point
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N°2 - Archer (FX - 19 Janvier)

Ma réflexion à moi
Tigrou : le deuxième effet Podcast

L’autre jour, dans notre podcast, nous avons essayé, de façon (très) improvisée et (un peu) brouillonne de justifier notre Top 10 des meilleures séries du 2eme semestre 2011, et de réfléchir à l’évolution récente des séries télévisées.

On a notamment beaucoup parlé de l’influence du cinéma sur les séries : l’arrivée de stars (acteurs, scénaristes ou réalisateurs) du « grand » sur le « petit » écran s’est complètement banalisée ce dernière année, pour le meilleur et parfois pour le pire.

En repensant à notre discussion, je me suis demandé si, au-delà de leur mode de production, notre mode de consommation des séries n’avait pas lui aussi évolué. Et si, ce faisant, les attentes du public vis-à-vis du format n’avaient pas changé.

Je m’explique. Il y a 10 ans, quand je regardais encore mes programmes à la télé, je ne me posais même pas la question : une série, c’était un ou deux épisodes à la suite, pas plus. Pas moyen de découvrir un show en se faisant une intégrale de ses 2 premières saisons en une semaine. Pas moyen, non plus, de commencer systématiquement les séries dont on me disait du bien par leur pilote. Pour que j’accroche, il fallait que l’expérience soit satisfaisante après seulement un ou deux épisode choisis aux hasards.

Aujourd’hui, qui parmi les vrais amateurs de série télé prend encore une série en cours de route ? Et qui, lorsqu’il démarre une série ayant déjà quelques épisodes / saisons à son compte, se force à respecter un rythme hebdomadaire pour la découvrir ?

Soit on suit la série dès le début, soit on la découvre après 1 ou 2 saison en se faisant une intégrale en DVD. Et est-ce que nos attentes ne changent pas dans ces conditions ?
Je pense par exemple aux nombreuses comédies Showtime que j’ai essayé de regarder ces dernières années. J’avais plutôt accroché à The Big C et Nurse Jackie quand j’avais découvert tardivement leurs premières saisons… au rythme de 2 ou 3 épisodes par jour.

Hmm... Joyeux Noël, quand même...

Pourtant, j’ai vite abandonné ces séries dans les saisons suivantes : le format de 30 minutes privilegié par Showtime me semblait trop court, et j’arrivais rarement à satiété après seulement 1 épisode. J’ai mis cet abandon sur le compte d’une baisse de qualité de la série. Mais en y repensant, je me dis que, si j’avais regardé ces saisons sous forme d’intégrales comme les premières, j’aurais sans doute suivi les séries jusqu’au bout.

Même chose pour United States of Tara (que je me suis quand même forcé à continuer), mais également Hung, Damages, Dollhouse (une série que je n’ai pas réussie à suivre au rythme de sa diffusion, mais que j’ai découverte avec plaisir une fois ses derniers épisodes diffusés)…

Aujourd’hui, j’ai parfois l’impression que certains showrunners ont intégré ce mode de consommation, et ne cherchent plus à rendre leur série satisfaisante chaque semaine… Je pense notamment à certaines comédies, comme How I Met Your Mother, Modern Family ou encore Desperate Housewives, dans lesquelles j’ai l’impression que 2 épisodes sur 3 font office de remplissage, pour permettre aux scénaristes de se concentrer sur le tiers d’épisode vraiment réussi de leur série.

A mes yeux, une série pour laquelle je suis prêt à réserver une place régulière dans mon emploi du temps a plus de mérite qu’une série, aussi belle et intelligente soit-elle, que je regarde comme un long film pendant les vacances.

C’est sans doute pour ça que des séries comme The Good Wife, The Vampire Diaries ou encore Cougar Town, qui me font revenir chaque semaine, me semblent tout aussi respectables que beaucoup de « chefs-d’œuvre » du câble (que je finirai sans doute par regarder avec plaisir en DVD).


Le Top des Séries dont le Retour Nous Réjouit Au Plus Haut Point
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N°1 - Justified (FX - 17 Janvier)

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