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The Sarah Connor Chronicles - Critique de l'épisode 3 de la saison 1

The Turk: Zwischenzug

Par Joma, le 28 janvier 2008
Par Joma
Publié le
28 janvier 2008
Saison 1
Episode 3
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On oublie le Nulougénial de Tigrou pour Sarah Connor Chronicles, que je vais abréger en SCC parce que c’est long comme titre et que même avec le copier-coller ça m’énerve de l’écrire. Il faudrait plutôt se dire nuloupassable.
Un nouvel épisode d’exposition. La série semble prendre son temps pour développer ses intrigues, je vais dire que ce n’est pas pour me déplaire pour l’instant. Sans être bon l’épisode possède quelques moments sympas mais pèche par une direction qui manque de clarté en ce qui concerne certains personnages.

Le résumé vite fait

Grâce au papier trouvé dans la planque des résistants et l’aide de la veuve de Miles Dyson, Sarah prend contact avec un des anciens internes de Cyberdyne et va tâcher de voir s’il représente une menace. Le gars, s’il n’a pas construit de PC dans son garage, a construit une IA (Intelligence Artificielle) pour jouer aux échecs, et cette machine a les capacités de devenir vivante. Si Sarah est incapable de la tuer, comme elle avait été incapable de tuer Dyson, elle met le feu à la maison du type détruisant par là même, l’IA.
John et Cameron rentrent au lycée. Un lycée où il se passe de drôles de choses avec des dessins cryptiques et des jeunes filles qui se suicident à cause des dessins.
Nos amis du FBI enquêtent. L’agent James Ellison, en charge de la mort d’Enrique, et l’agent Greta Simpson, en charge des morts des résistants qu’elle prend pour des drogués ou des clodos (me rappelle plus trop), se rendent compte que leurs affaires sont liées.
Cromartie se fait faire une nouvelle peau, je sens qu’il va y avoir de la special guest star au prochain épisode.

Le cas Cameron

Il ne doit pas y avoir de bible pour la série, ou Josh Friedman était déjà en grève, mais faire de Cameron un Terminator incapable de paraître normal au lycée, alors que dans l’épisode 1 on nous la montre justement parfaitement à l’aise, a de quoi m’énerver un peu. A quoi ça sert d’avoir un Terminator d’un modèle inconnu mais qui manifestement a des capacités à s’ajuster au monde qui l’entoure si ce n’est pour ne pas s’en servir et oublier ses précédentes adaptations ?
Je comprends bien que pour la majorité des gens, ce qui rend intéressant la relation avec une machine c’est de la voir s’humaniser. Mais en arriver à ne pas tenir compte des bases de la série, là faut pas pousser mémé dans les orties quand même.
Surtout que ce genre de relation n’a rien de nouveau, cela a déjà été montré des centaines de fois que ce soit dans la littérature ou le cinéma. T2 est, pour le cinéma, l’exemple direct qui me vient à l’esprit.
Il ne pourrait pas y avoir autre chose à montrer ?
Dans le très bon dernier podcast de Geekson avec comme guest Joss Whedon, sur justement les robots et IA, on se rend compte que dans la liste des robots préférés qui reviennent le plus souvent ce sont ceux qui sont les plus humains ou qui veulent leur ressembler. Il faut croire que nous sommes formatés pour aimer ce qui nous ressemble le plus.
Et ce n’est pas pour rien que les robots dangereux pour l’homme n’ont aucune trace d’humanité quand ils ont notre apparence, comme les Terminators. Ou qu’ils n’ont rien de la physionomie humaine comme le CPU de Tron ou les Berserkers de Fred Saberhagen, pour justement insister sur leur absence d’humanité.
Petite parenthèse pour inciter les gens à lire les Berserkers, excellente série sur des IA programmées pour détruire toute vie à travers la galaxie. Et surtout pour les fans de la saga Terminator, le volume 2 : Brother Assassin/Frère Assassin, où des Berserkers sont envoyés dans le passé de la planète Sirgol pour y éradiquer la vie avant que la planète soit capable de résister. Bouquin écrit en 1969 mais qui a dû inspirer James C sans aucun doute, au vu du pitch. Pour les francophones, les éditions de l’Atalante avaient traduit les huit premiers volumes dans les années 90, mais pas sûr que ce soit encore trouvable... Et non je ne prête pas mes livres.
Pour en revenir à Cameron, entre le robot humanisé ou qui tente de s’humaniser et la machine froide, logique et qui parfois cherche à détruire son créateur, il n’y a rien. Cameron pourrait faire le lien s’il y avait une cohérence dans SCC. Un Terminator déjà partiellement humanisé mais qui contrairement aux autres modèles présentés depuis des décennies, ne suit pas aveuglément les humains.
Si plutôt que de nous montrer un robot voulant être humain on nous montrait comment des humains évoluent pour ne plus voir un robot soit comme un esclave, soit comme un danger ?
C’est justement sur le long terme d’une série que cela peut être possible. Ron Moore je pense aussi à toi et pas seulement à Josh Friedman quand j’écris ça.

Le cas Sarah Connor

Je crois avoir enfin un avis sur Lena Headey. Sa Sarah est trop effacée, trop maman poule. Je ne sais pas si c’est voulu par elle ou par Friedman, mais sans vouloir absolument voir une dingue sortie d’un hôpital psychiatrique, j’aimerais que son jeu penche plus vers la reine Gorgo qui décide de ne plus se faire emmerder par ce soulard de McNulty, plutôt que vers la mère protectrice du futur sauveur de l’humanité. Sarah Connor n’est pas Lorelai Gilmore quand même. Un peu d’intensité crédieux !

Le cas de l’intrigue qui aurait mérité un minimum d’éclaircissement

L’intrigue de la suicidée du lycée et des dessins, me semble complètement à coté de la plaque cette semaine.
Je ne suis pas contre les auteurs qui prennent leur temps pour installer une intrigue, mais un minimum de présentation pour éviter de se demander ce que l’on regarde ne m’aurait pas déplut. Balancer un héros au milieu d’une histoire demande quand même un minimum de talent, si on avait eu une explication de deux lignes par la copine de classe de John sur les dessins, par exemple, je me serais senti moins largué. J’ai confiance que pour la suite, le reste de cette intrigue sera développée sur les prochains épisodes mais l’amorce est plutôt brusque.

Joma
P.S. Si chaque scénariste continue à faire n’importe quoi avec les personnages, il faudra bientôt trouver un showrunner pour remettre un peu d’ordre... Ah merde non, c’est pas possible on est en pleine grève. Bon tant pis, on garde ce que l’on a.