Le 29 décembre, le RTUK (Turkey's Supreme Board of Radio and Television), que l'on pourrait rapprocher du C.S.A. français a autorisé la diffusion d'émissions en langue kurde ou qui utiliseraient une autre langue parlée par des minorités du pays.

Cette nouvelle règle devrait s'appliquer dès janvier : douze stations de radio ou de télévision ont déjà fait des demandes. Pour l'instant, les autorisations n'ont pas encore été délivrés pour cause "de problèmes de paperasserie".

Cette nouvelle intervient à peine deux mois après les tensions qui avaient eu lieu entre la Turquie et le Danemark. Ankara exigeait que la chaîne satellitaire Roj-TV, qui existe depuis 2004 (elle émet de Bruxelles sous une licence danoise) soit interdite. Elle soupçonne Roj-TV d'entretenir des liens étroits avec le PKK (le Parti des Travailleurs du Kurdistan), un parti interdit en Turquie et considéré comme une organisation terroriste par l'Union Européenne et les Etats-Unis. Le Danemark a demandé une enquête sur l'existence de ces éventuels liens mais n'a toujours pas prononcé l'interdiction de la chaîne.