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Hellcats - Critique du premier épisode de la série pleine de pompom girls

Hellcats: Pussies of Hell : 20’000 vues sous les jupes

Par Iris, le 11 septembre 2010
Par Iris
Publié le
11 septembre 2010
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Parmi les trucs dont je parle rarement aux gens qui ne sont pas dans le coma et/ou avec les organes reproducteurs desquels je n’ai jamais eu de contact, il y a ma passion pour les films de pom-pom girls.

Rapport à ma crédibilité, tout ça.

KNOCK KNOCK, Who’s that knocking at my door ?

Juste pour situer, on parle ici d’une série de la CW, produite par Tom Welling, prenant place à Memphis, avec dans le rôle principal une blondasse dotée d’un grain de beauté de traînée (si. Le grain de beauté au dessus de la lèvre est un indice de facilité. Je le sais, je l’ai lu sur une application iPhone)

Elle incarne Marti, une fille qui porte un gant de golf en permanence pour montrer qu’elle est rebelle, qui fait du vélo parce que c’est La Crise et que le public cible de la série doit avoir 12 ans et a besoin de concepts simples pour se rappeler qu’elle est fauchée.
Voilà donc le moteur de l’action. Elle a pas d’argent, doit payer ses études, et préfère renier sa nature profonde de strip teaseuse, essayant d’obtenir une bourse grâce à une activité sportive ; le cheerleading.

Autour d’elle, les habituels : Justin Pote, son Super Ami, celui qui contrairement à tous les autres se contentait de lui frotter le dos quand elle était bourrée [1], sa mère serveuse-alcoolique-un-peu-abrutie, et la team de pom-poms girls.

Parallèlement, on a l’impression qu’ils essaient de donner des intrigues à des adultes (profs de gym), mais si on fait abstraction de l’ex principal de Buffy, on s’en cogne complètement pour l’instant.

How do you like them Pompoms ?

Là où la CW fait très fort avec ce premier épisode, c’est qu’on peut y observer un très grand respect des codes du genre.

Et oui, je suis le genre de malades à considérer le film de pom-pom girls comme un genre à part entière, et un genre respectable qui plus est.

Pour commencer avec ce qui saute aux yeux, qui n’est pas vraiment un code en soi mais plutôt un impondérable : des corps musclés, parfaits (pas d’hypocrisie, je suis pas William Carnimolla), qui font rêver, partout. Après un été à regarder Huge, qui mettait en avant des obèses, ça fait du bien de se sentir à nouveau représentée à la télévision. [2]
Mais même en dehors de ça, la structure de l’épisode conserve un aspect hyper classique, dès lors que Marti rencontre la chef des cheerleaders.
Un rejet de ce sport, le personnage qui réalise qu’elle est obligée d’y donner sa chance, une figure d’autorité proclamant qu’il faut incorporer aux routines des danses qui jusqu’alors n’avaient pas été utilisées, tous les grands moments s’y retrouvent, sauf peut être les traditionnelles compétitions, ce qui est plutôt normal venant d’une série TV.

Au mème moment, à Mèmefils, je ne suis pas déçue.

Ce schéma a quelque chose de très satisfaisant. On se retrouve dans un terrain connu, ce qui est exactement ce qu’on peut rechercher devant des films comme Bring it on, et un esprit au final très léger. Je ne nie pas qu’il puisse paraître aux yeux de certains comme quelque chose d’agaçant, de sans intérêt, mais dans mon cas il a fait mouche. Car malgré tous ces clichés, la série ne devient pas insupportable de déjà vu.

Là où on aurait pu sombrer dans la facilité, Hellcats fait bien plus que de simplement se laisser regarder, elle se paie le luxe d’être une série amusante et dont on a envie de voir la suite.
Cela tient peut être aux quelques remarques qui permettent à l’épisode de montrer qu’il ne se prend pas totalement au sérieux, sans pour autant sombrer dans une auto parodie. Encore une fois, c’est le genre de second degré pas trop lourd qu’on avait pu remarquer dans le cultissime film des années 90, et qui avait fait son succès.

Ce sur quoi Hellcats pourra -et même devra- faire de gros progrès, au risque de très vite devenir intolérable, ce sont les choix musicaux.
Alors que cette série serait l’occasion parfaite de placer des morceaux entraînants, et un peu recherchés, comme ça peut être le cas sur certains autres produits de la chaîne, on supporte une bande son molle dans le meilleur des cas, voire horripilante par moments.

On aura donc 40 minutes par semaine pendant lesquelles on pourra baver devant des hommes musclés, des filles au ventre ultra plat, des cuisses, des mini jupes, des chevelures qui volent et reviennent toujours en place, des chorégraphies aériennes qui font rêver, le tout dans un teenshow qui peut raisonnablement laisser espérer le meilleur.

Une série légère, pour tous ceux qui ne sont pas trop allergiques aux séries d’ados, ou pour tous ceux qui en cherchaient une qui ne soit pas Gossip Girl.

Iris
P.S. Bien sûr, l’an dernier dans ma première review, je détruisais Vampire Diaries qui s’est par la suite révélée être une série un brin potable, du moins aux yeux de 90% de la rédaction. Mais que ça ne vous suffise pas à remettre mon avis en question, j’étais aussi la première à préférer Community à Modern Family.
Notes

[1Petite erreur de casting de la part de la CW : pour incarner un mec gentil, n’engage pas celui qui jouait un psychopathe dans une de tes dernières séries. A chaque fois qu’on le voit avec sa caméra, on se dit que sur ses bandes il y a probablement uniquement des douzaines d’heures de cours de récréation de maternelles.

[2Entretien du mythe personnel : Check.