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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°27: Semaine du 26 mars au 02 avril 2007

Par la Rédaction, le 2 avril 2007
Publié le
2 avril 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Nous sommes le 02 avril. La semaine n°27 est en retard, mais c’est pour la bonne cause : aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Ju. Si on avait su plus tôt, on aurait presque fait un truc spécial, mais comme il n’a rien dit, il n’aura que Blackie sur America’s Next Top Model, Jéjé sur ses geekasmes de real-tv, Tigrou sur Rome et Drum sur les camps de concentration vu par The Amazing Race. Ouais, ça lui apprendra. C’est la semaine n°27, c’est l’anniversaire de notre Ju préféré, et c’est Tyra Banks en page d’accueil parce que même s’il ne laisse rien paraître, je suis sûre qu’il regarde en secret America’s Next Top Model, et qu’il aimerait bien décoller les perruques du crâne de Tyra tous les soirs avant de les coiffer amoureusement. Elle a cet effet là, Tyra.

#1. Poupées rondes et russes
Blackie et le nouveau cycle d’America’s Next Top Model.

Les émissions les plus superficielles peuvent parfois soulever des questions au-delà de leur niveau habituel. Le cas le plus récent est celui de Natasha, contestante d’America’s Next Top Model, dont la vie privée est vite devenue objet de déclarations scandalisées. Personnellement, ce sont ces cris alarmants qui me scandalisent.
En effet, Natasha est une jeune russe ayant épousé à dix-huit ans un américain du double de son âge, à qui elle affirme « tout devoir » mais jamais aimer. De là à la qualifier d’épouse commandée sur internet, il n’y a qu’un pas vite franchit. Mais je m’étonne que seules les remarques désobligeantes sur l’horreur de cette situation appleuvent, sans jamais questionner les motivations cette pauvre fille forcément désespérée, qui a par-dessus le marché le ciboulot visiblement atteint.

La dernière session photo a définitivement sonné l’alarme en ce qui me concerne sur son cas. Jusque là sans grande présence devant un objectif, sa facilité à se glisser dans la peau d’une personne totalement différente et la personnifier sans relâche durant des heures est plus que troublante. Plus qu’une aide psychologique, j’en viens à souhaiter que Natasha gagne par simple soucis de la délivrer d’une vie que son esprit doit considérer comme chanceuse pour ne pas avoir fini sur le trottoir.

Le deuxième grand débat de cette dernière saison (« cycle », pardon. J’oublie parfois que Tyra ne fait rien comme les autres) concerne la présence pour la première fois de Mannequins de Grande Taille ou comme je les appelle des Mannequins Humains. Les deux contestantes de cette catégorie ont une morphologie assez éloignée des cotons tiges leur servant de camarades et représentent facilement la majorité des femmes de cette planète tout en restant de potentiels top models, à savoir être plus grandes, plus belles et avoir des formes généreuses mais harmonieuses.

Bien que l’émission ait toujours rassuré le public en cassant plus où moins cette idée que beauté et photogénie vont de paire (Jaslene, qui ressemble à un travestit sous crack mais fait les plus belles photos, en est le meilleur exemple), l’introduction de femmes non rachitiques est un énorme pas en avant. Malheureusement, il risque de ne mener nulle part.

Tyra Banks affirme avoir toujours désiré que celles-ci participent au concours mais n’en avait jusque là pas trouvées ayant la carrure de futurs top models. Hors, lorsqu’elle en trouve deux (comme par hasard après sa propre prise de poids), celles-ci perdent leurs moyens malgré leur force de caractère tant les découragements sont nombreux, qu’il s’agisse de remarques probablement vraies sur le fait que Vogue Magazine ne mettra pas de si tôt ce genre de femme en couverture ou de challenges avantageant celles sans formes (choisir parmi une pile de vêtements à taille unique microscopique, cacher ses formes afin d’incarner un homme, etc).
On se retrouve donc dans une problématique qui tourne en rond. Comment créer une mode à visage humain si peu de femmes plantureuses ont la carrure pour se métier, mais comment faire naître en elles une fierté nécessaire dans un univers ne les prenant pas encore vraiment en compte ?

Cette semaine, Diana a été éliminée car sa noble ambition de réconcilier la femme moyenne avec son corps n’aura pas suffit face à son manque de confiance en elle. Et si Whitney n’a aucun soucis de ce côté-là, c’est celui de poser comme un vrai mannequin (vous savez, de la catégorie affamée) qui risque bien de l’amener prochainement à l’élimination, au grand désespoir de toute spectatrice normalement constituée.
Je ne perds tout de même pas espoir que l’exception deviendra un jour une règle et que ces plantureuses beautés deviendront plus nombreuses que ces Sarah au look de garçon de sept ans.


#2. Rome, c’est fini
Tigrou revient sur le finale de Rome

Ca y est : après seulement 22 épisodes, Rome, c’est fini !
Comme je m’y attendais, l’épisode final n’était pas parfait.
J’ai notamment été déçu par l’absence de toutéliage des différentes intrigues de la saison. Alors que, l’an dernier, l’intrigue de Vorenus, Pullo et des autres personnages « nobodes » de la série avait une influence majeure sur l’Histoire en permettant l’assassinat de César, leur storyline (qui n’en est pas ratée pour autant, loin de là) se contente cette année d’accompagner celle d’Antony, Cléopâtre et compagnie.
En particulier, j’ai été déçu de ne pas revoir Timon et sa famille. Je pensais que l’épiphanie de Timon et leur migration vers la Palestine allait servir à quelque chose dans le finale, mais non. Finalement, toute cette intrigue aura essentiellement fait figure de remplissage, comme celles de Gaïa et Pullo ou de Vorenus et ses sales gamins... Dans une saison aussi courte, c’est quand même bien dommage. J’aurais bien aimé passer plus de temps en Egypte avec Cléopâtre à la place moi !

Mais, à part cette petite réserve : quel pied ! En soixante minutes, Bruno Heller conclut sa série de façon magistrale, en n’oubliant aucune intrigue ni aucun personnage, si bien qu’on est (presque) pas dégoûté de savoir que c’est terminé à jamais.
Pourtant, on pouvait craindre qu’un épisode final se déroulant en Egypte n’en laisse certains (ou plutôt « certaines ») de côtés... Ce n’est heureusement pas le cas du tout.
Atia est peu présente dans l’épisode, mais sa dernière scène est magnifique. Polly Walker est encore une fois impressionnante, faisant passer d’un seul regard toute l’émotion de son personnage, qui obtient enfin ce dont elle a toujours rêvé mais a trop sacrifié en route pour apprécier son triomphe.
Octavia restera pour moi l’un des personnages les plus drôles et les plus attachants de la série, et un jeu de regard suffit, là aussi, à lui apporter la conclusion qu’elle mérite.

Voilà pour Rome. Quand à l’Egypte... Là aussi, c’est du tout bon.
Marc Antoine est encore une fois incarné avec beaucoup d’humanité par James Purefoy, qui parvient à rendre cette brute lubrique attachante jusqu’à son dernier souffle.
Cléopâtre est elle aussi absolument géniale dans ce finale. L’actrice est encore une fois parfaite et, alors que son personnage se limitait à une caricature rigolote et sexy dans le précédent épisode, elle parvient sans difficultés à lui donner toute la dimension tragique qu’il mérite vu les circonstances.
La personnalité d’Auguste ne m’a pas dérangé pour une fois : même s’il manque encore et toujours de profondeur, son côté froid et calculateur met joliment en valeurs l’humanité des autres personnages de la série.

Bref, ça y est, Rome, c’est fini, et ç’aura été superbe jusqu’au bout. Avec cette série, Bruno Heller nous aura montré qu’on peut tout à fait raconter 30 ans d’histoire de façon passionnante et humaine en 22 épisodes.
Ron Moore, lui, nous montrera l’an prochain qu’on peut aussi utiliser 22 épisodes pour ne rien raconter du tout. Chacun son truc comme on dit !


#3. Faudrait que ça ait un nom, quand même !
Jéjé prend son pied

Dimanche dernier, j’ai cru avoir un geekasme... Si, si, vous savez le truc dont parlent Ju et Joma, cette sorte de bonheur intense qui vous fait tomber la machoire et qui fait « fait hurler de joie le geek qui sommeille au fond de [soi] ».
Je vous raconte...
Dans The Amazing Race All Stars, y’a encore une équipe potable, c’est Oswald et Danny... Ils partent pour une nouvelle étape et commencent par chercher leur chauffeur de taxi, un certain André. Et voilà qu’Oswald avec une voix plus grave que d’habitude, d’un seul coup bien maniéré, nous donne du « Andrééé ? Where’s Andrééée ? Andrrééé ? »
Pur moment de bonheur.
Ce truc là, ça vient de Project Runway. Santino, le candidat des candidats, s’était amusé à imiter Tim Gunn et à moquer sa façon d’interpeler l’un des autres participants, un dénommé... André.
Moi, un gars de The Amazing Race qui reprend des blagues de Project Runway, ça me ravit au dernier degré !
Un geekasme, alors ? Ben pas vraiment, apparemment faut qu’il y ait dans le truc soit un vaisseau spacial, soit une extra terrestre humanoïde les seins à l’air, soit une référence à Linux....
Résultat, j’ai eu un truc, je ne sais même pas comment ça s’appelle.
En plus, le lendemain, j’en ai eu un autre. Devant Old Christine. Julia Louis Dreyffus est en train d’expliquer à son fils qu’il est très important de voter, et tac, en moins d’une minute, elle fait référence dans ses dialogues à American Idol, à The Amazing Race et à Survivor !

Et à côté de ça, j’attends encore mon premier geekasme...
J’imagine que ce n’est pas avoir envie de vomir quand dans une galaxie arc-en-ciel surgit celle qu’on n’a-jamais-cru-morte avec son sourire de retardée et son casque de Pompier Playmobil....


#4. The Not So Amazing Race
Conundrum et les pratiques discutables de The Amazing Race

Cette semaine, The Amazing Race nous a offert un épisode double, donc deux fois plus de raison de détester Charla et Mirna. Et pourtant, une Mirna qui rote, qui pleure, qui crie, et une Charla qui tombe, qui se plaint et qui vomit, étaient loin d’être les pires moments de l’épisode. Non, le pire moment est quand le carton indiquant le lieu où se déroulait une des épreuves est apparu.
Auschwitz.
The Amazing Race était, jusque là, une émission de télé réalité plutôt digne. Une émission d’aventure avec, certes, des disputes entre candidats, et des équipes qu’on aime détester, mais dans des décors magnifiques, et, un peu comme Project Runway, au final, de la real tv positive. Cette semaine, une épreuve où l’on mange des saucisses à en vomir après s’être recueilli sur le lieu de l’Holocauste, c’était loin d’être digne. L’émission était déjà passée à quelques reprises sur des ports en Afrique qui servaient de plaques tournantes à la traite des esclaves. Et assez étrangement, ces moments étaient loin d’être choquants. Au contraire, ce rapport à l’Histoire donnait un coté ludique à l’émission. Peut être n’avons-nous pas le recul nécessaire face à l’Holocauste, mais j’ai trouvé ce double épisode particulièrement inapproprié. The Amazing Race ne nous avait pas habitué à cela...

#5. Le meilleur épisode depuis le pilote
Jéjé continue à prendre son pied

Et après ça, il y en a encore qui se plaignent de Nikki et Paolo ?

la Rédaction