Rhaaaa! 6 mois apres avoir vu le pilote, voici enfin la suite!
Et , il faut dire que c'est vachement bien!
Le thème de cet épisode tourne surtout autour des rapports entre les detenus et leur femmes (avec une extension à la famille dans une des scenes.) avec en ligne de fond l'enquete sur le meurtre de Dino Ortolani. (Par Sullivan de la police de New York

? Surtout qu'ils ont gardé le même doubleur....)
Sur la forme, la serie entame son second épisode en nous présentant plus en details des personnages qui restaient en arriere plans dans le pilote (Nino, Augustus Hill,
le type qui voit dieu, la matonne, etc...) et dont les rôles, même secondaires, était deja présent dans le pilote. (Là encore, chapeau bas, la serie reussie a faire vivre quelque quinzaines de personnages en 50 minutes sans trahir ni leur rôles, ni leur personnalités respective, en mettant l'éclairage sur quelqu'un d'autres, c'est assez fort.)
L'épisode commence une nouvelle fois avec les "mesaventures de Beecher" qui nous montre a quel point la vie a Oz est dure pour une personne "normale", et sur le sadisme de Schillinger (la scéne ou il parle de sa famille est effrayante. Alors qu'il n'y a jamais une seule menace physique ou verbale, cette scène reste choquante et marquante!)
Et c'est là que l'on voit a quel point cette série est "dense". J'ai dû mal a me dire que cela ne dure que 50 minutes tant tout est vraiment tres très fourni.
Sur le fond, on a le droit a un playdoyer pour la sexualité des prisonniers. Personnellement, je n'étais ni pour ni contre, j'étais seulement etonné qu'il y ai des programmes autorisant des types en prisons a pouvoir faire des trucs. A la fin de cet épisode, j'étais assez pour.
Et c'est trés fort, car ca n'explique pas que ca les rendra plus doux, ni meme bons, ca ne dit pas qu'il n'y aura pas de détournement du réglement (voir la scene de la fouille) ni que cela empechera les prisonniers de tenter de sodomiser les autres co-detenus, mais cela dit tout juste que, pendant un cours instant, leur peine est humainement soulagée. Et ce n'est pas juste une histoire de "tirer un coup" comme l'explique Augustus Hill, mais aussi de "faire l'amour", dans tout les sens du terme, la serie installant presque une sorte de poesie là ou l'on s'y attendrait le moins, et que l'on voit, a travers le prisonnier qui cherche a se marier, a travers Beecher, a travers Augustus et les autres... La façon dont ils viennent se plaindre chez la soeur est presque enfantine: pas de baston, pas de bousculade, (le
"surtout n'utilisez pas ce crayon comme arme" en deviens presque comique.) pas de cris de coleres et d'insultes. Juste des prisonniers qui veulent signer une pétition et qui ont peur qu'on leur supprime le peu de soulagement que le programme carceral pouvait leur donner.