JeanmiX a écrit :On va rentrer dans l'éternel débat : "le sampling est-il un art (ou est-il légitime) ?"
Le sample n'est pas du tout légitime, et c'est bien là son intérêt !
Du moins dans le hip-hop, les idéologies en vigueur dans le monde de la techno m'étant inconnues. Le premier sampler apparaît en 83-84, il va permettre aux tenants du hip-hop de vandaliser davantage encore la culture américaine. Vous nous laissez pas entrer en boîtes de nuit ? On invente le breakdance, et on squatte vos rues principales en faisant la coupole sur des tapis en mousse. Vos galeries d'art moderne sont juste pour les WASP et les bobos pistonnés ? On bousille vos murs et vos trains à la bombe graff' de force. Vos cours de solfège et vos instruments sont inaccessibles hormis pour la haute ? On va vous piller vos créations en les samplant en deux coups de cuillière à pot. Le sample est totalement illégitime, et c'est toute la force de son histoire, s'il était légitime il n'aurait probablement pas d'intérêt. Le respect pour les gens samplés n'est apparu qu'après quelques années de pratique.
Quant à la question de si le sampling est un art, moi je suis partisan donc inutile que je réponde en détails. Moi je dis que prendre un simple échantillon de trois secondes, et réussir à le faire tourner en boucle pendant cinq minutes sans qu'il lasse, c'est de l'art - ex Dj Premier. D'ailleurs pas grand-monde n'y arrive. Et y a ceux qui à l'aide de samples créent des morceaux différents à 359° des originaux - ex Dj Shadow - qui n'ont plus rien à voir avec le copier/coller.
Par contre, pour Portishead, je croyais qu'ils n'avaient quasiment utilisés aucun sample sur leur deuxième album contrairement au premier ?!
Il y a toujours du sample sur le second album de Portishead, c'est simplement qu'ils sont moins galvaudés, et qu'ils relèvent plus du fond d'ambiance que de la mélodie.


