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Friday Night Lights
3.06 - It Ain’t Easy Being J.D. McCoy
As being Marissa Cooper
samedi 15 novembre 2008, par
Le règne des beaufs
Et elle n’est pas la seule. Cette semaine, les gros lourds ont la parole dans FNL. C’est ainsi que l’on découvre Mandy et sa robe à ailes de papillons. Si je n’avais pas d’avis tranché sur le rire de Lyla quant au plagiat du monde de Némo pour la déclaration de vœux (oui cette phrase est moche), cette semaine, je me dis que Garrity avait bien raison de se marrer.
Je me demande vraiment où les scénaristes veulent en venir avec ce couple de blaireaux sorti de nulle part. Car oui, on voit bien qu’ils s’amusent à les développer de la même manière. Elle s’inspire du monde de Nemo, il agresse un dealer armé. Elle choisit une robe à ailes, il manque de s’agrafer la main dans le mur. Gros. Beaufs.
Peut-être servent-ils le regard ironique quoique tendre des scénaristes (les beaufs sont parfois touchants malgré tout), mais je ne vois toujours pas ce qu’ils apportent aux autres personnages.
D’accord, Billy désespère Jason par son manque de jugeote et sa capacité à dire des conneries à longueur de journées. Mais n’y avait-il pas un autre moyen d’offrir à Jason cette superbe scène où il se confie à Eric ? Car c’est vrai que cette scène est géniale. C’est vrai que ça fait plaisir de voir Eric regonfler quelqu’un pour autre chose que du football. C’est agréable d’entendre des mots aussi simples et justes que « si tu abandonnes les objectifs que tu te fixes, c’est le meilleur moyen de ne jamais les atteindre ». Il n’empêche que je trouve le couple Mandy/Billy ultra formaté. Heureusement qu’il ne s’agit pas de personnages principaux qui auraient jadis été les meilleurs de la série parce que là j’aurais vraiment été en colère.
I am a Stupid, Stupid Girl
Marissa est quelqu’un de lucide. Effectivement, c’est une grosse conne. Mais ce n’est pas forcément de sa faute. Voyez-vous, il y a quelque temps, elle a failli être violée par un homme très méchant. Quand il s’en est pris de nouveau à elle et à son ami, ils l’ont tué et ont jeté son corps dans une rivière. Marissa était perdue et a couché avec son ami meurtrier. Mais elle a vite réalisé que c’était une erreur. Pourtant, quand son ami meurtrier a commencé à sortir avec Jean, une geekette, Marissa n’a pas pu supporter cette injustice et est allée le récupérer.
Pourtant, elle a rompu ensuite avec lui. Il ne lui correspond pas vraiment. Mais Marissa n’est pas une grosse conne qui ne sait pas ce qu’elle veut. Elle n’est pas non plus une fille bornée qui n’écoute personne quand on lui dit qu’Oliver est fou (ou que Cash n’est pas net).
Mais quand Theresa se pointe chez elle pour demander à Ryan une aide financière, Marissa n’en croit pas ses yeux. Ryan lui a menti ! Quelle idiote elle fait ! Qu’il ne lui adresse plus la parole, elle a d’autres choses à faire. Elle organise des fêtes pour le lycée, elle ! Parce qu’elle est populaire, elle ! Et qu’elle a piqué la place à une élève coincée et BCBG (qui s’appellerait Taylor Townsend que ça m’étonnerait pas) !
Elle discute un peu avec Kirsten, mais a toujours l’impression d’entendre le jugement dans sa voix ! Kirsten ne supportait pas son petit ami et Marissa n’a pas besoin d’entendre ça !
Mais Ryan vient tout lui expliquer. Impossible que cet enfant soit le sien, Theresa est moche et pauvre, jamais il ne se serait rabaissé à ça. Devant la logique implacable de cet argument, Marissa rouvre sa porte à Ryan. Elle sait qu’elle peut lui faire confiance. Après tout, c’est une star de rodéo !
La semaine prochaine, Maman Cooper demandera à Marissa ce qui la préoccupe, ce à quoi sa fille répondra : Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh Aaaaaaaahhhhhhhhhh !
Le retour d’un hobby
Laissons là Tyra et ses soucis, c’est de pire en pire chaque semaine. Landry, par contre, retrouve ses bonnes vieilles habitudes introduites subtilement la semaine dernière avec une conversation autour d’une guitare.
J’adore quand un personnage secondaire refait son apparition et interagit avec les personnages comme si on ne l’avait jamais quitté. Kaster n’est apparu, à ma connaissance, que dans un seul épisode de la série pour se faire tabasser par un latino ivre et être accusé de racisme. Le retrouver, deux ans plus tard, un peu plus maigre, et à jouer dans le groupe de Landry était un vrai plaisir. Même s’il le quitte par la suite, sa présence donne une forme d’authenticité à la série. La même que l’on retrouve quand de simples plans nous font tout comprendre. Et si vous ne voyez pas de quoi je parle, vous n’avez qu’à lire Masan 81.
Les problèmes du groupe sont l’occasion d’introduire un nouveau personnage : Devin. Devin apparaît comme sympathique car à des années lumières de cette grosse conne de… vous m’avez compris. Pourtant, avec son apparition, je commence à me rendre compte que les scénaristes font un retour en arrière.
Devin fait beaucoup, beaucoup penser à Jean. Et si elle n’était pas partie courir sur Heroes, je suis presque sûr qu’elle aurait été réintroduite à sa place. Il n’y a plus qu’à en faire une geekette, à lui peroxyder les cheveux et le tour sera joué.
J’espère me tromper car, même si je regrette que Jean n’ait pas été plus développée l’an dernier, Devin est un autre personnage et elle doit par conséquent apporter autre chose à Landry.
Sur la plage abandonnée
On ne peut être que content de voir Matt et Julie revenir l’un vers l’autre.
C’est tout.
L’alchimie entre les deux acteurs est parfaite. A chaque fois qu’ils se parlent, on meurt d’envie de les voir s’embrasser. Et c’est bien simple, quand enfin ils se jettent dessus, on ne peut que crier en tapant dans ses mains comme Feyrtys quand Soukie court chez Bill : « Ils vont niquer ce soir ! ».
Gross !
Je remets les pendules à l’heure : la première fois de Matt est Julie est très belle. La série nous offre la scène du lendemain, au petit matin. Tout était clair et authentique. Les regards entre les deux amants étaient criants de vérités. Ce regard dans la glace disait tout ce qu’il y avait à dire. Tout à coup, Julie voit qu’elle n’est plus une enfant. Elle est toujours elle-même, mais elle a passé une étape. Elle-même n’en revient pas.
Juste parfait.
La sympathique tradition du bizutage
Je n’aime pas ce genre de tradition. Vous savez, le truc qui consiste à vous malmener parce que vous êtes le petit nouveau et à faire des trucs mesquins comme ignorer votre demande d’ajout d’ami sur Facebook juste parce qu’on vous a confondu avec Joma !
Le bizutage à Dillon, ça consiste à faire courir tout les secondes ensembles, le cul à l’air. Très distingué ! Mais là où ça devient pervers (car après tout, le fait que tous les nouveaux se retrouvent dans la même situation peut renforcer leurs liens), c’est que J.D. est mis à l’écart de ce groupe. Lui doit courir nu seul. Le pauvre n’ayant pas beaucoup confiance en lui en dehors du football, voilà que là aussi, il n’arrive plus bien à s’imposer comme un leader.
Pour son premier vrai développement dans l’histoire de la saison, on peut dire que J.D. est bien traité. J’ai apprécié la courte séquence où l’on mesure toute la complicité qu’il a avec sa mère. Pour l’instant, cette relation n’est qu’effleurée mais je pense qu’elle se révélera capitale lorsque J.D. commencera à vouloir voler de ses propres ailes.
En attendant, il s’amuse à boire un peu trop et à se faire photographier en train de faire des conneries. Si comme Lyla (apparue en milieu d’épisode comme une bonne copine qu’on a pas vu depuis des lustres), je crois aussi que c’était une erreur d’emmener J.D. à une telle fête, j’ai quand même envie de dire que ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est sans doute pas comme ça qu’il retrouvera le respect des joueurs, mais au moins, peut-être cela le poussera-t-il à sortir de l’ombre de son père.
Car il va loin le paternel, en lui demandant de présenter ses excuses au coach alors que son ivresse n’a eu et n’aura aucune conséquence sur le football. En tout cas, le père McCoy reste fidèle à son impression de départ : c’est un taré. Une sang-sue asphyxiante qui ne comprend pas que son fils de quinze ans a besoin de savourer ses victoires et de se les approprier en allant fêter ça avec ses amis et pas ses parents.
Au final, on pourrait dire que le vrai responsable de la Grosse Cuite, ce n’est pas Tim ni même J.D., mais bien son père.
Oui, c’est de mauvaise foi mais on est sur pErDUSA
Je n’ai pas su où dire que la relation entre Jason et sa serveuse m’avait beaucoup plu alors j’en parle en toute fin. La conversation avec son bébé au téléphone était encore une fois une démonstration de justesse de la part de Friday Night Lights. Jason est un papa maintenant. C’est ainsi qu’il se définit. Et comme il n’est pas celui de Gracy Bell (plus laide que jamais), on est heureux pour lui.