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V
2.02 - Serpent’s Tooth
V, ou encore une raison de détester J.J. Abrams
dimanche 16 janvier 2011, par
V, c’était une première saison particulièrement perturbante. La série rentrait dans la lignée des séries ambitieuses d’ABC. Vendue comme des hits 5 minutes après le début du pilote, elle atteint une audience négative dans le générique du deuxième. Pourtant, le pilote et surtout la distribution donnaient vraiment envie d’aimer la série.
Mais voilà, quand la première saison compte plus de showrunners que d’épisodes, cela n’augure rien de bon pour la suite.
Et c’est bien dommage. Comme Blackie, de la série originale, j’en garde des souvenirs très forts. Le pilote m’avait agréablement surpris, mis à part le fait que tout allait tellement vite que j’avais l’impression que Wally West l’avait réalisé, et que certains plans me laissaient penser qu’il n’avait que deux caméramans : Kareem Abdul Jabbar et Mimie Mathy. Il y avait une réflexion sur la foi absente de l’œuvre originale, les deux rôles principaux étaient tenues par deux actrices qu’on aime beaucoup et j’étais prêt à laisser sa chance à la série.
Puis, des trois épisodes suivant qui complétaient ce premier bloc du diffusion, on commence à craindre que V était potentiellement juste une occasion de voir de bons acteurs mal interpréter des intrigues bancales voire un peu réac’.
La suite, avec un nouveau showrunner, le confirme. On y ajoute un acteur australien qui joue mal, on en soustrait deux personnages dont les morts auraient dû être mémorables si la série avait un tant soit peu d’intérêt et on découvre que le nouveau showrunner ne sait pas trop quoi faire du reste de sa distribution.

J’aimerais dire qu’il y a quelque chose à sauver dans V. Mais pour le moment, je ne vois pas.
Morena Baccarin semble être la seule à s’amuser à avoir des intrigues totalement risibles et des dialogues à faire saigner le nez et les oreilles. C’est sûr que travailler devant un écran vert empêchant de voir des effets spéciaux très cheap doit beaucoup aider. Le reste de la distribution semble hésiter entre laisser transparaitre leur ennui d’être associer à V ou à surjouer leur texte. Le pire, c’est que je ne vois pas trop comment sauver la série, mis à part faire disparaître les trois quarts de la distribution dans un terrible accident de soucoupe volante.
Malgré tout, je pense continuer V, et tout ça à cause de Fringe. Il n’y avait qu’un élément, la relation entre Walter et son fils, m’a fait tenir pendant deux saisons d’ennui, de déception, de haine et de sensation de gâchis avec Fringe. Maintenant, je profite pleinement d’une série qui ne cesse de surprendre et de découvrir les talents cachés (et terriblement bien cachés) d’Anna Torv. J’ose espérer que dans deux ans quand V aura survécu à 5 ou 6 tentatives d’annulations d’ABC, mes efforts et ma ténacité seront récompensés.
Oh, et si vous pensez que j’exagère, voici un extrait des dialogues de V pour ceux qui ont eu la bonne idée de quitter le navire :
Jack : Just pray with me. The soul is a blessing.
Ryan : No, it’s also a curse.
Anna : No more games mother. You will tell me everything you know about human emotion and how to defeat it.
Et le meilleur pour la fin :
Anna : I’m just trying to discover how your daughter, a miracle, the first hybrid between a human and V was born.
Ryan : She was born out of something you will never understand : LOVE !