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Orphan Black
1.06 - Premières Impressions
La Bonne Surprise
mercredi 8 mai 2013, par
Aujourd’hui, je vais m’essayer à un exercice un peu différent.
J’ai envie de vous donner envie de regarder Orphan Black sans utiliser nos artifices habituels. Je vais donc faire sans « 5 Bonnes Raisons de Regarder la Saison 2 d’Orphan Black », sans présentation de la série sous forme de questions, et juste tenter de vous communiquer une partie de mon enthousiasme, le plus simplement possible.
Je sais, c’est révolutionnaire. Mais ne venez pas râler si la critique est moins longue ou moins ludique que d’habitude. Parce qu’après deux heures de réflexion, j’en suis arrivé à ça :
« Orphan Black, c’est une chouette série ! »
Convaincus ?
Je ne peux pas vraiment vous en vouloir. Je devrais, car tout le monde sait que « chouette » est le plus grand compliment que je puisse faire à une série (avec « je suis content »), mais la politesse m’empêche de conclure avant même vous en avoir fait une petite présentation.
Orphan Black est une série fantastique canadienne, co-produite et diffusée par BBC America. Le premier épisode commence alors que Sarah Manning, notre protagoniste génialement interprété par Tatiana Maslany (c’est important), assiste au suicide d’une jeune femme qui lui ressemble parfaitement et décide de lui emprunter son identité.
En dire plus sur l’intrigue serait un crime.
En effet, une des forces d’Orphan Black est son histoire, et surtout la façon dont elle est développée au cours des épisodes, à savoir rapidement et intelligemment. Loin de moi l’envie de vous gâcher les surprises d’une œuvre qui m’a ramené à une époque (un peu révolue) où on pouvait découvrir une série (à la télé !) sans en savoir quoi que ce soit, et se laisser happer par son intrigue sans avoir la moindre idée de ce qui nous attendait.
Orphan Black fait partie de ce genre de séries. Et avec ses nombreux rebondissements et ses cliffhangers systématiques, il est très dur de ne pas enchainer directement sur l’épisode suivant quand on a commencé. La dépendance est quasi immédiate, il en faut toujours plus, plus de réponses, et on a toujours envie de savoir comment Sarah va se sortir du merdier de plus en plus grand dans lequel elle évolue.
Car Sarah est une héroïne attachante, parfaitement interprétée par une Tatiana Maslany débordante de charisme et de talent. C’est important.

Orphan Black, c’est aussi un vrai divertissement.
On est loin d’une série au sujet lourd et difficile. Ce n’est pas non plus une série qui demande à être digérée pendant des heures après chaque épisode. C’est une série très fun et très agréable à regarder, tout en restant un divertissement intelligent, avec des dialogues et des personnages soignés.
Je crois que ce que je préfère dans Orphan Black (à part admirer le travail vraiment remarquable de Tatiana Maslany), c’est qu’il s’agit d’une vraie série fantastique. Ce que je veux dire par là, c’est que toute la série repose sur un élément fantastique introduit dans un monde réel, et qu’à partir de cet élément, l’histoire se charge d’en explorer les conséquences de la façon la plus honnête possible.
L’univers de la série est d’ailleurs assez bien foutu : on ne sait pas trop où elle se déroule (elle est tournée à Toronto, mais ce n’est jamais vraiment établi) ni quand elle se déroule (c’est une série d’anticipation, donc on va dire « dans un futur proche »). Tout y parait absolument crédible, et les deux personnages principaux (Sarah et son frère adoptif, Felix) font « vrais ».
Une grande partie de l’intérêt d’Orphan Black repose sur ce contraste entre le fantastique et le réel, et sur la façon dont on voit Sarah et Felix évoluer dans un monde qui devient de plus en plus étrange à mesure qu’ils s’enfoncent dans le mystère de Beth, la jeune femme dont Sarah a volé l’identité.
Après six épisodes, on ne sait même pas ce que veut dire le titre « Orphan Black ».
Oh, ce n’est pas un problème de traduction, et on peut avoir quelques petites idées, mais le fait est que ça reste un mystère dont on attend sagement qu’on nous en révèle le sens (avant la saison 2, ça serait bien).
Mais comme pour toute la série, on est intrigué, séduit par les possibilités, et impatient d’avoir la confirmation (ou non) des théories qu’on ne peut pas s’empêcher d’élaborer au fil des épisodes. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut attendre jusqu’à SAMEDI pour en voir la suite.
C’est bien beau, le suspense. C’est agréable, les vrais feuilletons. Mais l’attente entre deux épisodes est longue, et j’aurais sans doute dû patienter que toute la saison ait été diffusée avant de commencer à regarder Orphan Black.
A part ça, rien à dire. Je suis content.