gib's a écrit :Le mot boycott fait fuir, ne l'oubliez pas.
J'aimerais une preuve linguistique, historique, psychiatrique, sociologique ou statistique démontrant que le mot "Boycott" fait fuir. Au sein d'une population étudiante habituée pour ne pas dire droguée aux manifestations, grèves et débats, le mot boycott est presque indolore.
Plein de choses qui peuvent laisser penser à beaucoup que les gars derrière se prennent au sérieux...
On ne peut pas se permettre de ne pas se prendre au sérieux quand il s'agit de Real Tv. Sinon on rejoint le camp des putes style Michael Youn, qui en se moquant gentiment de Loft Story en a indirectement fait l'éloge. On peut rigoler avec les changements d'horaires d'une série télé, pas avec des émissions publicitaires touchant des dizaines de millions de personnes.
Moi je te le dis simplement, une accroche humouristique avec un sens plus sérieux c'est beaucoup plus efficace et accrocheur que des positonnements de ce genre.
Tout le monde a assez ri avec la Real Tv pendant quatre ans. On a vu ce que l'humour a produit : une acceptation générale du phénomène et un refus systématique de le considérer à long terme.
Tu dis que le fondement principal de l'action est le boycott des annonceurs ... ce n'est pas ce qui ressort de l'affiche pour l'instant.
Tout simplement parce qu'avant de boycotter les annonceurs, il faut expliquer pourquoi. Et donc expliquer à quoi ces annonceurs sont associés. C'est la logique la plus évidente de n'importe quelle action. On ne dit pas "Boycottez ceux qui financent X" sans expliquer au préalable qui est X.
Je n'ai répondu qu'aux points avec lesquels je n'étais pas d'accord, tout n'est pas faux dans ce que tu dis. Notamment le fait que le texte est trop long. Mais c'est une obligation, car lorsque l'on se contente d'un gros "BOYCOTT" avec trois lignes d'argumentation minimale, les gens pensent de suite à "Il y a des choses plus graves que la Real Tv, blabla famine au Soudan, blabla le Tibêt...". Ils n'ont pas tort mais ça amène toujours à un faux débat hors-sujet. On en est donc à devoir s'expliquer pendant plusieurs paragraphes pour justifier que telle action n'est pas superflue et pas idiote.