Ca y est Sex & the city c'est fini.
Avant tout j'ai trouvé la rétrospective qui précèdait l'épisode très bonne et emplie d'émotion, plus que dans ce fameux final en tout cas.
Et alors c'était comment ?
Ben un peu comme cette saison 6 y a du bon et du moins bon.
Toute l'histoire avec Petrovsky est quand même archi prévisible. Le schéma classique, après en avoir fait un prince charmant incarné durant toute la saison le pauvre russe devient le pire des hommes en à peine deux épisodes. On atteint le paroxysme avec la "gifle" donnée à Carrie, assez pathétique. Pour le coup ils auraient pu la jouer plus fine.
Oh sans oublier cette ridicule 'rencontre manquée' entre Carrie et Big dans les rues de Paris.
Les scénaristes ont fait une grossière erreur en introduisant Petrovsky. Au lieu de nous faire perdre notre temps avec une relation qu'on sait pertinement qu'elle ne ménera à rien ils auraient put nous offrir une nouvelle relation entre Big et Carrie, plus mature, plus axée vers l'engagement. Mais apparemment ils ont préféré prendre la voie de la facilitée en nous reformant le couple mythique de la série à cinq minutes de la fin, histoire de pas trop se fouler.
Deuxième point négatif, Paris ! D'accord notre capitale est la plus belle ville du monde (selon les dires de Petrovsky) mais elle est également incroyablement déprimante lorsqu'une femme s'y retrouve seule. Et là aussi on nous refait le coup de la facilité et du prévisible avec ces longs plans silencieux sur Carrie en train de se faire chier dans les rues de Paris. C'est bon on a compris, elle veut rentrer à New York ! Espèrons que ça ne tarde pas d'ailleurs parce que Sex & the city à Paris, ça fonctionne pas.
La série est complètement impregnée de New York alors la terminer dans une autre ville c'est presque un affront.
Dernier truc qui cloche, le retour de Big. Franchement si on avait eu le droit à des apparitions plus fréquentes et dépassant les 2 minutes, j'aurai été le premier à marcher.
Mais au lieu de ça le grand monsieur se repointe inopinément en disant aux trois laissées pour compte "Carrie je l'aime, où qu'elle est ?" et la Miranda lui lancer un "Ramenez là nous". Pff, affligeant.
Je suis donc assez amère en ce qui concerne Carrie. Le personnage valait mieux que ça pour la dernière saison. Encore heureux qu'elle retrouve sa vie New yorkaise, ses amies et l'amour de sa vie. Sinon y aurait du avoir remboursement sur la marchandise.
Pour le reste passons sur l'histoire d'adoption de Charlotte et Harry (qui pour moi est le meilleur nouveau perso de cette saison). On s'en tamponne un peu tellement c'était évident qu'ils arriveraient à en adopter un. Mais c'est pas grave, Charlotte a eu ses grands moments au cours de la saison et c'est pas plus mal qu'ils en aient pas rajouté des tonnes pour le dernier épisode.
Non celle qui m'a le plus surpris c'est Miranda. Bon d'accord le coup de la belle-mère atteinte d'Alzheimer ça tombe comme un cheveux sur la soupe, mais c'est rudement bien joué avec des scènes extrêmement touchantes et en particulier la dernière entre Miranda et Magda.
J'en aurai presque tiré une larme.
Miranda a changé, elle n'est plus seulement la femme cynique, elle est également la femme (et la mère) qui aime, et ça c'est un grand pas en avant pour le personnage.
Reste Samantha, la tigresse est finalement domptée par celui-qui-peut-pas-exister-dans-la-vraie-vie-parcequ'il-est-trop-parfait, Smith !
Toutes ses scènes sont très drôles mais aussi attendrissantes, parce qu'on voit bien qu'elle se démène la pauvre Sam à essayer d'être une petite amie ordinaire dans une relation ordinaire. C'est une première, c'est pas facile
Je suis satisfait de la fin du personnage, car malgré qu'elle soit amoureuse et prête à vivre une relation sérieuse, Samantha still Samantha.
Force est de constater que la série a quand même bien évoluée en six ans, en bien ou en mal. Passant d'une série sur quatre filles célibataires et fières de l'être à une série féminine typique sur la recherche de l'amour avec un grand A.
D'ailleurs on pourrait mal le prendre. Celles qui clamaient leur célibat haut et fort sont devenues des mariées/casées assez banales. Elles sont passées dans le camp ennemi. Mais en même temps elles ont l'air tellement heureuses telles qu'elles sont à présent. Comment pourrait-on leur reprocher ce que la plupart des gens recherchent ? Un partenaire pour la vie.
Je suis donc entre la déception et le contentement. Un dernier épisode assez correct qui clôt une série qui a été géniale et innovante puis beaucoup plus classique pour ses dernières saisons. Mais c'était inévitable.
Elles me manqueront quand même.
Goodbye girls

-"Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ?"