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Entourage - Critique de l'épisode 10 de la saison 3

I Wanna Be Sedated: Nothing to Do and Nowhere to Go

Par Blackie, le 24 septembre 2006
Publié le
24 septembre 2006
Saison 3
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Les votants de l’Academy des Emmy Awards ne sont pas les seuls à pouvoir juger une série dont ils ne savent absolument rien sur la vision d’un seul épisode. Je peux le faire aussi ! En voici la preuve.

Le plus dur lorsqu’on découvre Entourage, c’est de ne pas s’arrêter au générique qui rendrait fier David Hasselhoff. Un peu de courage, cela ne veut rien dire, c’est sûrement mieux après.

L’épisode démarre avec du hip-hop en fond sonore et quatre mecs colocataires (dont le frangin Dillon qui fait des petits pâtés servis dans de la vaisselle en argent. Comme c’est chou) rigolent comme des fillettes en faisant croire qu’ils ont oublié le truc super important de l’un d’eux...
Je veux y croire. Jéjé ne m’aurait pas refilé une série pathétique dont il aimerait se débarrasser des reviews, il est bien trop gentil pour cela voyons.

Concentrons-nous sur l’intrigue :
Turtle (ce qui est le nom d’un personnage et je n’ai mis que 10 minutes à le comprendre) doit signer un contrat, mais l’artiste qu’il représente n’est pas là. Paré de sa panoplie de gangsta rappeur plus-blanc-que-blanc, il part à la recherche du lâcheur en compagnie de Dillon Bis (aka Drama, ce que j’ai mis 25 minutes à comprendre. Mais qui a pondu des noms pareils ?!).

Ce qui se passe ensuite est complètement inintéressant et le jeu de Dillon Bis semble si ridicule que je me demande si c’est assumé. Je ne pense pas que des dialogues et une attitude pareils soient à prendre au premier degré, cela semble trop forcé. Mais pour quelqu’un tombant pour la première fois sur la série, il y a un doute qui persiste. Et ce n’est pas la caméra tremblante, voulant donner un aspect plus documentaire que fictionnel à l’ensemble, qui risque d’enlever tout doute. Cette storyline se termine avec Drama sur le point d’être jeté par-dessus bord. Mais comme il y a inscrit sur sa tête « va s’en sortir », je peux éponger la sueur sur mon front et passer au reste.

La star de la bande est apparemment celui en rouge, avec pour inscription « boulet », et rencontre une fille avec qui il s’envoie en l’air dans une cabine d’essayage. Je n’ai rien vu venir du tout et c’était d’un sexy incroyable (excusez-moi si je baille). Après une bataille de polochons durant une éternité, elle annonce qu’elle va se marier et voulait juste coucher avec une célébrité. Vince, qui voulait la revoir, est dévasté.
Pendant 1 seconde.
Le but de tout cela ? Apparemment inexistant, mis à part dire qu’être célèbre permet de coucher facilement. J’en apprends des choses... Next !

Le quatrième larron est un petit rouquin ressemblant à Clay Aiken, qui arrive chez Ari (incapable d’écrire son nom normalement, on sent tout de suite le gars prétentieux), joué par Mr Emmy Winner. Je me demande toujours pourquoi, je ne l’ai jamais trouvé bon ailleurs et dans cet épisode il est au même niveau que ses partenaires. Apparemment, le milieu hollywoodien est très dur parce qu’il disent plein de « fuck ». C’est pire que le New Jersey.

Donc, Ari présente Martin Landau à Clay afin qu’ils discutent dans sa jolie villa. De quoi ? Allez savoir. Je crois qu’il est question de sexe à un moment, mais pépé aurait parlé gâteaux que ça aurait eu le même effet. Pervers Pépère n’a aucun projet de film (c’était donc le sujet de départ !) et Clay est assez gentil pour rester lui tenir compagnie, jusqu’au moment où pépé Landau sort de nulle part un script sur la vie des Ramones. Allez hop, c’est cool, c’est djeunz, et Vince souillera à merveille le nom de Joey Ramone !

L’épisode se termine sur la sublime image des trois comparses marchant d’un air triomphant vers Ari, avec « I wanna be sedated » à plein tube, et lui annoncent leur super-projet-de-la-mort-qui-tue intitulé comme la chanson. Et comme cet épisode. Et comme ce qu’on ressent en le regardant. Wah, vous êtes trop originaux les mecs. Cela valait bien la présence du papa de Drusilla.

Finalement, ma théorie selon laquelle il faut se fier au générique se confirme. Ma conclusion est qu’Entourage est d’un tel vide abyssal qu’il permet de faire des siestes de 27 minutes les yeux ouverts. Si le but de la série est de décourager tous ceux fantasmant sur la vie trépidante à Hollywood, c’est gagné. Au moins, dorénavant je saurais pourquoi je ne la regarde pas et qu’il ne faut pas faire de marchés avec Jéjé, car je suis sûre de me faire avoir.
Il n’y a pas que Meredith Grey qui apprend des leçons tous les jours.

Blackie