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Ma Semaine à Nous

Semaine N°181

Sponsorisée par l’Agacement

lundi 23 janvier 2012, par la Rédaction

Manifestement, 2012 ne sera pas à pErDUSA l’année de la patience et de la bienveillance ! C’est tout ce qu’on vous dira dans cette intro... Bonne semaine !

Not-Baby got back
Iris s’inquiète

Avec le temps, et les regards sceptiques des gens avec qui je discutais, je me suis rendue compte que, noyée au milieu des autres twenty-something de ma génération, je conserve néanmoins un petit quelque chose qui me démarque de beaucoup d’eux : Je suis foutrement incapable d’apprécier une oeuvre quelconque « ironiquement ».

Appelez moi Ishmael, voguant sur les océans de méta-vannes qui ont recouvert ce nouveau millénaire ; ma baleine blanche serait la quête de cette capacité à prendre du recul sur quelque chose que j’aime. Si vous pensez que je force le trait dans cette introduction, sachez que ça vient d’une fan de The National qui écoute régulièrement Shalom, Salam, Salut de Seth Gueko et sourit de plaisir à chacune de ses rimes poussives.
A partir du moment où j’aime un film, une série, un bouquin, une musique, et dans une moindre mesure une personne, je serais incapable de laisser ses défauts gâcher mon plaisir.
Déculpabilisation du plaisir coupable, ou énième variation du syndrome de Stockholm, tout ce que je sais c’est que cette absence d’ironie dans mon amour fait de moi, probablement un meilleur être humain que la moyenne, mais très certainement aussi une moins bonne critique.

C’est en partie pour ça que je réponds d’un oui ferme et définitif quand on me demande si j’aime Grey’s Anatomy, et pour ça aussi que je n’en rougis pas.
L’autre raison, c’est plus simplement que depuis quelques années, non seulement cette série est devenue l’un des rares shows médicaux à ne pas nous servir 20 épisodes sur 24 de pur remplissage, mais aussi et surtout, comme on l’avait abordé dans le dernier podcast [1] parce qu’elle a su faire évoluer des personnages dont la force et la détermination sont admirables. Namely, Cristina Yang.

Au cours des dernières saisons, celles que ma mémoire n’a pas tenté d’effacer pour me préserver, elle a toujours été quelqu’un qui prenait des décisions et s’y tenait. Elle a quelque fois flanché, comme ce fut le cas en saison sept lors de sa dépression, mais pour moi son principal trait de caractère est et restera sa force. C’est pour ça que cette saison, quand elle a décidé d’avorter de l’enfant qu’elle attendait de son mari, parce qu’elle savait qu’être mère n’était pas ce qu’elle voulait, j’ai trouvé ça merveilleusement dans la continuité de son personnage. Son mari, Owen, finissait par comprendre lui aussi que c’était le meilleur choix, et l’accompagnait dans cette épreuve ; sans trop rajouter de drame, en restant sobres, les scénaristes avaient su habilement gérer cette intrigue, et j’étais plus que satisfaite de ce choix narratif.

Toutefois, à la fin du dernier épisode en date, tout s’effondre entre Cristina et son époux, qui lui en veut toujours de lui avoir imposé la perte de ce qu’il voyait déjà être leur enfant.
Je ne sais pas comment la saison continuera à traiter du problème, mais je réalise que je n’ai qu’assez peu de réserves à ce qu’on revienne sur cette intrigue ; étonnamment, j’irais même jusqu’à dire que je suis aussi contente de la voir abordée à nouveau que je l’avais été il y a quelques mois quand la situation s’était rapidement désamorcée. J’aimais l’idée que Cristina sois assez forte pour endurer une épreuve telle qu’un avortement sans s’apitoyer sur son sort, sa détermination, tout comme j’aime celle qu’Owen soit un homme qui rêve d’être père et d’avoir une famille.

Et je meurs d’impatience que, comme ça a déjà été le cas si souvent, Grey’s Anatomy réduise à néant les rêves et espoirs d’un personnage.

Au fond, si j’aime Grey’s Anatomy, c’est peut être simplement parce que je suis sadique.


Le Top des Épouses Casse-Couilles
Une aparté bien sexiste qui donne raison aux hommes violents

N°3 : Lori Grimes dans The Walking Dead
N°2 : Skyler White dans Breaking Bad

Bisous, Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé

The Middle - 3.14

La voix du GPS : Please, enter your destination.
Brick : The Eiffel Tower.
La voix du GPS : Would you like to allow bridges and ferries ?
Brick : Sure !
La voix du GPS : Calculating route.
Revenge : Quel joli fauteuil, Victoria !

Ratatouille
Ju s’énerve

Les critiques de séries télé sont des gros nuls.

Laissez-moi finir !

Je n’ai rien personnellement contre ces gens qui ont décidé de faire un métier de leur amour pour la télévision. Je suis sûr que ce sont des gens très biens avec qui je partage beaucoup de points communs. Non, ce que je veux dire, c’est que je déteste à la fois tout ce qu’ils sont et tout ce qu’ils représentent.

Après avoir fait un long travail d’introspection pour comprendre l’origine de ce sentiment, j’en suis arrivé à la conclusion suivante : je ne comprends pas qui sont ces gens, je ne comprends pas à quoi ils servent, et je ne comprends pas comment ils arrivent à travailler.

Car passé le dégout et l’incompréhension, j’ai tellement de questions !

Qu’est-ce qui peut bien pousser Yahoo à débourser une petite fortune (j’imagine) pour qu’Alain Carrazé leur ponde quatre petits papiers par mois ? Est-ce que son seul nom est porteur d’une quelconque crédibilité ? La marque « Carrazé » est-elle bankable ?
Et, surtout, les gens qui visitent yahoo.fr se soucient-ils vraiment que les derniers épisodes de The Mentalist leur soient racontés par un ancien de la « profession » ? C’est parce qu’il connait Jean-Marc Morandini, c’est ça ?

Tellement de questions !

Comment devient-on, au juste, un journaliste « expert en séries télé » ? Il faut répondre à un quizz ? Il faut avoir vu toutes les séries achetées par Canal + ? Même Body of Proof et Terra Nova ? Qu’est-ce qui démarque exactement un Pierre Langlais de ce collègue de bureau (un peu lourd) qui vous crispe avec ses goûts à la con en matière de séries ?

Tellement de questions !

Mais arrêtons-nous sur Pierre Langlais. Pierre Langlais de Slate, Pierre Langlais de Télérama, Pierre Langlais du Mouv... Le monsieur est sûr de lui, il ne doute de rien. Pour preuve : la première chose qu’on voit en arrivant sur son blog est cette photo.

Mais je ne vais pas épiloguer sur cette superbe photo...
Sinon, on va encore me dire que je me lance dans des attaques personnelles, que c’est mal, que je devrais arrêter de m’en prendre aux gens qui s’appellent Pierre, blablabla... Donc autant vous dire, sans plus tarder, ce qui m’a poussé à écrire le gentil texte que vous êtes en train de lire.

C’est cet article.

Dans ce billet publié il y a deux semaines, Pierre Langlais nous donne son avis sur la dernière série produite par Showtime : House of Lies. Pour faire court, il a beaucoup aimé et regardera la suite de cette série « drôle » et « originale » avec intérêt.
Jusque-là, aucun problème. Il a tort (le pilote d’House of Lies est une vraie daube), mais Pierre a tout à fait le droit de partager ses goûts avec les lecteurs de Télérama. Peu importe si les goûts en question sont plus que douteux.

Sur le principe, donc, aucun problème.

C’est la première phrase qui m’a énervé, en fait. Puis la deuxième.

La chaîne câblée américaine Showtime ne cesse de marquer des points dans sa guerre contre sa toute-puissante concurrente HBO. Après avoir lancé en 2011 le meilleur drame, Homeland, et la meilleure comédie, Episodes, elle attaque 2012 avec un joli coup, House of lies.

Je veux bien que Pierre nous fasse part de ses premières impressions sur une série télé. Peu importe. Ce qui me fatigue, c’est de voir des experts auto-proclamés faire de l’éditorialisme sur le ton de la vérité absolue.

Libre à Pierre de penser que Showtime continue de marquer des points dans la guerre qu’elle mène apparemment contre HBO. Moi-même, j’apprécie beaucoup Shameless et Homeland, lancées toutes les deux l’an dernier. Mais que Pierre tente de justifier son avis sur House of Lies en l’incorporant au récit d’un prétendu renouveau de la chaine, c’est au mieux paresseux, et au pire malhonnête. Pourquoi aller jusqu’à énoncer des vérités plus que contestables pour donner un sens à des goûts personnels ? Pourquoi aller jusqu’à inventer des tendances pour donner de l’importance à une opinion ?

Tellement de questions !

Mais le pire, c’est que ça se voit. Parce que je les cherche encore, les gens qui considèrent qu’Episodes est la meilleure comédie de 2011... Episodes ? La série où on nous demande de rigoler parce que Matt LeBlanc a un pénis énorme ? Vraiment ? Pierre ? Vraiment ? Episodes ? Vraiment ? Pierre ? Pierre ? Matt LeBlanc ? Pénis ? Joey ? Pierre ?

Hmm...

Tout bien réfléchi, j’aurais peut-être mieux faire de finir mon article sur The Office...

Enfin bref. Tout ce que je voulais dire, c’est que je n’aime pas les critiques de séries télé. Je n’aime pas leur suffisance insupportable. Je n’aime pas leur capacité à faire passer leurs goûts personnels pour des vérités absolues. Je n’aime pas la façon dont ils sont grassement payés pour nous raconter les aventures palpitantes du Mentaliste. Et leurs barbes ne m’inspirent pas confiance.

Mais sinon, à part ça, ça va bien.
Et vous ?


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[1Et oui, Tigrou n’est pas le seul à recycler ses propos. Même si on a cessé de s’obséder pour les kiwis, pErDUSA reste un site très vert

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