Ce vendredi soir, France 3 diffusera sur son antenne le 400ème épisode de son soap-opera quotidien,
Plus belle la vie.
Proche de la veine des soaps anglais et sud-américains en cela qu'il s'intéresse à la vie quotidienne d'habitants d'un quartier populaire (fictif) de Marseille plutôt que de mettre l'accent sur le luxe, les riches et les puissants comme la plustart des
daytime soaps américains,
Plus belle la vie s'est imposé en un an et demi comme un des programmes clefs de la grille de France 3.
Une position d'autant plus singulière qu'il a débuté dans la difficulté : pendant ses deux premiers mois, la moyenne hebdomadaire de l'audience des épisodes se situait autour de 1,5 millions de téléspectateurs pour moins de 8% de part de marché. En coulisse, la série a alors été reconçue pour s'éloigner de son concept initial, qui se voulait une traduction télévisuelle de la tradition française d'un certain cinéma intimiste et psychologique, bien évidemment impossible à reproduire au rythme de 22 minutes utiles à tourner quotidiennement. Sous l'impulsion d'Olivier Szulzynger, le soap prenait un virage vers le divertissement populaire sans négliger de faire une place aux questions de société, d'habitude interdites à la fiction française. Ainsi, entre deux apparitions de fantôme ou de virus mortel, la série évoque les efforts d'un couple gay pour avoir un enfant, ou encore tout récemment la double peine infligée aux étrangers...
Depuis le début de cette année, les moyennes sont à 5 millions de téléspectateurs, pour près de 20% de pdm, largement au-dessus de la moyenne de la chaîne. Profitant des horaires décalés pendant les Jeux Olympiques, certains épisodes ont même été vus par près de 6,5 millions de personnes.
Une soirée spéciale composée de deux épisodes de 52 minutes spécialement conçus pour le prime-time est actuellement en préparation pour une diffusion avant la fin de la saison actuelle.