Le Village est à Reims depuis hier soir, n’hésitez pas à poster ici réactions et commentaires.

J’ai lu le périple pour Reims et c’était très drôle :p

Le vidéo podcast : c’est une excellente idée. Chez moi, c’était un chouya désynchro mais je peux pas dire si c’est seulement chez moi ou vraiment désynchro mais en tout cas, c’est plutôt bien !

J’attends avec impatience d’en lire plus.

Le Vite Vu a été mis à jour avec quelques fictions supplémentaires !

Nouveau podcast en ligne dans la journée... A priori le premier n’avait pas de désynchro, mais on attend vos retours.

Pour le podcast : en fait, tout était nickel sur la première version, mais on a voulu l’améliorer et petit incident technique. Donc on s’occupe tout de suite de remttre la première version. Elle est un chouilla moins bien, mais le son est correct.

Le résumé de la présentation du fonds de l’aide à l’innovation fait vraiment très peur. Ca donne froid dans le dos de savoir que de l’argent est jeté par les fenêtres (ce que l’on savait déjà au vu des pitchs des projets déjà choisis les années précédentes) mais avoir la confirmation de l’intuilité d’une telle aide, la bêtise du système, ca rend plutôt pessimiste sur la possibilité qu’aurait la France à se sortir de produire de la "merde".

Frydland que j’ai entendu récémment dit que ce sont les moyens financiers qui font défaut à ce que l’on arrive à créer de bonnes séries ; mais là on a la preuve qu’avec même un peu d’argent on en est pas capable. Il faudrait déjà savoir maîtriser le style avant de parler financement....

PS : pour se laver le cerveau d’une telle présentation, je préconise de voir Le Prestige ; bon évidemment c’est pas une oeuvre télévisuelle mais au moins ca nettoie bien les neurones et les synapses.

En fait, ce que dit Frydland est en partie vrai. Ce que le Fonds d’aide à l’innovation met en valeur, c’est que l’argent qu’il peut y avoir est pour le coup distribué à tord et à travers à des gens qui n’écrireront sans doutes pas de si tôt une fiction diffusée à la télé — et s’ils y arrivent, ce ne sera pas grace au Fonds.

Le problème restant que là où il faut de l’argent, il n’y en a pas. Il faut de l’argent pour monter des espaces où former des scénaristes aux règles de l’écriture audio-visuelle. Il faut encore de l’argent pour monter les fameux pools d’auteurs qui permettent aux auteurs de se former les uns les autres. Et cet argent là, il n’est nulle part.
Pour les pools d’auteur, tout le monde en parle, mais les chaînes ne les financent que super timidement, alors ça reste une rareté. En la matière, la réussite de celui de PBLV est une locomotive, mais évidemment l’économie et la production d’un soap quotidien, c’est très particulier par rapport au reste...

Petit scoop d’Eric Stemmelen lors du colloque des Rencontres, on en a fait un podcast exclusif, le son est pas génial mais c’est à ne pas louper...

Il semblerait qu’après une vague de projets parfois "barrés" comme le dit Sullivan (je me rappelle les résultats des premières commissions), le FAI soit passé à une autre optique. L’aspect le plus important dans les projets sélectionnés semble être la faisabilité, c’est-à-dire des projets rentables et qui ne vont pas chambouler ce qui se fait actuellement. Bref, un bon projet est un projet qui ne coûte pas cher, malléable et extensible à l’envie, et qui sera un petit peu mieux que ce que l’on fait maintenant, mais pas trop quand même. Très folichon tout ça.

Tout cela bien sûr, est en partie au conditionnel, car il est toujours difficile de plonger dans les arcanes du CNC et de savoir ce qui se trame en coulisses. A ce titre, il paraît que le FAI est littéralement blindé de tunes et qu’il ne reverse même pas l’intégralité de son budget aux projet, qu’il lui en reste sur les bras malgré tout (propos à confirmer).


Par contre, j’ai eu personnellement des retours sur projets et les décisions des commissions sont parfois... étranges.

Le Lien vers le site du CNC présent sur cet article mène au Fond d’aide à l’écriture Documentaire.

Pour la Fiction, c’est par ici. ;)

Bon, c’est encore moi. ^^

J’ai voulu en savoir plus sur le fameux projet dont parle Sulli, à savoir le téléfilm intitulé Episode. Et impossible de trouver des infos dessus.
En fait, ce projet est enregistré au CNC sous un autre titre, dont voici la fiche pour ceux que ça intéresse :


Titre : Le Pot de verre et le pot de terre
Format : 1 x 90’
Auteurs : Sylvie Péju et Hervé Prudon
Contact : Sylvie Péju / 01 45 89 51 39

Résumé : A l’atelier- théâtre qu’elle anime en milieu psychiatrique, Claire rencontre Jean qui émerge du groupe. Une fois sorti, il s’accroche à elle, qui ne tient pas debout de ce côté du monde. C’est Jean qui avance, et Claire ignore où il l’entraîne. Malgré sa peur, fascinée, elle veut plonger dans l’univers de Jean, qui lui, veut exister dans l’univers de Claire. Tous deux bancals évoluent à la lisière de deux mondes. Se repoussant, se rattrapant, jusqu’au drame inévitable et finalement salutaire.


Ce projet a obtenu une aide à l’écriture de 30.000€ lors de la commission de mars 2006. :]

Et bah, j’ai rien compris au pitch..... Si ca ca permet d’obtenir 30000 euros, je veux bien m’y atteler aussi. C’est pas difficile d’écrire un truc incompréhensible ; je suis championne en la matière :D

Déjà, merci pour la rectification du lien. Voilà ce que c’est de travailler trop vite en plein festival. :) C’est corrigé sur l’article désormais.

Le projet qui nous a été lu, devenu donc "Episode", s’inscrit effectivement dans la lignée de ce que tu décris : ce n’est pas de la SF ni du fantastique, mais bien de la fiction sociale contemporaine avec, du point de vue des gens du Fonds, une sorte de valeur ajoutée sur le téléfilm de base de France 2 ou Arte.
Donc il y a probablement bien une volonté réelle de ré-orienter ne serait-ce que la communication autour de projets de ce type plutôt que les énièmes récits de science-fiction peu inspirés ou les décalques de succès américains. Reste que sur l’ensemble des projets primés, ce sont largement les seconds qui l’emportent en nombre (mais notre document mélangeait tous les "promos", il faudrait que je me penche sur la seule sélection annoncé récemment.

Au dela du souci de communication, je pense que ce Fonds doit faire face à un problème pratique : si rien de ce qu’il finance n’est jamais tourné, il ne va pas se passer longtemps avant que son existence soit remise en cause.
Donc il n’est pas étonnant que ces gens cherchent aujourd’hui un moyen de réaliser la quadrature du cercle, c’est à dire de trouver l’équilibre des projets entre l’innovant qu’ils recevoient (du grand n’importe quoi) et des oeuvres qui répondent au moins dans une certaine mesure au formatage en vigueur.

Pour en revenir à ce que je disais, je m’interroge sur le niveau d’écriture scénaristique (je parle plus technique, là) de ce qui est reçu, parce que si c’est aussi à l’ouest que ce téléfilm, le Fonds ferait bien d’investir l’argent qui lui resterait en embauchant des script doctors chevronnés capables de ré-animer ce genre d’hybride improbables entre le roman (pour les dialogues narrés dans les didascalies*), le théâtre (une bonne demi-heure de film de suite se passe dand le même décors) et le scénario.

* un exemple concret, il est écrit quelque chose du genre de :
« Jean entre dans un bar. Il commande — je ne me souviens plus quoi, NDS — le barman lui répond qu’il n’en a pas, il se rabat donc sur une bière et va ensuite rejoindre Claire ».
Toute la scène est-elle censée être filmée de loin sans quon en entende un mot, on ne la comprend que par les geste — c’est ce que ça devrait être, écrit comme ça — ? Est-ce que les comdiens improvisent là dessus ? Est-ce que quelqu’un doit écrire ces dialogues un jour ou l’autre ? Dans tous les cas, quand est-ce qu’on minute sérieusement le truc, histoire de s’appercevoir que "Episode" est un téléfilm de deux bonne heures si ce n’est plus ?

Je suis de plus en plus convaincu que ce Fonds, idée initialement séduisante, jette de l’argent par les fenêtres.

Tiens d’ailleurs, je me pose une question depuis que j’ai vu le podcast.

Le dossier avec lequel "Episode" a reçu 30.000€ est un dossier de 8 à 15 pages (pour le contenu, se référer au site du CNC). Ce n’est donc pas à ce niveau qu’a été écrit le scénario.
Pour l’étape suivante, qui est le Fond d’Aide au Développement, on demande un dossier de 30 à 100 pages. Pas de scénario là non plus. De plus, seuls six projets ont pour le moment reçu cette aide (dont le fameux plagiat de Desperate Housewives...).

Donc ma question est : d’où sort ce scénario ? A-t-il été développé par les auteurs de leur propre initiative ? Une production leur a-t-elle demandée de le faire en vue de la filmer ?
Peut-être que “Reimois” n’ont pas la réponse, mais au cas où, je demande. ;)

Juste un petit message pour dire que je viens de lire l’articles sur les "Zygs" (né sous "X" ?) et que, en plus de "The Island", ça fait assez penser à "THX 1138".

Le dernier numéro de la Gazette des Scénaristes donne des précisions très intéressantes sur la lecture d’un projet du Fond d’aide à l’innovation audiovisuelle. Cela répondra notamment aux questions de Bubu. Je cite :

Lors des dernières RITV de Reims, le Fonds d’aide à l’innovation audioviusuelle a beaucoup surpris — et déçu — en présentant à la lecture un scénario écrit grace à l’aide à l’écriture — aide accordée sur la base d’un synopsis, qui avait donc su convaincre les experts de la commission. Mais le scénario finalisé ne leur a pas été soumis, comme il aurait du l’être, à l’étape suivante, celle de l’aide au développement. Le public de Reims a donc assisté à la lecture d’un texte censé rprésenter la crème de l’innovation audiovisuelle alors que les experts qui siègent au Fonds ne l’avaient pas lu ! Réaction d’un spectateur professionnel : « ...Pas de dramaturgie, monologues interminables, personnages peu attachants et aux motivations incompréhensibles... Cela s’est soldé par un bide énorme et, pour les spectateurs présents, une incompréhension totale. Pourquoi le CNC a-t-il choisi un scénario si peu abouti comme vitrine du Fonds d’innovation ? » Excellente question. Si les experts du Fonds avaient été consultés, ils auraient sans doute fait un autre choix. Pour le plaisir du public et le rayonnement du Fonds. Le CNC compte-t-il se passer des experts dans ls annes à venir ? Juqu’ici, on pensait que les professionnels étaient indispensables au bon fonctionnement des commissions d’attribution des aides. Manifestement, on se trompait. A moins que le CNC n’ait l’intention de noyer le Fonds ?

Vincent Solignac in La gazette des scénaristes #30.

Effectivement, cela répond à quelques questions et en soulève de nombreuses autres.
Le Fond d’Aide à l’Innovation reste tout de même quelque chose d’assez opaque, quoi qu’on en dise. La preuve avec cette article issu d’une revue plutôt professionnelle (ou semi-pro) où l’auteur se pose lui-même des questions auxquelles, je pense, il devrait avoir les réponses.

Toujours au sujet du FAI, on remarque qu’à son lancement, il y avait 10-15 projets par session auxquels on alouait de l’argent et qu’un 8x52’ ou 12x52’ pouvait espérer de 20.000 à 30.000€ en moyenne.
Aujourd’hui, 4-5 projets et un 12x52’ tourne plutôt autour de 10.000 ou 20.000€.

Je crois que ce truc n’aura pas fait long feu...

Bonjour, Je me permet de vous écrire car mon mari me fait découvrir tout les jours des fictions radio fantastiques pour lesquelles il a une véritable passion. Parmi elles "le mysterieux docteur cornelius".... Je cherche à lui procurer les 6 épisodes qui ont été diffusés entre autre sur "Antenne 2" en 1984, ce serais un cadeau formidable pour lui.. Peut-être avez vous une idée de la façon dont je pourrais me les procurer ??? Par avance merci de votre réponse pour lui. Bixka

La série n’a pas été éditée en DVD. Peut-être que des gens l’auraient en VHS mais l’échange de VHS (ne parlons aps de vente, ce qui est carrément interdit) est pour le moins problématique de nos jours.

Vous pouvez toujours tenté votre chance sur le forum d’AnnuSéries qui est en fait le site du réseau a-suivre qui s’occupe de l’édition vidéo.

Merci de votre réponse, j’ais également contacté "France télévision" ex Antenne 2 qui avait diffusé la série en 1984, n’ayant pas de droit ils ne peuvent pour l’instant la commercialiser.... Il ne nous reste plus qu’à être patient pour pouvoir un jour se régaler à nouveau... Bonne continuation et merci encore.

La série n’a été diffusée qu’une fois en 1984. C’est dire si on sait prendre soin du fonds sur France télévision !