10.05
Banal. Inintéressant. Vu des centaines de fois. Ah oui, il y a une nouvelle infirimière !
10.06
Très , mais alors très bon épisode.
Enfin le grand retour des critiques sur notre société occidentale.
Le grand laius de Lukas sur les dépenses pharmaceutiques est certes approximatif, mais il a le grand mérite de faire revenir la série sur ses toutes premières bases (cf les 2 premières saisons de la série).
Dommage cependant qu'une fois encore la démonstration n'aille pas jusqu'au bout. Parce qu'évidemment on ne VOIT pas les soins qu'on ne peut donner au reste de la population parce qu'un fou de la technologie comme Pratt persiste à dépenser des millions pour une vie qui a toutes les chances de s'éteindre en quelques heures. D'ailleurs là l'explication est d'autant plus facile qu'ils avaient fait du personnage de la mère quelqu'un qui ne RECLAMAIT pas ces soins (ce qui arrive dans 0,001 % des cas). Oui parce que parler économie de soins face à un prématuré VOULU par les parents, le discours aurait eu du mal à passer
Malheureusement, de l'idée des dépenses médicales injustifiées, on est passé à un raccourci grotesque sur l'industrie pharmaceutique (le passage avec la visiteuse médicale). Les volumes inflationnistes de médicaments sont en partie du fait de la demande des patients, pas uniquement à cause du marketing (j'aimerais bien savoir d'où provient ce fameux chiffre du tiers)! D'ailleurs avec les HMOs (Health Maintenance Organization) , les PPOs (Preferred Provider Organisation), les POS et le système de gatekeeper, les médecins ont des protocoles extrêmement dirigistes et économiques. C'est d'ailleurs bien ça le problème (cf nombreux scandales retentissants aux US)
C'est vraiment limite, très limite de faire croire que la croissance des dépenses pharmaceutiques est le fait de la pression de l'industrie.
Les causes sont multiples, en voici quelques unes :
-La recherche coûte de plus en plus cher, avec le degré de fiabilité que l'on demande aujourd'hui aux nouvelles molécules, nos médicaments utilisés chez nous depuis très longtemps ne seraient pas arrivés dans nos pharmacies. Eh oui ! D'autant plus que pour un médicament qui parvient enfin à être commercialisé, il y a une bonne dizaine de produits résultat de la recherche qui ne pourront jamais servir (dead end). Donc forcément, après, le discours sur la recherche "inexistante" sur la malaria est certes véridique, mais il est surtout extrêmement raccourci.
- Le vieillissement de la population. Il est extrêmement fréquent pour une personne âgée d'avoir des ordonnances de plus de 2000 francs. Parce que d'une part les problèmes s'accumulent, mais aussi parce que certaines maladies "de vieillesse " apparaissent. Et en plus, vous n'êtes pas sans svoir qu'il y a de plus en plus de vieux !
Toutefois, si cet argument est beaucoup mis en avant, il convient de le relativiser. Seuls 2 points de croissance des dépenses sont réellement attribuables à la vieillesse/effet démographique.
En France on a le grand tort de croire qu' en ayant les prix de médicaments les plus bas possibles on diminue les dépenses. Il n'en est rien, il y a un effet volume incroyable. Si vous comparez la longueur des ordonnances anglosaxonnes aux françaises, vous allez tombez raide.
Maintenant il ne faut pas croire que l'industrie pharmaceutique s'appauvrit, puisqu'elle est l'un des rares secteurs à avoir une croissance à deux chiffres. Donc je ne suis pas là pour les plaindre, hein...
Désolé de faire cet immense apparté sur ce sujet extrêmement vaste, mais un recadrage de propos très "tendance" (limite, oui, j'ose le dire, démago) s'imposait.
M'enfin rien que pour avoir osé aborder le problème, l'épisode vaut le coup.
Pour le reste, je le redis j'aime pas les nouveaux, à part peut être Linda Cardellini qui je l'espère aura une storyline plus importante que le dragueur ou le médecin raté.
Ah et puis Abby me gonfle, aussi.