#12 - Apprendre ou à laisser
La télévision est un outil, un média, un meuble. Elle a donc sous ses multiples fonctions le pouvoir d'agir et d'influencer. Mais comme tout outil, il faut apprendre à l'utiliser, comme tout meuble, il faut savoir comment il est construit.
Je parle de ça car quand j'entend dire de la bouche de Madame De Fontenay « Il vaut mieux Miss France qu'un film de violence », j'ai l'impression que les « clichés » sur la télé sont légions.
Le samedi soir à ma conaissance, aucune chaîne ne diffuse de « film de violence ». C'est souvent du divertissement ou des séries. Alors même si cette phrase a un intérêt légitime car il est vrai pour les bonnes mmoeurs, un émission vaut mieux q'un film violent (tout dépend l'émission), il faut quand même savoir ce qu'est la télé pour en parler.
Non, toutes les séries ne sont pas débiles, non tous les anime ne sont pas violents, non X-Files n'est pas incompréhensible... Oui car bon nombre de téléspectateurs a fui en disant : "X-Files ? J'y comprends rien", comme si la mythologie prenait 100% des épisodes. Oui car bon nombre de personnes ne savent pas que Candy est un anime. Oui car Six Feet Under et Les Feux de l'Amour sont toutes deux des séries.
Bref tout ceci pour démontrer que les clichés sur la télévision sont nombreux. Nous avons la chance d'avoir une télévision assez diversifiée pour ne pas se perdre dans des idées préconçues. Certes, une émission baptisée "les 100 plus grands..." a des chances de se voir affublée d'un bonnet d'âne mais dans l'ensemble, toutes les personnes qui râlent n'ont pas forcément raison. A cela, on peut aussi dire qu'il faut savoir écouter les autres même s'ils n'ont rien à dire. Je le proclame : je suis un téléspectateur type. Pourquoi ? Car je regarde autant de "merdes" (©FLT) que de bons programmes. Je sais faire la différence entre un bonnet d'âne et un "thumb up". Ce n'est pas une leçon de vantardise ni une leçon tout court. C'est une ouverture vers ce qu'on peut appeler l'intelligencia moderne. La pensée unique n'existe plus, elle a été remplacée par la pensée multiple.
Pour reconnaitre quelque chose, ne faut-il pas connaître l'envers du décor ? Peut-on aimer un navet ? Oui si on le considère comme tel, comme représentatif d'un genre ou d'un "catalogue". Alors revenins à la télévision. Doit-on fustiger le divertissement ? Doit-on fustiger les drama ados ? La télévision doit-elle s'adresser uniquement aux Grands Esprits comme la publicité s'adresse aux débiles mentaux (©Coluche) ?
Je le repète, ce n'est pas une leçon de choses mais une prise de conscience. Si on pense à une télévision intelligente, ne souffrirons-nous pas d'intelligencïte aigüe ? J'en entend déjà conspué mes dires mais après tout, la vie est faite de pause, de regard vers le passé, de prises de conscience, d'interrogations, de rires, de pleurs. Pour revenir à la télévision, ce média a un rôle très large. Il peut instruire, divertir, abrutir en un minimum de temps. Peut-on le changer ?
Je me pose toutes ces questions car j'ai réfléchi à une télé entièrement intelligente. On s'en mordrait les doigts de ne pas tout suivre et on finirait les yeux rouges devant cet écran.
Je ne sais comment exprimer la vraie pensée de cette chronique qui se veut être une parenthèse entre ce que je ressens et ce que le FLT défend.
Le lien avec l'idée de départ ? La télévision est le médium par excellence, il est la presse, il est la radio. Il est dans toutes les maisons, il est là sans qu'on s'en apercoive. Il est le rendez-vous du soir par défaut... et ça pour des millions de personnes différentes. La vraie question est alors : peut-on changer TOUTES les mentalités en changer la SEULE télévision ?
C'est un piège cet objet, on veut changer notre drogue. La télévision a commencé en étant intelligente mais était-ce parce que le monde l'était ?
A suivre dans la chronique #13