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Friday Night Lights

2.11 - Jumping the Gun

Rebel Without a Brain

samedi 19 janvier 2008, par Feyrtys

Un épisode avec Maman Smash et son fils ne peut être qu’un bon épisode. Et ce fut le cas. Cependant, une petite voix intérieure me dit que les dernières minutes viennent un peu gâcher l’épisode… Le fantôme d’une certaine intrigue "de trop" refait son apparition, et cette fois, il implique un autre de mes personnages préférés.

Non Tim, non... On ne vole pas de l’argent à un dealer notoire et on ne laisse pas ses empreintes sur un flingue appartenant au dit dealer. Combien de fois doit-on le répéter ?
Je constate que cette année, FNL a décidé de confronter ses personnages à des situations improbables et… dangereuses. Je trouve ça dommage. La force de la série est aussi son réalisme. Et jusqu’au meurtre commis par Landry, la série avait réussi à garder ce réalisme très convaincant. Depuis, j’ai l’impression que FNL a légèrement changé de direction. L’impression de vivre au même rythme que Dillon, de partager la vie de ses habitants, a peu à peu disparu pour devenir une série à sensations fortes, entendez, une série qui va à la pêche à l’audience. Il n’y a rien de mal à vouloir que sa série soit regardée, au contraire, je serais très heureuse le jour où FNL fera la moitié d’un CSI ou autant qu’un Brothers & Sisters, mais de là à introduire des histoires de meurtre, de drogue, d’aide-soignante hyper sexy et pas farouche, il y a un pas que la série aurait bien fait de ne pas franchir, de mon point de vue. FNL n’est pas complètement passée du côté obscur, qu’on se rassure. La famille Taylor est là pour nous faire garder les pieds sur terre. Étrangement, Buddy Garrity et ses déboires nous ramènent aussi aux racines de la série. Et on peut toujours compter sur Smash et sa mère pour nous faire oublier les défauts de cette seconde saison.

You’re going to be our next superstar

Maman Smash et son fils forment un couple mère/fils que je n’ai jamais vu à la télévision. Cette relation sonne vraie, grâce à sa complexité et à ce mélange d’amour inconditionnel et d’incompréhension mutuelle. La relation n’est pas parfaite. Smash et sa mère ne sont pas "BFF". Et encore heureux, rajouterai-je, j’en ai un peu marre de cette idée sous-jacente très répandue qui voudrait que les pères ou les mères élevant seuls leurs enfants se comportent comme des meilleurs amis avec leurs progénitures. Smash et sa mère ont une relation houleuse. Il a voulu prendre sur ses fragiles épaules l’avenir financier de sa famille et sa mère, qui est sa fan numéro 1 (à la limite de l’idolâtrie, il faut bien le reconnaître), cherche malgré tout à le protéger du monde du football universitaire (plus dangereux que le football du lycée…). Les deux s’adorent mais ont parfois du mal à se comprendre. Surtout quand au milieu de tout cela, une nouvelle petite amie sème discrètement la zizanie.
Ce qui me fait poser la question que j’ai en tête depuis le début de cette seconde saison : mais où est donc Waverly ? Où est passée l’intelligente (quoique meurtrie) adolescente qui savait remettre Smash à sa place ? Ce n’est pas que la nouvelle en titre ne soit pas intéressante (ce genre de requin à queue de cheval l’est toujours énormément), c’est juste que je regrette que rien n’ait été dit à propos de Waverly. Ou alors j’ai raté la remarque.
Quoiqu’il en soit, Smash s’est trouvée une alliée de poids dans sa recherche de l’université parfaite. Sa petite copine sait de quoi elle parle et elle maîtrise le langage très sucré et très hypocrite des recruteurs. Une profession qui, soit en passant, s’apparente énormément à celui d’un proxénète. Je crois qu’à la place de Maman Smash, je m’assurerais que ces types-là ne possèdent pas de cornes cachées ou ne fassent signer des contrats avec du sang.

Smash doit choisir parmi une liste impressionnante d’universités (aucune ne lui parlant de ses programmes, faut pas déconner non plus, on parle de foot) mais la seule qui l’intéresse est TMU, qui comme par hasard traîne un peu des pieds et fait semblant de ne pas vouloir de Smash.
TMU est l’équipe qu’Eric a quitté un peu plus tôt cette saison. Une équipe réputée, certes, mais comme on l’a entraperçu avec notre coach préféré, une équipe qui ne pardonne rien et qui ne donne pas sa chance à tous ses joueurs.
Mais cela, Smash l’ignore, ou se persuade que rien ne lui arrivera de mal. Alors qu’il pense devoir se résigner à une université moins intéressante, le recruteur pour TMU fait un boulot remarquable de drague et en même temps, il arrive à créer une atmosphère d’insécurité. C’est un pro. Le genre qui vendrait des encyclopédies hors de prix à des petites vieilles sans argent. Un type adorable en quelque sorte.
Smash fait tout ce qu’Eric lui avait déconseillé : il ne prend pas la peine de réfléchir, il n’en parle pas avec sa mère, il ne lit pas les petites lignes du contrat. A la place, il s’engage en public à choisir TMU comme équipe universitaire. Bien joué, Smash !

Mais là où j’attendais une confrontation entre Brian et sa mère, la série me surprend en me donnant une scène de réconciliation : Smash apporte des fleurs à sa mère et lui dit, la fierté dans le regard, qu’il va partir à TMU. La réaction Maman Smash est sans appel. Elle reste sa fan numéro 1 et gardera ses inquiétudes pour elle…

You know, if you want to finish that Riggins trifecta, I think my dad lives in Corpus, still. I could probably give you his number.

Pendant ce temps, Tim Riggins retrouve sa voisine en train de déménager et son frère en train de soigner le blues du type qui s’est fait larguer avec de la bière et de l’apitoiement. Je suis très étonnée que Tim ne l’ait pas retrouvé au club de strip-tease.
La voisine part, c’est une bonne chose. Tim lui fait remarquer qu’elle mérite bien tout ce qui lui arrive, et je suis d’accord ! Déjà, coucher avec un adolescent de 16 ans, c’est limite. Mais bon, on lui pardonne, c’est quand même Tim Riggins. Difficile de lui résister. Mais alors passer à son loser de frère, c’est une preuve de narcissisme et d’immaturité. Bon vent !

Le problème ici, c’est que se réconcilier avec son demeuré de frangin signifie apparemment sombrer à nouveau dans ses pires penchants pour Tim. Après la bière au petit-déjeuner, voilà le vol de liquidité à un dealer psychopathe. Ce dernier choix a des conséquences bien plus rapides et bien plus radicales que l’alcool à tous les repas. Finalement, la cirrhose me paraît largement surmontable, comparée au tabassage en règle, voire pire, que Tim pourrait subir de la part de son ancien colloc’. Mais peut-être ai-je trop regardé The Wire. Des images terribles de Snoop et de Chris sont restées gravées dans ma tête…
Comme je l’ai déjà dit, je n’aime guère cette intrigue. J’ai largement préféré le reste : Julie faisant ses excuses à Tim pour ne pas avoir dit la vérité à son père à propos de la scène qui a causé tant de problèmes, Tim acceptant ces excuses et ne cherchant pas à l’intimider pour la convaincre de dire la vérité à son père, et enfin, Eric lui-même faisant des excuses poignantes à Riggins. Tout ça était parfaitement intégré, parfaitement joué, cohérent. Le reste me laisse très perplexe. On verra comment ce sera traité, mais j’avoue, j’ai un peu peur ! L’histoire de Landry et de Tyra m’a un peu traumatisé !

Too sexy for my shirt

Du côté des Taylor, la présence de Shelly commence à se faire de plus en plus lourde et Eric finit par dire des choses à sa belle-sœur sur un ton qui ne cache pas son agacement. Il faut dire que Shelly a effacé une cassette de match pour y enregistrer un épisode de The Office. Pour Eric, c’est un crime de lèse-majesté. Moi je donnerais une médaille à Shelly, chacun son truc… Seulement, on ne touche pas aux cassettes de foot d’Eric. Même si la personne qui a effacé un pauvre match de rien du tout s’occupe toute la journée de votre progéniture.
Eric n’est pas un modèle de souplesse dans ses relations sociales. Et pas quelqu’un de très diplomate. Mais on l’aime aussi pour ça.
Résultat, Shelly comprend qu’elle est de trop et fait ses valises…
Il fallait s’y attendre, elle ne pouvait pas rester indéfiniment, mais j’avoue que j’aurais bien aimé qu’elle reste à Dillon au lieu de choisir de déménager à Dallas… Ceci dit, sa relation avec Tami a été très bien traitée et les deux femmes se quittent -un peu trop tôt à mon goût- avec honnêteté. J’ai tout de même la vague impression que leur relation aurait pu être un peu plus creusée.
J’ai failli détester Julie à jamais lorsqu’elle décide de ne pas innocenter Tim, mais heureusement, elle finit par changer d’avis (on ne sait pas trop pour quelle raison, mais ce n’est pas si grave) et permet à Eric d’avoir une très bonne réplique : "Damn, Julie. Damn." C’est très bien résumé !

Crazy Laribee

J’attendais ce match avec impatience, je n’ai pas été déçue. Il a commencé fort, il a bien tenu ses promesses, et le pétage de câble de l’entraîneur a conclu de façon surprenante la rencontre entre les Panthers et les Blaireaux. Le seul problème de cette histoire, c’est la raison pour laquelle l’entraîneur des blaireaux est devenu fou sur le terrain. J’aurais préféré que sa folie passagère s’explique par une forte pression exercée de la part du lycée qui l’emploie. Le coup de la femme en stade terminal de je ne sais quelle maladie ressemble vraiment à un coup de baguette magique pour résoudre cette intrigue prometteuse qui en conséquence, retombe un peu comme un soufflet. Si j’ai adoré le match en lui-même, je n’ai pas aimé cette conclusion, qui n’apporte rien à l’histoire, aucune réflexion sur le stress causé par le football (pourtant, on sait qu’il y en a, on a suivi Eric Taylor à son arrivée à Dillon), aucune réflexion sur la pression qui règne sur les épaules des entraîneurs aussi bien que sur les joueurs. C’est dommage !


Il ne me reste plus qu’à espérer que les 3000 dollars volés par Tim et Billy ne fassent pas trop de mal à la série… Comme l’intrigue de Landry et de Tyra a plombé ce début de saison… Croisons les doigts, fans de tout poil !

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