Reporters
Par le Village • 14 mai 2007
Après « Engrenages » et « Mafiosa », « Reporters » est la troisième série de Canal + à arriver à l’antenne. Et comme c’est la plus réussie, on vous invite vivement à en discuter ici.

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Par Sullivan LePostec • 14 mai 2007 à 19h30

Episodes 1 et 2

Je fais simple : c’est le meilleur truc français que j’ai vu à la télé depuis « A Cran », qui commençait quand même à remonter un peu. J’ai regardé en traînant un poil la patte malgré les bonnes critiques un peu partout, parce que « Engrenages » aussi avait eu le droit à une très bonne presse.

Le degré de réalisme est très fort, on a vraiment le sentiment que les choses doivent se vivrent comme ça dans une rédaction de journal et une de télé. C’est peut-être ou peut-être pas le cas, mais le fait qu’on y croit c’est déjà énorme. Les histoires traités se jouent d’ailleurs avec beaucoup d’intelligence de la réalité et de faits récents. Et pour une fois à la télé française, on n’a pas l’impression que le truc a été écris il y a 10 ans et qu’il a trainé sur une étagère depuis avant d’être enfin diffusé.
Il y a une part de cliché dans la manière dont sont écris les personnages. D’un coté je le reconnais, de l’autre, cela ne m’a pas du tout gêné, je les ai trouvé bien construits. Plutôt bien joués.

Pour couronner le tout, l’écriture est assez sophistiquée : avec des affaires bouclées et une grande affaire que l’on va visiblement suivre au fil des épisodes. Mais la dite grande affaire comporte deux volets, et le tout entrecroise le point de vue de la rédac papier et télé. C’est rythmé, relevé, ça donne envie de voir la suite.

Seul bémol : la réal parce que je n’ai accroché à pratiquement aucun des effets de style auxquels elle s’essaie. Mais ça n’a vraiment pas perturbé mon plaisir et c’est peut-être juste une affaire de goût. J’attends la suite !

Par Sullivan LePostec • 17 mai 2007 à 04h16

1.03

Ben vous m’excuserez de monologuer, mais je suis trop enthousiaste pour que cela ne sorte pas. :-)

Pourtant, j’ai eu très peur avec le teaser. Et d’ailleurs dans l’absolu, je n’aime pas cette intrigue — mais attendons de voir quand même ce que ça va donner dans l’épisode suivant — parce que le coup de l’achat de bombe nucléaire dans les supérettes de quartier en Bulgarie, c’est juste too much. Mais cela dit, le traitement du sujet avec la tractation parisienne, la question éthique, la mise dans la balance de l’audimat, c’est juste excellent.
Mais c’était rien à coté du développement des personnages, qui est exemplaire. Du coup, je me répète, mais « A Cran » c’est vraiment le seul truc où j’ai vu un travail autant en finesse-nuance-justesse à la télé française sur un terrain autre que le social pur. J’ai été très touché par les scènes autour de Thomas Scheider et de son environment familial. *J’ai été ému par une série française* ! :-) Et je trouve Jérôme Robert super fort dans ce rôle plus que casse-gueule.

Les autres personnages ne sont pas en reste. Le vieux journaleux crasseux alcoolo et instinctif qui promène sa carcasse sur les faits divers, les deux directeurs des rédactions, la journaliste politique...Ce sont des portraits vraiment bien brossés, super justes, très bien joués.

Introduction dans cet épisode de la nouvelle secrétaire générale du journal papier chargée de veiller à la gestion. Justesse parfaite là encore dans la balance entre le comique et l’inquiêtant. Et cette capacité à ne pas en faire trop — par exemple en lui faisant comprendre très vite qu’un journaliste qui écrit moins de signes peut être aussi bon. Mais en ramenant son point aussitôt et amener le personnage de Bezace aux points qu’il peut lui-même difficilement défendre, et à obtenir gain de cause. Hop, un licenciement !

Il n’y a guère que le personnage de l’apprentie journaliste métisse que je trouve un peu en retrait, et encore elle était moins geignarde et plus active dans cet épisode, même si on voyait venir beaucoup d’éléments de son intrigue.

Et on termine l’épisode par un rebondissement de l’intrigue principale qui prend vraiment aux tripes sans être un instant surfait...

On tient décidemment un très haut potentiel. Pas la série française de l’année, non, non : celle de la décennie. S’ils foirent la conclusion, à la « Engrenages », je vais tuer les scénaristes de mes propres mains ! :)

Par Ripp_J • 18 mai 2007 à 02h11

Bonjour, ou bonsoir plutôt.
Première entrée dans Le Village (non, non, pas la boule blanche !!) mais un habitué silencieux depuis l’ouverture du site. :)

Après « Engrenages » et « Mafiosa », « Reporters » est la troisième série de Canal + à arriver à l’antenne. Et comme c’est la plus réussie, on vous invite vivement à en discuter ici.

En discuter, oui, mais lorsqu’on est plus ou moins entièrement d’accord avec vos propos, c’est assez compliqué...

Alors OUI (avec des grands O-U-I) c’est bien la plus belle réussite en matière de série française depuis Police District (chacun ses références). C’est d’autant plus une bonne surprise que moi non plus j’en attendais pas spécialement grand chose. Ca fait un moment que j’ai perdu toute confiance et intérêt en la sphère médiatique française, et puis après l’acceptable mais franchement soporifique ’Engrenages’ (seulement vu les 4 premiers ép) et la pas du tout crédible ’Mafiosa’ (seulement tenu 5min30), avec ses décors 100% naturels de l’arrière pays Marseillais, j’avais de bonnes raisons d’être sceptique.

Vers la moitié du pilote, je me suis rendu compte que j’étais grave emballé par les histoires, l’ambiance, certains persos (Michel, Albert, Thomas et Florence en tête), le scénario dense et bien construit.
Le téléspectateur n’est pas pris pour une cruche, pour une fois, et j’ai même dû me repasser quelques passages pour bien suivre tous les fils des intrigues. Chose qui ne m’étais jamais arrivée pour d’autres séries made in France, j’imagine que ça doit bien vouloir dire qq chose...

C’est vrai qu’on a l’impression d’y être (plongé dans le milieu, je veux dire), l’ambiance effrénée, les décors, mention spéciale pour le plateau du journal de France De... TV2F.
J’ai apprécié le fait qu’on nous montre que le vrai travail journalistique se fait en coulisses autour d’une table au resto à l’abri des micros, et pas durant les conférences de presse. La connivence entre journalistes et hommes politiques et les révélations sur les affaires (ou magouilles, au choix) politiques qui sont balancées au compte goutte lors de face à face. Réservant le cirque médiatique aux faits divers populo (l’enterrement, avec le père queen drama).

Effectivement les histoires sonnent contemporaines, tout en s’inspirant de certains faits majeurs de l’histoire relatés dans les médias ces 10/15 dernières années (la Tchétchénie, le génocide Rwandais, l’enlèvements de journalistes dans les récents conflits).
Alors par contre, les noms de pays imaginaires je trouvais ça déjà lourdingue dans The West Wing, et ça l’est toujours autant. Appelons un chat un chat.

Les acteurs sont convaincants dans leurs rôles et leurs jeux, avec très peu de yeux levés au ciel de ma part.
Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal avec Christine Boisson au départ, notamment pour sa scène d’intro, mais à bien y regarder elle est douée dans son rôle de rédactrice garce et hautaine. C’est peut-être pour cela qu’elle ne m’a pas plus d’entrée. :)
Bon, il y a certains second rôles qui laissent à désirer comme Elsa et le présentateur vedette, mais apparemment "l’acteur" est lui-même un ancien journaliste reconverti. Pas étonnant que le seul moment où je l’ai apprécié c’était durant sa présentation du journal.

Mentions spéciales pour Didier Bezace et Patrick Bouchitey, impeccables. Dommage qu’on n’ait pas des Emmys français, parce qu’ils en mériteraient un tous les deux.

De l’humour drôle, vous rendez-vous compte, des dialogues cohérents aux personnages, un peu de suspens et de tension. C’est tout ce que je demande pour une drama de ce genre et ’Reporters’ l’offre sur un plateau.
Pour le moment j’en suis au deuxième épisode et ils sont assurés de m’avoir dans la poche jusqu’au huitième, même si la grande affaire de la saison se révèle décevante.

Autre bon signe, j’ai quelques questions qui me trottent dans la tête, comme l’identité de Kaplan et ce qu’il y gagne à être la source pour Schneider. L’épisode 2 en révèle un peu plus sur son compte, sa relation avec le journaliste prend une nouvelle dimension et ses motivations s’éclaircissent (le donnant-donnant). Il doit être rudement bien placé (peut-être à la Justice) pour faire capoter une affaire au tribunal. Mais si c’est le cas, pourquoi Thomas n’a jamais entendu parler de lui ?
Enfin bref, vous voyez. :)

En revanche faut qu’ils arrêtent de cloper comme ça toutes les deux minutes, ça a une mauvaise influence sur moi, j’en suis à trois clopes par épisode. Apparemment je fais bien de suivre au rythme d’un seul épisode par semaine, parce qu’ils ont pas ralenti la conso pour le deuxième.

Ben finalement, j’ai eu des choses à dire...

Par Sullivan LePostec • 19 mai 2007 à 01h13

Un gens ! Un gens ! Il y a un gens sur le forum ! :p Et en plus il a bon goût ! ;-)

Bienvenue sur le forum, Ripp_J !

Et merci de contribuer à ce sujet-ci, même s’il est bien vrai qu’il est finalement toujours plus difficile d’être vraiment en verve quand c’est pour dire du bien.

Alors OUI (avec des grands O-U-I) c’est bien la plus belle réussite en matière de série française depuis Police District (chacun ses références).

En fait, « Police District » fait partie des quelques grosses lacunes que je trimballe. Il faut définitivement que j’achète les DVDs lors d’un prochain passage à la Fnac.

Bon, il y a certains second rôles qui laissent à désirer comme Elsa et le présentateur vedette, mais apparemment "l’acteur" est lui-même un ancien journaliste reconverti. Pas étonnant que le seul moment où je l’ai apprécié c’était durant sa présentation du journal.

En lisant ton post et puis l’article du Monde Télé tout à l’heure, que je n’avais pas encore lu, j’ai finalement retrouvé où j’avais déjà vu ce type. C’est vrai qu’il était sur LCI (et que je l’avais aussi vu dans le film de Chantal Lauby). Et c’est vrai aussi qu’il va lui falloir beaucoup de courts de comédie. En supposant que cela puisse l’aider, ce qui n’est pas gagné.

Episode 4

Schneider, même s’il est sans doute de l’ensemble le personnage le moins réaliste, est en revanche un personnage de fiction vraiment incroyable, contradictoire et pourtant cohérent, plein de nuances, de douleurs, et en définitive complètement fracassé. Vraiment très fort. Et Jérôme Robert est décidemment épatant.
Sur le plan du développement des personnages, ce quatrième épisode voit aussi finalement le seul personnage principal qui était vraiment en retrait — tendance amorcée dans l’épisode précédent. Elsa s’émancipe, montre ses qualités professionelles et surtout tient tête à son père, y compris quand celui-ci fait à la base tous les efforts du monde pour lui plaire.

L’épisode 4 commence sur une tonalité forcément différente, après le choc de la conclusion de l’épisode 3. C’est toujours bien traité, émouvant sans s’engouffrer dans le pathos. L’écriture de la série est vraiment fine.
Le thème est classique, mais j’aime vraiment beaucoup son traitement, et l’un des aspects qui m’intéresse beaucoup est le triangle entre Florence et le gentil et le mauvais garçon. L’intérêt, au-delà du caractère exceptionnel du mauvais garçon en question, déjà mentionné, vient aussi de ce que la série réussit aussi à mon goût là où les autres échouent le plus souvent : dans le portrait du gentil garçon. Propre sur lui tout en ayant quand même ce qu’il faut de charisme, et puis surtout il a son coté trouble, cette question qui l’entoure toujours sur la réalité de ses rapports avec Florence : quelle part de manipulation derrière.

L’épisode saute aussi un petit tabou en arrivant à exprimer ce qui tenait du sous-texte subliminal jusque là : nous sommes bien dans la configuration d’un pouvoir de droite et d’une opposition de gauche.

Pour la fin, je garde la mention de deux — petits — défauts.

D’abord, la réal. Après s’être amusé avec le ralenti dans les deux premiers épisodes, et que cela ne disparaisse dans le troisième, là, le thème du jeu de cet épisode, c’était visiblement le faux-raccord. C’est agaçant, trop tape-à l’oeil dans le cadre d’une mise en image qui se veut par ailleurs documentaire, et puis jusqu’ici, le pourquoi des ruptures de style m’échappe.
Par ailleurs, l’illustration musicale de la série est assez pauvre.

Mais ce sont vraiment deux tous petits défauts dans le cadre d’une vraie grande série.

Par Ripp_J • 20 mai 2007 à 13h46

1.03

Comme ça m’arrive souvent, je vais faire mon fainéant et (essayer de) rebondir sur ce qui a déjà été dit.

Ben vous m’excuserez de monologuer, mais je suis trop enthousiaste pour que cela ne sorte pas.

Pareil pour moi ! Je ne comptais pas spécialement revenir parler de la série avant le dernier ép, mais c’est juste trop bon ! :)

Et d’ailleurs dans l’absolu, je n’aime pas cette intrigue - mais attendons de voir quand même ce que ça va donner dans l’épisode suivant - parce que le coup de l’achat de bombe nucléaire dans les supérettes de quartier en Bulgarie, c’est juste too much. Mais cela dit, le traitement du sujet avec la tractation parisienne, la question éthique, la mise dans la balance de l’audimat, c’est juste excellent.

J’ai jamais essayé d’acheter d’ogives nucléaire en Europe de l’Est (juste au moyen orient) mais c’est vrai que ça a pas l’air très coûteux et un peu trop facile à mon goût, même avec Lord of War à l’esprit. Mais en dehors de ça, je n’ai pas eu de problème avec l’intrigue bulgare, principalement du fait que le duo entre Schneider et sa taupe soviet fonctionne bien, je trouve. La scène finale avec l’annonce du décès est douce-amère, juste ce qu’il faut d’émotion mêlée (ou son manque d’émotion plutôt).

Pour terminer sur l’affaire Guerrin, je me demande si ce contact n’est pas encore sous la coupe de Guerrin, auquel cas Schneider foncerait droit dans un piège et risquerait sa place à la rédac.
Malin...

Mode conspiration off.

Je vous rejoins complètement sur le traitement du sujet et le développement des persos, c’est grandiose ! Comme tout le reste des dialogues d’ailleurs, savoureux, sans faute note ni de scènes inutiles.
Les notes d’humour ne sont pas lourdes et remplissent leur objectif d’adoucir un peu l’atmosphère (pour une fois dans une série française), j’ai failli m’étrangler lorsque le vieux journaliste se compare à Bukowski.

Les autres duos de l’épisode sont très prenants, que ce soit Michel (le "journaleux crasseux") qui se sert de son flair et son expérience pour mener la femme flic sur la bonne piste, ou la nouvelle secrétaire générale et le rédac chef de 24H qui partagent un plat chinois autour d’une conversation cruciale sur la productivité des journalistes.

Je suis encore surpris par le fait que, décidément, je ne me suis pas ennuyé une seconde devant l’épisode, pas même avec Elsa et son choix douloureux (mais vite fait) entre sa conscience et son désir de passer au 20H. Dure dure la vie de journaliste franchement, surtout après avoir assisté à l’exécution en direct d’un des deux otages.

Mais c’était rien à coté du développement des personnages, qui est exemplaire. Du coup, je me répète, mais « A Cran » c’est vraiment le seul truc où j’ai vu un travail autant en finesse-nuance-justesse à la télé française sur un terrain autre que le social pur.

Pour avoir jeté un œil à ’A Cran’ lors d’une redif sur 13ème Rue, la similitude sur ce point est assez frappante et c’est tant mieux ! Je considère aussi la mini-série comme un bijou (et puis une série qui peut me faire apprécier le docteur Sylvestre ne peut être qu’un chef d’œuvre :)).

Introduction dans cet épisode de la nouvelle secrétaire générale du journal papier chargée de veiller à la gestion.

Je suis déjà fan de la nouvelle direction. :)
Ravi de retrouver le Serge N’Guyen de ’Avocats & associés’ dans un rôle qui lui ira comme un gant (même si pour le moment on n’a eu le droit qu’à une rapide intro).
Dans un article de libé, il compare Sophie à la Chloé de 24. Je ne regarde pas du tout la série mais la comparaison reste flatteuse, étant donné qu’elle est très appréciée parmi les fans de 24.

On tient décidemment un très haut potentiel. Pas la série française de l’année, non, non : celle de la décennie. S’ils foirent la conclusion, à la « Engrenages », je vais tuer les scénaristes de mes propres mains ! :-)

Et je serai accusé de complicité de meurtre.

Vite la suite !!!!

Un gens ! Un gens ! Il y a un gens sur le forum ! :p Et en plus il a bon goût ! ;-)
Bienvenue sur le forum, Ripp_J !

LOL et merci pour cet accueil plein d’exclamation.
Pour retourner la flatterie, je suis un grand appréciateur de vos papiers (merci pour avoir confirmé que je ne ratais rien avec ’Les Zyg’).
Bon par contre je ne vous suis absolument pas sur ’Plus Belle La Connerie’, faut pas déconner non plus ! ;)
Mais chacun ses guilty pleasures, je juge pas hein, après tout je suis un inconditionnel d’Ugly Betty...
Et puis je peux lui reconnaître la qualité de faire avancer certains débats dans la société, notamment sur la reconnaissance des droits homosexuels et de l’homosexualité en géné, comme j’ai pu en témoigner dans ma propre famille.

En fait, « Police District » fait partie des quelques grosses lacunes que je trimballe. Il faut définitivement que j’achète les DVDs lors d’un prochain passage à la Fnac.

Hautement conseillé, même si faut pas désespérer pour une éventuelle redif sur 13e rue ou Paris Première.
La première saison est déprimante à souhait mais d’une grande qualité, le ton s’allège un peu en troisième saison. Ça reste une perle à voir, surtout pour Olivier Marshall et Sophie Mounicot (que j’adore depuis H).

Mode Total Hors Sujet, off.

Par Sullivan LePostec • 29 mai 2007 à 15h07

Episodes 5 & 6

Je n’en ait rien dit, au fait.
C’est toujours ’achement bien — même si le rythme faiblissait un peu le temps de ces deux épisodes pour sans doute reprendre de plus belle avec le final. Mais quelques très grandes scènes sont encore à signaler.

Et je n’en dit pas plus puisqu’on vous prépare maintenant un gros dossier sur la série pour le mois de juin, parce qu’elle le vaut bien !

Par Arnaud J. Fleischman • 11 juin 2007 à 09h33

Reporters, ou la série française qu’il fallait voir au printemps. Je rejoins tout ce qui a été dis plus haut, et donc je ne vais rien trouver de bien original à ajouter. C’est bien écrit, bien joué, à la fin de chaque épisode j’ai eu envie de voir la suite. Et encore plus à la fin du dernier épisode. Je veux savoir où est partie Marie. Si Florence va prendre la tête de 24 heures. Comment vont se gerer les suites de l’affaire Guérin. Etc... Toutes proportions gardées, j’ai trouvé le même plaisir en rentrer dans les coulisses de la presse française (plutôt du côté de la presse papier, les coulisses de la chaîne de télé m’ont moins intéressés) je que j’en ai eu à me ballader dans les couloirs de la Maison Blanche avec The West Wing. Je pense que je vais, pour la première fois, acheter les DVD pour me replonger dedans à loisir.

Par JB • 25 juin 2007 à 00h58

Que dire Sullivan si ce n’est que le dossier est brillant, complet et alléchant, tout comme le sont les huit épisodes de Reporters ?

Si beaucoup de monde se désole en France de la production réalisée, c’est sans doute aussi par peur de se rendre compte que finalement, certains savent produire des fictions de qualité en France ? Une seule chose manque peut-être c’est une critique de qualité pour accompagner ces créations. Et force est de constater que c’est ici le cas !

Encore bravo, que ce soit aux créatifs derrière Reporters pour cette série qui scotche devant l’écran ou à toute l’équipe du Village pour ce dossier ...

Par Jeff Gautier • 16 juillet 2007 à 21h38

Je viens vous remplir votre petit forum à mon tour après avoir vu cette série dont on parle tant.

Au départ, c’était aps gagné parce que contrairement à vous, les deux premiers épisodes ne m’ont pas emballé plus que ça. C’était bien, très éloigné de la plupart des séries françaises, mais je n’ai pas été captivé et je me suis forcé un peu à regarder la suite (chose que je n’avais pas faite avec Mafiosa, où j’ai calé au 2e).
Bien m’en a pris puisque Reporters a peu à peu pris son envol et j’ia été agréablement surpris parce que, oui, je l’admets, c’est vraiment aussi bien que ce que j’en avais entendu (et pourtant, on est souvent déçu dans ce genre de cas).

La force de Reporters à mes yeux, ce n’est ni son intrigue, ni ses personnages. Les deux sont très bons, l’intrigue notamment fonctionne bien, mais elle n’a rien d’extraordinaire non plus ; les personnages sont intéressants et justement interprétés, rien non plus de transcendant. C’est certes 100 mieux que n’importe qu’elle autre série française, ça tient sans problème la comparaison avec les bonnes séries anglo-saxones.
Pourtant, ce que je retiens, c’est la façon dont les auteurs mettent les pieds dans le plat. Tout est dit, tout les sujets abordés sont traités sans détours ni langue de bois. A titre d’exemple, et pour reprendre l’expression chère à la marionette de Tapie, il falalit être sévèrement burné pour attaquer de façon frontale la discrimination positive comme ils le font avec Elsa Cayatte, car s’il y a un sujet casse-gueule, c’est bien celui-ci. Et tout le reste est du même acabit. Les dialogues sont incisifs et réalistes, aucun personnage ne prend de gants. Cette série, tout simplement, nous montre la réalité sans aucun cache-sexe, avec ses hauts et ses bas, ne donnant jamais l’impression de noircir le tableau.
A ce titre, on remarque aussi l’intelligence des scénaristes dans le traitement de la politique. On attaque des institutions, on attaque des hommes et on les nomme, même s’ils sont fictifs (choque que n’avait pas su faire Engrenages). Pourtant, même si l’on sait que el gouvernement est de Droite et l’opposition de Gauche, jamais on ne ressent une quelconque orientation de la part des auteurs. Cette fiction ne prend pas partie, elle vise juste à raconter une histoire dans un cadre réaliste.

Bref, une très belle série dont la chaîne peut être fière.



Dans ce concert de louanges de tous bords, il faut tout de même trouver quelque chose à dire de mal, aprce que rien n’est parfait. Or ici, je n’ai aucun mal à mettre un bemol.
Sullivan cite à plusieurs reprises la mise en scène. Je le rejoins en partie mais pas totalement et pour une autre raison.

Le problème de Reporters, c’est qu’elle est une série "statique". Les personnages passent les 3/4 de leurs temps assis autour d’une table à parler. Or, si les dialogues sont plutôt bien écrits, le fait est que l’on peut quitter l’écran des yeux perdre le fil car tout est contenu dans les dialogues. De ce fait, Reporters se prèterait très bien à de la dramatique radio, car rien ou presque n’est visuel, on ne nous montre rien et on nous dit tout. Sauf que là, on fait de la télé, pas de la radio.
C’est un peu ce qui m’a ennuyé dans les deux premiers où, paradoxalement, c’est Michel Cayatte qui me faisait tenir : ses intrigues n’avaient pas d’intérêt pour la mythologie, mais lui bougeait alors que les autres avaient le cul vissé à leurs sièges.

A mon sens, c’est sur ce point que la série doit progresser.

Par Alain Deprès • 18 juillet 2007 à 00h20

Bon, je vais être beaucoup moins bavard que les autres intervenants.

Je viens de terminer de visionner les huit épisodes en DVD (j’ai plus de télé), que je me suis enfilé en 24h (chrono) tellement j’ai été emballé par la série.

Je suis ensuite allé à la pêche aux infos et le dossier élaboré par "Le Village" m’en a apporté plein ! Un grand merci à ceux qui l’ont élaboré.

Dommage que M. Winkler n’ait pas encore donné son avis sur "Reporters".

Je vois avec plaisir que j’ai un grand nombre de références en commun avec les intervenants précédents : "Police District" (à quand la Saison 3 en DVD ?), "The West Wing", "Six Feet Under"... J’ai retrouvé une partie du plaisir de la deuxième dans la description des liens entre politique et journalisme et dans celle des jardins cachés du fonctionnement du pouvoir même si ce fut parfois caricatural (et imparfait : la passation de pouvoir entre Jacques Barlier et Édouard Dorville était à la fois insuffisamment matignonesque (ce n’était pas l’hôtel Matignon) et presque élyséenne (le tapis rouge)).

Pour le reste, comme il est dit dans l’entretien entre Olivier Kohn et "Le Village", le réalisme est vraiment stupéfiant : un grand nombre de références à des affaires récentes me venait en tête à chaque épisode. "24 heures dans le Monde", c’est un croisement entre "Libé" (pour le fonctionnement de la rédaction) et "Le Monde" (pour la référence et la mise en page). "TV2F", c’est évidemment "France 2". Catherine Alfonsi est quasiment le décalque d’Arlette Chabot et Alain Massart celui de David Pujadas. Quant à Florence Daumal, elle m’a fait penser - pour l’aspect professionnel ! - à Raphaëlle Bacqué (du "Monde").

Comme Ripp_J, j’ai eu un petit peu de mal au début avec les pays imaginaires (ah, le Qoumar de "The West Wing")... mais plus encore avec les noms imaginaires des hommes politiques. Peut-être parce que je suis plus familier de la vie politique française (j’ai mes repères) que de son homologue étatsusienne.

Une remarque : le téléphone mobile est un cadeau du ciel pour l’écriture de fiction (on se croirait dans "24 heures") !

Mon seul bémol provient des espaces choisis. Une fois de plus, on se focalise sur une télévision nationale et un titre de la presse quotidienne nationale, bref sur Paris, alors que les journalistes de ces médias ne sont pas les plus représentatifs de la profession. La presse quotidienne régionale est évoquée de manière fort négative à travers le personnage joué par Philippe Ambrosini, avec l’idée agaçante que le "vieux" journaliste parisien est plus capable de saisir la vérité que ses confrères de Province forcément asservis à leurs intérêts locaux (en passant, mention très bien à Patrick Bouchitey, dont le personnage pourrait à lui seul justifier une série. Quel acteur ! Je me suis même dit qu’il pourrait très bien incarner Gainsbarre !). Certes, le titre de la série n’est pas "Journalistes", mais "Reporters" - mais seul Schneider peut vraiment s’y apparenter.

Si j’ai bien tout compris, la deuxième saison se devrait pas être diffusée avant fin 2008 ! Va falloir attendre... Heureusement, elle devrait avoir deux épisodes de plus que la première.

Par Ripp_J • 7 juin 2009 à 01h00

Reporters, la meilleure série française, est enfin de retour après deux ans d’absence. L’attente fut très très longue. Mais après avoir regardé les deux premiers épisodes, qui patientaient tranquillement sur ma Freebox, je me dis que ça valait finalement le coup.
J’en veux pour preuve que j’avais décidé de me faire une diffusion traditionnelle, avec un épisode par semaine, histoire de faire durer le plaisir. Faut croire que l’excitation fut trop grande, et j’ai enchaîné directement avec le second. -_-’
Je vais pas m’épancher plus que ça sur la qualité de ces nouvelles intrigues, je pense que les critiques de Sullivan Lepostec ont résumé l’avis que je me suis fait sur ces deux premiers épisodes. En fait, je poste juste sur le forum en réponse au billet de (mauvaise) humeur du monsieur, qui m’a quelque part fait un peu culpabiliser de ne pas partager avec d’autres la joie de retrouver cette grande série. Après une saison de séries américaines qui a été loin de combler mes attentes, je me trouve à apprécier d’autant plus ce petit bijou du PAF. Encore merci Canal (après une saison 2 d’Engrenages plus maîtrisée et regardable) et Le Village, pour votre couverture évènementielle sur la série. Les débriefing avec messieurs Kohn et Barnier sont un additif plus que bienvenus aux épisodes. Une sorte de commentaire d’épisodes sur DVD avant l’heure, ça m’a pas mal éclairé sur les intentions des auteurs. C’est grandement apprécié en tout cas. Vous avez des entrées partout ma parole. ^^

Concernant ces épisodes 1 & 2, je vais revenir sur les choses qui m’ont plus ou moins frappé/étonné/plu (j’ai rien de franchement négatif à raconter).
D’abord le gimmick de l’image figée, j’ADORE. Cela donne une vraie distinction et originalité par rapport aux autres séries françaises. Ca m’a fait sourire quand le réalisateur raconte dans le debrief qu’ils ont dû revoir le montage après avoir eu cette idée. Mais quand l’idée est bonne...
J’en viens maintenant à cette introduction du nouveau "héros", qui semble être le vrai pari du début de saison. Mon avis est positivement mitigé. J’ai rien contre la nouveauté, et Marchand est pour le moment un personnage suffisamment travaillé et tellement lié au fil rouge de la saison pour qu’il m’intéresse. Mais je sais pas, c’est peut-être l’acteur, ou une personnalité trop lisse et prévisible ou encore son manque de connexion avec le reste de la distribution originale (ce qui devrait s’arranger apparemment). J’ai eu un peu de mal, même si je comprends très bien l’intention des scénaristes, et que je pardonne à moitié pour l’avoir introduit dans une scène d’ouverture aussi efficace.
Mais quand même, le type est balancé comme ça au milieu de ces personnages que j’ai appris à aimer, leur bouffe du temps d’antenne, pour une intrigue dont les ramifications avec les autres développements est encore trop floue. Alors je vais prendre mon mal en patience avant de l’accepter.
Bizarrement, j’accroche bien plus à sa femme, j’étais content de la voir prendre une part active à l’enquête de son mari. Ca donne un côté tandem rafraichissant, et permet de développer de l’empathie pour Alex. C’était justement ce qui me manquait pour apprécier Schneider en début de saison 1, avec son côté loup solitaire. L’avantage est que les deux personnages se démarquent clairement.
Bon de toute façon la galerie de personnages est déjà assez large, alors accueillir une tête blonde de plus ou de moins...
J’apprécie le développement de Florence. C’était surprenant (du point de vue de son état d’esprit dans le season finale d’il y a deux ans) mais cohérent et agréable, de la voir se plonger avec plus ou moins de dextérité dans ses nouvelles fonctions, d’aiguiser son rapport avec les politiques et d’en remettre une couche avec son casual sex avec le conseiller. La dualité entre ses actions et sa morale (qu’on a appris à connaître en saison 1) donne une nouvelle perspective à ce personnage, qui était l’un de mes préférés en saison 1 (entre celui de Besace -mort-, l’assistante à lunette -portée disparue-, et Cayatte -presque mort-).
Schneider continue de mener sa bataille dans son coin, avec une place moins prédominante, quasiment dans l’ombre, et j’ai presque avant de dire dommage. Il me manque le Schneider, et la nouvelle coupe de Jérôme Robart aussi. Mais c’est pour le mieux finalement, je n’ai pas envie de voir la série se reposer seulement sur ses épaules.
Bon y a plein d’autres trucs que j’ai envie de partager plus en profondeur (la décision salutaire de rendre les intrigues de Cayatte plus feuilletonnantes - l’intrigue fil rouge mêlant terrorisme, espionnage, malversations et intrigues politiques qui annoncent du très lourd - l’écriture maîtrisée et subtile qui rappelle sans lourdeur aucune les enjeux de la saison passée et prouve bien qu’il y a de vrais scénaristes de série en France - le "jeu" de Jérôme Bertin qui se peaufine - les intrigues qui font toujours autant écho à l’actualité et l’ancrage de la série dans un monde qui lui est bien contemporain - la disparition de la Vynakie des cartes de géographie), mais j’en ai déjà dit plus que mon intention initiale, alors je finirai ainsi ; comme toi Sullivan, j’avais de grandes attentes pour cette deuxième saison de Reporters, ces deux premiers épisodes les ont largement comblés et en ont inspirés bien d’autres et je crois que c’est ce qu’on cherche tous dans une oeuvre, peu importe la forme artistique, qu’elle nous comble, nous inspire, nous reflète et nous amène à réfléchir (et c’est encore mieux quand on est pas pris pour un con au cerveau "cocalarisé").

Alors en attendant que je repasse sur ce site pour lire tes critiques des prochains épisodes et les débriefing que l’équipe a soigneusement assemblée, keep up the work and faith.

Bonjour chez vous.

Par Sullivan • 9 juin 2009 à 12h16

On est d’accords sur beaucoup de choses, donc je ne vais pas forcément rebondir sur le texte du message précédent. Si ce n’est pour dire que cette saison m’a définitivement conduit à renoncer aux guillemets autour du jeu de Jérôme Bertin. Il est impressionant cette année — et la suite lui donne l’occasion de jouer des choses et il le fait très, très bien. Je suis assez impressionné, pour le coup, par la manière dont il est complètement devennu acteur dans l’espace de ces deux ans et a éliminé toutes les faussetés et les aspects un peu artificiels de son jeu à l’époque de la première saison. Comme quoi beaucoup tourner c’est très formateur.

Mais enfin bref, si je poste une réponse, c’est en gros juste pour dire merci. Voilà ^^.

Par Sullivan • 19 juin 2009 à 01h08

Un lien intéressant, mais sur lequel vous ne devez cliquer que si vous avez fini de voir la seconde saison de "Reporters", sous peine de gros, quoi qu’indirects, spoilers.

Lien ici.

Par Ripp_J • 25 juin 2009 à 01h54

s.2 - Episode 3 et 4

Lentement mais sûrement, je vais y arriver au bout, de cette saison 2.
Je prend beaucoup de plaisir à la suivre en tout cas. Quel pied !

L’épisode 4 a clairement mes faveurs, bien que j’ai apprécié le troisième aussi, avec Marchand qui entre enfin en interaction avec les autres réguliers de la série (et quelques franc fous rire avec les soucis mécaniques de Michel -Bouchitey est grandiose).

Mais bon, l’épisode 4 tout de même... buddy movie, Schneider qui mène (pas tout à fait) son monde avec ses sourires narquois, la grève à 24 heures, l’intrigue de l’attentat qui se dévoile au fil de l’enquête.
La révélation sur ses ramifications gouvernementales n’est pas renversante, voir carrément attendue, mais le mystère est loin d’être soulevé, la tension monte encore d’un cran, et j’en viens à m’inquiéter du sort réservé à Marchand pour son retour à Riyadh...

J’accepte beaucoup mieux le newbie. Son style "courtisan de Versailles", le tandem avec Schneider, les petites touches familiales et les conversations ponctuelles avec Bill-the-wise-CIA-agent ont bien aidé.

Sorj Chalandon a fait de l’excellent boulot. Il s’est saisit des personnages, en a approfondis certains, poussés d’autres dans leur retranchement. Le parallèle qu’il fait passer par l’édito vlog d’Attal, entre la relation intrinsèque de De Vinci avec les mécènes du XVe (Médicis/Borja, etc) pendant la soirée où se retrouvent les personnages de tous bords, avait de la gueule. J’ai trouvé que cela touchait au coeur de cet univers limite incestueux que décrit Reporters. Y avait du propos, quoi, et dans une série française ça fait VRAIMENT (oui oui, en capitales) plaisir.

Quant à M. Barnier, voilà du travail de metteur en scène ! Il a donné vie à cette scène d’AG et du corps aux interventions des figurants. La tension est palpable, les acteurs se dépassent. Ca, je ne l’aurai pas vraiment assimilé sans votre débrief et le décorticage de cette scène par Barnier, merci.

Sinon je me demandais, vous comptez faire les critiques du reste des épisodes de la saison Sullivan, ou faudra se contenter (et quand je dis contenter) des débriefs ?

En attendant, je vais terminer le débrief des épisodes 3/4 et me farcir les deux épisodes suivants dans la foulée.

PS : Va pour le retrait des guillemets pour le jeu de Bertin. Il a été impeccable sur ces deux derniers épisodes, bien que l’intrigue de gueguerre du 20h avec Elsa ne me passionne des masses jusque là. C’est parfois poussif, parfois grotesque, léger et lourdingue à la fois. Ce qui est peut-être l’effet recherché au bout du compte. Mais j’apprécie les rixes verbales (et les majeurs levés) de tps en tps, et le ton des acteurs reste juste.

Par Sullivan • 25 juin 2009 à 12h59

Barnier, j’ai eu du mal à situer, j’ai cru qu’il s’agissait du personnage du Premier Ministre, Barlier, mais il était en fait question du réalisateur Gilles Bannier. Une lettre et tout change ^^

Pour les critiques, oui, le reste va arriver. Désolé du retard. Les débriefs ont pris une importance que je n’imaginais pas tout à fait (le concept de base c’était une vidéo de 5-10 minutes au lendemain des épisodes, finalement on en a fait trois de 20-25 minutes, un de 45 mn et un... d’une heure(!)) et au bout d’un moment je n’arrivais plus à gérer leur préparation/tournage/montage + les critiques en parrallèle. Je m’y remets très vite. Dès ce week-end, j’espère, pour les épisodes 5 et 6. Que j’aimerais bien pouvoir à nouveau découvrir comme la première fois... Deux très grand épisodes ! (je tease, je tease).

Par Ripp_J • 25 juin 2009 à 20h28

Ah oui, lol, c’est bien de Bannier que je parlais.

Déjà que je m’applique à parcourir les critiques pour bien orthographier les noms des persos, maintenant va falloir que j’utilise la même rigueur pour les vrais gens... ^^’

Merci pour la réponse sur les critiques, ravis d’apprendre que le reste est à venir. En voyant la durée du débrief des épisodes 5 & 6, je me suis dit, après coup, que l’explication de l’absence des autres critiques se cachait sûrement derrière ce boulot de titan.

Episode 5 et 6

Ou les journées de merde cumulées de Marchand et Janssen, avec un dénouement fatal pour ce dernier. Du délire total ces épisodes, mais alors vraiment dans le bon sens. Total blast !

J’avais bien eu raison de m’en faire pour le retour d’Alex en Arabie Saoudite ! Du coup, ses enlèvements et interrogatoires musclés successifs m’ont pas titillé plus que ça. Ca aurait presque prêté à sourire (ça m’est arrivé une ou deux fois en fait), si sa situation n’avait pas été aussi désespérée et pleine de révélations chargées.

Le flot d’information ne gêne pas au déroulement du récit, au contraire, j’ai trouvé que cela lui donnait une puissance dramatique que la série a rarement atteinte. Marchand a largement justifié ses notes de frais avec ce voyage.

Quant au sort réservé au minet de Matignon. o_O C’est à peu de chose près la tronche que j’ai tiré lors de la scène du coup de fil de Marie à Barlier. Puis le poignet en sang de Marie m’a prêté à confusion au départ, j’ai d’abord cru à une tentative de suicide, mais je trouvais que cela ne collait pas, en plus il n’y avait aucune trace de lacération. Alors imaginez ma surprise lorsque la caméra a subrepticement glissé vers le corps du conseiller (avec ma tronche bien proche de l’écran pour essayer de repérer d’éventuelles coupures).
Mais je vais pas dire que j’avais pas vu le coup venir, comme Olivier Kohn le souligne dans le débrief, le fait qu’ils se soient attachés à "humaniser" Janssen tout au long de l’épisode, en le montrant dans ses moments de doute et d’accablement, pointait clairement vers une fin du personnage. Ca a marché sur moi en tout cas, j’étais presque triste de le voir se faire emballer dans le sac mortuaire.

Au passage, j’apprécie bcp le personnage borderline qu’est Marie Clément, depuis sa brusque introduction dans l’épisode 3. L’interprétation spontanée de Dennicourt lui donne de la dimension. Pour le reste, je suis en adéquation totale avec ce que Sullivan a écrit dans son paragraphe sur le personnage.

Je n’ai pas la moindre idée du dénouement que M. Kohn et sa bande ont réservé pour les quatre derniers épisodes, rien de bon pour Barlier, ça c’est presque certain. Quoiqu’il en soit je suis très impatient et satisfait jusque là. J’hésite un peu aussi à calmer la vitesse de mon visionnage, histoire de faire durer le plaisir...

Pour en revenir sur le buzz autour de la série et l’affaire de l’attentat de Karachi, la surprise des journalistes sur cette "coïncidence" me fait bien marrer. Reporters a pas attendu leur attention pour être à la pointe de l’analyse des mécanismes politico-financier français et internationaux. La similitude en reste sacrément frappante, Kohn et les autres scénaristes/producteurs ont vraiment eu le nez creux sur ce coup. :) C’est tout à leur honneur et celui de leur travail exhaustif.

Mais dites-moi Sullivan, (oui encore d’autres questions) est-ce que ce buzz a boosté -autre que le nombre de visites sur Le Village- les ventes DVD de la série ? On a une idée des scores d’audience de la saison 2 lors de sa diff sur Canal ?

Et surtout, y a-t’il des infos sur une saison 3 ? Si je me souviens bien, le renouvellement d’Engrenages pour 2 saisons supplémentaires s’était fait dès la fin de la diffusion de la 2de par Canal... Ce serait un énorme coup dur pour la case fiction de la chaîne, et la fiction française en général, si Reporters venait à disparaître....

Par Sullivan • 26 juin 2009 à 12h03

Un post intéressant qui contient des choses très vraies comme

Ce serait un énorme coup dur pour la case fiction de la chaîne, et la fiction française en général, si Reporters venait à disparaître....

Mais aussi :

Ce serait un énorme coup dur pour la case fiction de la chaîne, et la fiction française en général, si Reporters venait à disparaître....

Sans oublier :

Ce serait un énorme coup dur pour la case fiction de la chaîne, et la fiction française en général, si Reporters venait à disparaître....

Ah, on me souffle dans l’oreillette qu’il n’y a personne de Canal qui lit le forum et que donc c’est bon, je peux arrêter.

Plus sérieusement, ce qu’on sait à l’heure actuelle, c’est qu’aucune décision n’est prise. Canal+ doit y réfléchir actuellement. On sait aussi que Fabrice de la Pattellière a confirmé dans une interview à Télé Obs pendant la diffusion que, globalement, les audiences de la première diff du lundi soir étaient en dessous des attentes de la chaînes. Il a aussi dit qu’il n’y avait pas que les audiences qui comptaient, mais aussi la qualité et la bonne image de la série.

Pour les DVD, c’est carrément trop tôt. Officiellement, ils ne sortaient que le 23 (ou le 26, c’est selon....) même s’ils ont été mis en place dans des Fnac parisiennes avant ces dates. Quoi qu’il en soit, c’est trop tôt pour avoir le moindre chiffre.

Ce qu’on ignore aussi, ce sont tous les chiffres en catch-up, etc. Vu que Reporters fonctionne bien sur des cibles jeunes qui sont un peu déconnectées des rythmes télévisuels traditionnels, j’ai l’intuition que ces chiffres là pourraient ne pas être mauvais du tout.

Bref : on ne sait pas grand-chose. Et on attend. Et c’est long...

Par Manuuu • 27 juin 2009 à 15h06

Ah, tu spoiles mes interview maintenant Sullivan :) Elle sera en ligne lundi d’ailleurs.

Par Sullivan • 28 juin 2009 à 00h51

Ouais désolé Manuuu ;-). Ca avait l’avantage de permettre de sourcer officiellement les choses, même si c’était du spoil :-)

PS : tout le dossier avec les différentes itw sera publié lundi ?

Par Manuuu • 28 juin 2009 à 21h37

Non. Y aura une interview par jour sur le site (tf1 : Nathalie Laurent, France télé : Vincent Meslet, canal : Fabrice de la Patellière, Arte : François Sauvagnargues et m6 : Philippe Bony). Ensuite, y a un papier synthèse dans le n° de TéléObs du 2 juillet.

Par alb • 8 juillet 2009 à 16h40

L’annulation de Reporters est une véritable déception.

C’est pour moi l’une des meilleures fictions produites par la télévision française et elle représentait un excellent argument pour payer un abonnement à Canal +.
Autant, je n’ai jamais accroché à Mafiosa ou à Engrenages qui pourtant semblent rassembler tous les suffrages ; autant j’ai vraiment accroché à Reporters.

La façon de retrouver dans la série des événements liés à l’actualité (les péripéties de Libé lors de la saison 1 ou l’attentat de Karachi et l’affaire Airbus dans la saison 2) est assez unique pour une série française. C’est le genre d’ingrédients qu’on retrouve par exemple dans Spooks (MI-5) lorsqu’on a l’impression à la fois fascinante et déstabilisante que les scénaristes ont prévu à l’avance des événements qui viennent quelques mois après le tournage faire la une de l’actualité.

Le manque d’audace de Canal me semble de plus en plus évident, ils réitèrent avec Reporters ce qu’ils avaient déjà fait avec la Commune ou avec Scalp. J’imagine qu’il est difficile de les faire revenir sur cette décision mais le non renouvellement d’abonnements pour cause de frilosité chronique dans la création de séries pourrait être un message à méditer pour l’avenir.

Par Fitz • 15 novembre 2009 à 13h30

1.01 et 1.02

Je suis étonné que Canal aie, à la vue de ces deux premiers épisodes, commandé une série pareille. Son ambiance et son ton tranche vraiment avec le reste des séries qu’elle diffuse. Les personnages sont intéressants mais c’est surtout au niveau de l’histoire que Reporters est particuière. Le sujet est déja rare mais direct on nous fait entrer dans un univers qui semble être réaliste. Ces deux épisode font une très bonne introduction.

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par Fitz

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