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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°28: Semaine du 02 au 08 avril 2007

Par la Rédaction, le 9 avril 2007
Publié le
9 avril 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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En ce week-end de Pâques, Jéjé parle d’une série trop vite crucifiée par NBC, Kidnapped, et revient en images sur le message du dernier House, pour le mettre à la sauce real-tvienne. Joma, quant à lui, s’offusque de telles pratiques et se joint à Stephen Colbert pour sauver ce qui reste de la foi chrétienne. Bon, il en profite aussi pour parler de Skins, une série britannique. Feyrtys ne peut dire que du bien de Friday Night Lights, c’est sa nouvelle religion à elle, alors elle choisit Landry en page d’accueil. Amen.

#1. Monde cruel
Jéjé a été kidnappé (ah ah)

On n’aura pas beaucoup parlé de Kidnapped ici ! Son annulation rapide et la diffusion chaotique de ses épisodes sur nbc.com n’auront pas beaucoup aidé.
Alors, pourquoi y revenir maintenant ?
Parce qu’au vu des séries qui auront une seconde saison (Heroes, Ugly Betty, Brothers & Sisters...), je suis nostalgique de... la qualité ! La qualité de séries qui ont été moins chanceuses. Et de Kidnapped en particulier.
Elle est pour moi ce qu’il y a eu de mieux sur les networks cette année, avec Friday Night Lights.
Son point de départ est moyennement excitant. Le fils d’une famille new yorkaise très aisée est enlevé. Le FBI et un détective privé aux méthodes moins académiques sont sur sa piste... Ca vaut bien les aventures d’ados texans et de leur passion pour le foot US. Evidemment, comme dans toutes les bonnes séries, son intérêt dépasse son sujet, mais de façon plus surprenante, comme dans FNL, les enjeux sociaux et humains y sont pour beaucoup.
Dans Kidnapped, aucun personnage, même le plus minime, ne représente seulement sa fonction narrative. Le tueur à gage #2, le copain de la soeur, le garde du corps, tous ont un passé, des motivations et une place dans cette histoire en rapport avec leur position sociale. Certains maillons parmi les plus inférieurs de l’organisation criminelle sont par exemple de ce côté de la barrière à cause du chômage, de rêves simples brisés... Et quand la mère de l’enfant enlevé se retrouve face à l’un d’entre eux et qu’elle se place dans la position morale de la victime innocente outragée qui aurait tous les droits, elle est vite envoyée dans les cordes. Le jeu d’influence est, une fois n’est pas coutume, renversé : cette fois, ce ne sont pas les petites décisions des membres de sa famille qui ont des répercussions sur la vie de milliers d’employés. Mais ceux qui ont tenté de briser le jeu des classes sociales se retrouvent à nouveau au bas de l’échelle de leur nouvelle ’société’ et restent une fois de plus les plus exposés et les moins informés.
Ce qui rend d’autant plus amusant le fait que les scénaristes jouent avec le plaisir ’malsain’ de voir les puissants fragilisés, désemparés et sans contrôle. Le huitième épisode est jubilatoire de ce point de vue là. Le grand père, un magnat de la finance, décide de prendre l’affaire en main, s’immisce dans l’enquête grâce à ses relations et offre 40 millions de dollars aux ravisseurs. Quand tout semble réglé, les ’méchants’ font exploser les valises pleine de billets et passent un petit coup de fil à Papi. « On n’a que faire de ton argent ! »
Kidnapped est bien plus qu’une simple construction esthétique à la Usual Suspects, qui aurait vu se succéder les indices et les situations pour aboutir à un emboîtement parfait. (On imagine que les fans de Lost se satisferaient déjà d’un tel résultat pour leur série... ) C’est une jolie machine, grippée par les sentiments humains...

M’enfin, Betty, la moche, qui sait rester à sa place, pourra continuer à secourir ses patrons népotiques dans une seconde saison... Que demande le peuple ?


#2. Les anglais aussi savent y faire.
Joma nous parle de Skins

Pour une fois je ne vais pas parler des séries des rives du pacifique où trône fièrement le mot Hollywood mais de nos voisins d’Outre Manche.
Channel 4 a eu la bonne idée de nous sortir un teen show plutôt bien foutu. Skins nous permet de suivre une bande de d’ami - principalement, Tony, Michelle, Sid, Cassie, Chris, Jal, Anwar et Maxxie - dans un Bristol plutôt morne. Seul récréation : La fête, le sexe et les plaisirs chimiques ou alcoolisés.
Skins est un véritable teen show dans le sens ou les adultes n’y jouent pas un grand rôle. Soit parce que les parents sont tenus en dehors des plans des ados, qu’ils ne sont guère intéressés par les actions de leur progéniture, ou bien carrément parce qu’ils disparaissent de leur vie, comme la mère de Chris.
Angie, la seule adulte qui les côtoie, agit d’ailleurs plus en adolescente attardée qu’en personne responsable. Ben oui, être une prof et coucher avec un de ses élèves, ce n’est pas véritablement être responsable. Même si c’est un fantasme de collégien.
Et puis il faut l’avouer, le côté "sexe drogue et rock’n’roll" est rafraîchissant. Pour une fois ou on ne voit pas des jeunes jouer de l’antagonisme sportif/geek, ouvrir un pub/boite de nuit, commencer une carrière de chanteuse, lancer un comic book, vouloir se marier, chercher à être prom queen, réussir sa vie parfaite toute tracée, ou même tuer des vampires, ça fait du bien.
Pour les plus anciens, Skins me rappelle parfois Human Traffic, un petit bijou de teen comedy sorti en salle en 1999, un des premier rôle de John Sim (State of Play, Life on Mars), où la aussi, la jeunesse britonne s’éclatait sous acide.
La principale particularité de la série est son mode de narration. Plutôt que suivre toutes les histoires en parallèle, chaque épisode se focalise sur un personnage et son intrigue. D’ailleurs le titre de l’épisode est nommé selon le personnage que l’on suit.
A cela trois exceptions. L’épisode 6 "Anwar et Maxxie", se focalise sur l’amitié entre les deux garçons et si elle résistera à l’orientation sexuelle de Maxxie. L’épisode 8 "Effy", même s’il est nommé sur la sœur de Tony, c’est bien lui qui est au centre de l’intrigues. Quant au final de saison, comme il tend à traiter de tout le monde il n’a aucun titre particulier.
Même si chaque épisode se focalise sur une intrigue, les autres histoires ne sont pas oubliées, simplement leur traitement passe en second plan. Cela peut être une grande force quand on se focalise sur un personnage avec une histoire intéressante mais peut tout aussi bien aliéner le spectateur si l’intrigue est plus que moyenne. Ainsi le premier épisode est centré sur Tony, malheureusement, Tony est un véritable petit con. Difficile alors de lui trouver de la sympathie et d’entrer dans la série. Ca a d’ailleurs bien faillit me dégoûter, heureusement l’épisode 2 "Cassie" permet de mieux connaître le groupe et en plus d’être touché par la fragilité et la folie douce du personnage principal de cet épisode.
Skins est pourtant loin d’être parfait. Comme je l’ai dit, le mode de narration n’aide pas à équilibrer l’intérêt des intrigues. Mais en plus la série se permet aussi en fin de saison une facilité d’écriture bien dommage. Je veux parler ici de l’accident numéro un dans les séries depuis quelques temps : être percuter par un bus, vélo, train, avion, dragon (rayer la mention inutile) en parlant au milieu de la rue avec son téléphone portable.
Non sérieux... Je veux bien croire que le téléphone portable c’est le mal (c’est d’ailleurs pour ça que je n’en possède pas) mais de là à être déconnecté du monde extérieur quand on téléphone sans se rendre compte que l’on est en plein milieu de la rue et ne pas faire attention au trafique, c’est, je trouve, légèrement abusé. Mais c’est l’accident à la mode, faut juste attendre que ça passe.
Malgré tout, il ne faut pas laisser cette dernière image gâchée le plaisir à suivre la série. Surtout qu’en juin devraient être donnés les premiers tours de manivelle de la saison 2, et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.


#3. Nothing quite like athletes doing comedy
And nothing quite like Friday Night Lights, d’après Feyrtys

La série qui m’a le plus fait rire cette semaine ne fut pas The Office (même si la déprime de Toby est haut placée dans le classement), ni même l’excellent 30 Rock, et le dorénavant mythique “touch the peacock” de Will Arnett dans cet épisode spécial de 40 minutes. Pas même Lost et ses combats de catch féminin dans la boue ne rentrent dans la compétition, et pourtant, c’était un bel effort.
Non, ce qui m’a fait le plus rire, le plus soudainement et le plus naturellement possible, est une seule et unique réplique dans Friday Night Lights...
Et si je ris dans FNL, je pleure aussi. Et je m’inquiète. Et je repleure. Et je souffre avec les personnages (oui, dans le sens premier de compatir, moi, je souffre avec, c’est une malédiction). Et enfin, lorsque Landry avoue son amour à Tyra sur des airs de My So Called Life (Angela 15 ans), je sais que la série est sur le point de devenir culte... Surtout que son renouvellement est toujours incertain.


#4. Les valeurs chrétiennes sont en péril, croyants du monde entier unissez-vous.
Joma et Stephen Colbert ont la foi

En ce week-end Pascal, je me dois de joindre ma voix de petit bourgeois européen à celle de Stephen Colbert. Monsieur Colbert a depuis quelques temps lancés une campagne de sensibilisation sur les attaques répétées à l’encontre de notre sauveur Jésus Christ à la télé.

Easter under Attack/La Pâque agressée

Comment ne pas réagir quand on voit le nombre de série qui maltraite notre foi judéo-chrétienne en montrant comme the Shield un officier de police corrompu ? Comme si les policiers, ces gens admirables qui nous protègent des sauvageons, pouvaient ne penser qu’à eux !
Pire ! Dans Friday Night Lights, le bon état du Texas est ridiculisé en faisant du maire de la ville de Dillon une homosexuelle. Si désormais les gays peuvent atteindre de si prestigieuses fonctions, où ces libertaires d’Hollywood vont-ils s’arrêter ? Et pourquoi ne pas montrer un mariage homosexuel tant que l’on y est, ça ferait sans doute une bonne série non ?
La sacro-sainte fonction du mariage a elle aussi été maltraitée dans Big Day ! Comment oser ridiculiser les efforts parfois insurmontables que font certains couples pour s’unir sous la loi de notre Sauveur ?
Si encore l’Europe rachetée les errances de libéraux d’Hollywood... Mais non. Dans Skins la jeunesse anglaise n’y est montrée qu’en forniquant comme des bêtes et s’explosant la tête avec des petites pilules... Pathétique. Quant aux adultes, c’est pire. Ils fuient la réalité en se replongeant dans les 70’s dans Life on Mars.
Il est temps de boycotter cette coterie de chaîne vendue aux forces du démon qui ont même réussi à avoir la peau de la très pieuse 7th Heaven... Honte à eux !
Plutôt que regarder la télé relisez la bible, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin !


#5. Derechef, sire
Feyrtys joue à Command and Conquer 3

Quel est le point commun entre Tricia Helfer, Grace Park, Josh Holloway et Jennifer Morrison, mis à part le fait de jouer dans des séries has-been et d’être voués à l’oubli ?
Ils prêtent tous leurs voix et leurs visages au dernier jeu RTS (Real Time Strategy) d’Electronic Arts, Command and Conquer 3, aux côtés de leur nouveau mentor et guide, Michael Ironside !
Après les jeux vidéos Alias, CSI, E.R., The Shield, Law and Order, et j’en oublie probablement, C&C3 fait plus fort que le simple dérivé médiocre d’une série à succès : il fait plaisir aux fans de séries télés un peu geek en y invitant leurs icônes !! Quel passionné de biologie, enfermé dans le laboratoire du lycée, n’a pas rêvé de recevoir ses ordres de mission du Dr Cameron, la gentille slut de House ? Quel fan de Battlestar Galactica n’a pas secrètement imaginé se retrouver entre les bras de Boomer et de Caprica Six, après avoir mené à bien une offense sur les troupes adverses ? Qui ne voudrait pas impressionner Ham Tyler en personne ?
J’aimerais bien savoir combien les acteurs ont été payé pour ces participations, comment ils ont été choisis, et s’ils se demandent s’il s’agit d’un bon choix de carrière ou pas... Ou peut-être se montrent-ils prévoyants et espèrent-ils, après que le monde entier les aura oubliés, qu’Electronic Arts se rappellera d’eux pour un voice over dans Barbie : Aventure Equestre 2. Je serais à leur place, j’écouterais attentivement les bons conseils de Michael Ironside. Très, très attentivement.

#6. Une dernière note en images bien dégueu
Jéjé fais un cross-over House - American Idol - The Amazing Race

Toi aussi, va exploser les cliniques qui pratiquent l’avortement avec ton pote, le Dr House !



Enfin... Réfléchis bien !
Sanjaya n’a toujours pas été éliminé d’American Idol 6 et Charla et Mirna sont toujours dans la course de The Amazing Race - All Stars !
la Rédaction