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Under The Dome

1.02 - Under The Dome

Après la Sologne, Center Parcs Chester’s Mill !

vendredi 5 juillet 2013, par Conundrum

C’est toujours bien des séries qui provoquent des débats enflammés. Elles piquent l’esprit et nous font voir les œuvres sous une autre perspective. Donner son avis pour donner son avis, ça n’avance à rien, en revanche, un angle d’attaque différent du sien peut donner un nouveau sens à série ou relever ce qui n’a pas été vu de prime abord.

C’est l’un de nos moteurs à pErDUSA.

Iris, Rorschach et moi pouvons ne pas être d’accord sur Community, mais un lorsqu’un débat enflammé s’engage, c’est qu’il y a quelque chose à dire et on en ressort grandi.

Under The Dome est la dernière série à débat en date.
Et, de mémoire de perdusien, j’ai rarement assisté à une confrontation d’idées aussi enflammée que celui qui a opposé Blackie à Ju. Voir sous ses yeux un échange argumenté (motivé par une réelle passion du côté de Blackie et par une déception non dissimulée chez Ju) est un réel privilège. On y prend autant de plaisir que devant un jeu d’échecs entre Ozzy et Parvati de Suvivor !

L’objet du désaccord ? Un « Pfff, le coup de la vache, c’était grave pas crédible, ils sont où les os, hein ?!? » de Ju.

Bon, je n’ai pas dit que c’était super constructif comme débat, mais j’ai admiré l’ingéniosité de la "Théorie de la Vache Déjà Préparée au Barbecue" de Blackie. Parce que oui, il en a des choses à dire sur Under The Dome. Essayons juste de voir s’il y en a d’autre que la vache.

Mais d’abord, comme c’est une première critique de la série, on n’échappe pas à un bon vieux..

Mais c’est quoi ?

La mini série estivale sur les networks, c’est la nouvelle mode ! CBS se lance donc avec Under The Dome, un adaptation d’un livre de Stephen King par Brian K. Vaughan, notre ami de Y, The Last Man.

Et ça parle de quoi ?

Under The Dome parle de la construction surprise d’un Center Parcs [1] dans une petite ville des États-Unis.

Et c’est avec qui ?

Une brochette d’acteurs qui joue tous mal avec un gros degré de variation qui va de Jeff Fahey, le pilote d’avion aux belles chemises hawaïenne de Lost, à « l’acteur » qui joue le rôle de Junior, le psychopathe.

Si j’ai déjà vu Les Langoliers, Dead Zone, Ca, et Il est Revenu, je sais que rien de bon ne peut sortir d’une adaptation d’un bouquin de Stephen King, est ce que ça vaut le coup que pose la question ?

Oui.

OK, et c’est bien ?

Pour une adaptation d’un livre de Stephen King, oui.
Pour une série de Brian K. Vaughan, non.

En soi, c’est plutôt plaisant comme série. Chester’s Mill est une ville qui est soudainement et violemment recouverte d’un mystérieux dôme invisible. Et oui, c’est comme le film The Simpsons. [2]
La scène d’ouverture est assez impressionnante et nous montre de suite que le dôme ne sera pas l’unique mystère de la série. En effet, notre héros (qui s’appelle Barbie !) enterre un cadavre et, lorsque le dôme tombe, son secret est enfermé avec lui dans un vase clos. Et on découvre rapidement que ce n’est pas le seul. En gros, c’est comme si le dôme était tombé sur une Wisteria Lane peuplée de passagers du vol Oceanic 815. Il y des gens enfermés dans des sous-sols, des conspirations, des gens aux comportements suspicieux et des mystères tout mystérieux.

Mais l’intrigue est assez solide et assez bien menée pour éviter l’ennui provoqué par le jeu très soporifique de certains acteurs. Si Vaughan nous déçoit parce qu’il n’impressionne pas, les deux premiers épisodes sont assez bien rythmés. A défaut d’écrire des dialogues percutants, il semble maîtriser son intrigue.

Mais surtout Under The Dome bénéficie de deux avantages non négligeables.

EDIT : Suite aux commentaires de Yno et Boby – Merci, les gars –, j’édite une partie de l’article pour éclaircir l’aspect mini série d’Under The Dome.

Le premier est d’avoir une date de fin établie. A la base, CBS a commandé 13 épisodes aux producteurs de Under The Dome. La possibilité d’une suite est envisageable tant du côté de la chaîne que des producteurs. Mais si Under The Dome garde sa qualité de mini série pour le moment, on peut s’investir (et pardonner) rapidement sachant que la série pourrait ne pas survivre à l’été. 13 millions de téléspectateurs pour le pilote pourraient confirmer l’envie à CBS d’allonger la vie de la série, mais pour le moment, le concept sied parfaitement au principe de mini-série qui, sur le long terme, risque de sentir rapidement le renfermé.
Pour garder l’effet de surprise de dénouement, l’intrigue de la mini-série ne suivrait pas celle du livre. Mais au final, la vie de Chester’s Mill est assez intrigante pour considérer le mystère du dôme comme un plus (encore une fois, pour le moment). Il joue sur une thématique de la survie dans un milieu devenu soudainement hostile comme Revolution et The Walking Dead mais avec une fin programmée, il ne risque pas de lasser sur le long terme. Les scénaristes n’ont pas à se soucier de gérer le renouvellement de l’intrigue avec un twist de fin de saison ou l’introduction de nouveaux personnages. Le téléspectateur, lui, n’a pas se demander s’il a vraiment envie de s’investir dans une série qui risque de vite être étouffée par son concept.

Le deuxième avantage évident de la série est sa date de diffusion. L’été, la vie sur le network ne signifie plus le largage des séries qui n’ont pas réussi à obtenir la confiance des dirigeants de chaîne comme Save Me ou The Goodwin Games ou des inédits des séries qui n’ont pas convaincu durant la saison comme Zero Hour ou Cult.
Il a une vraie volonté avec Under The Dome de faire de l’été une vraie micro-saison, et c’est tout à fait louable. Noyé dans la masse de la rentrée, la série aurait eu une plus forte compétition et de plus grandes attentes de notre part. L’année prochaine, FOX devrait aussi proposer des mini-séries événementielles. Cette année, ce n’est pas le gentil Siberia de NBC qui fera de l’ombre à Under The Dome. La série bénéficie de la grande attention non seulement de l’audience mais aussi des critiques.

A l’image de son personnage principal, la série aurait pu bénéficier de plus d’ambition.
Barbie, présenté comme un tueur présumé dans le pilote, se rapproche, à son insu, de la femme de sa dernière victime. Les scénaristes modifient la donne dès la première scène de l’épisode suivant en nous montrant d’emblée qu’il est un homme de main et que le meurtre était un accident. J’aurais préféré que la série assume avoir un tueur en héros et non pas la mettre en place un anti-héros (beurk) torturé.

Cependant, il faut se rendre à l’évidence que Under The Dome n’est pas que plaisante. L’envie d’en découvrir plus est là, et même si le produit n’a rien de vraiment neuf, la donne, elle, est nouvelle. Si le succès se confirme, on pourrait se retrouver avec une année complète de dramas de networks originaux. Et pour ça, ça vaut la peine de faire de Under The Dome un vrai succès d’audience.


[1Quand j’étais gamin, je pensais que Center Parc était sous un dôme. J’ai été TRÈS déçu lorsque j’y ai mis les pieds.

[2Et comme à Center Parc !

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