Bon il est temps de vous donner mon impression sur ce disque.
On ne change pas une bonne équipe, le 5tet est composé des musiciens que j'ai déja cité plus haut.
Par contre selon les titres 2 invités interviennent :
- Nelson Veras, un guitariste d'origine brésilienne il me semble, remarquablement doué il sait se faire discret en tant que sideman/invité et semble etre à 50% de ses possibilités sur ce disque, néanmoin ses interventions sont assez bien venues et à la hauteur.
- Dj RBL aka ReBel, je ne sais que trop peu sur lui, si tu passes par la Amrith ... ;p , apparement il aurait travaillé avec pas mal de gens et ne serait pas un inconnu sans pour autant imposer sa tronche dans les média. Il aurait travaillé avec des gars de I Am entre autre. Ce qu'il fait sur le disque me semble plutot juste, j'expliquerais pourquoi plus tard.
Pour commencer à parler du disque en lui même je dirais que mes craintes étaient justifiées, ce disque est bien un album de réprises de chansons françaises et uniquement ça, dans la ligné des disques de Sylvain Luc et Birelli Lagrenne -même si eux ont opté pour de international- "Duets" ou bien de Louis Winsberg "Douce France".
Et là ou les predecesseurs s'échinent à trouver des titres dont on a peu a redire, concensuels, au contraire Magic Malik pioche partout, il y a du bon et du ... enfin on croit à un poisson d'avril quand on lit la tracklist, jugez par vous même :
1°
Ville de Lumière ( Gold !!! : le groupe pathétique made in 80's )
2°
Un, Deux, Trois ( Camille : je n'en dis rien, je ne connais pas. )
3°
T'en vas pas ( Elsa : et oui, je sais ... cela dit j'avais prevenu dans un post precedent )
4°
L'autre coté ( Juan Rozoff : c'est déja mieux, cela dit c'était pas dur )
5°
Il a neigé sur yesterday ( M Laforet : pareil, j'avais prevenu ...

)
6°
Je t'aime moi non plus ( S Gainsbourg : enfin un bon titre, accrochez vous : je crois que c'est le meilleur qu'il ai eu l'idée de reprendre )
7°
Quand j's'rais KO ( A Souchon : admettons au vu du reste ... )
8°
Femme libérée ( Cookie Dingler : répertorié dans bide-et-musique.com !! )
9°
Goodbye Marilou ( M Plonareff : ça irait si Polnareff n'était pas constamment associé à Obispo de nos jours )
10°
J'entend siffler le train (Richard Anthony : Hahahaha ... *soupir* )
11°
Snimbe ( ??? : je ne sais rien sur ce titre sauf que l'auteur selon le disque est : Carlos Djanuno Dabo, qui l'a chanté ? )
12°
Partir un jour ( 2 be 3 : oui oui vous lisez bien !! Cependant il semble que la version 2 be 3 soit aussi une reprise puisque les auteurs sont : Penelope Marcelin et Laurent Marimbert; 1er interpretes ou bien compositeur de l'ombre de bouses infames pour groupes préfabriqués ? )
13°
Fais comme l'oiseau (M Fugain : en fait là aussi fugain n'est pas l'auteur, on doit cet air à Pinto Carlos et Jo Casi. )
Au moin cette tracklist à le mérite de redonner, pour le meilleur comme le pire, la paternité de ces chansons à qui de droit.
Ca commence mal je trouve, avec une tracklist comme ça c'est a peine si j'ai eu l'envie de mettre le cd dans mon lecteur

mais bon j'avais encore le souvenir du concert ou celles que j'avais pu écouter ne m'avaient pas déplues. Je pars donc a l'écoute de ce disque avec une grosse reserve.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais des trucs comme "Partir un jour" JAMAIS ça ne devrait etre repris, par qui que ce soit, ces trucs là ça doit tomber dans les oubliettes le plus profond possible et y rester !! A moin d'en faire un truc qui tient du génie ...
Bref écoutons :
1° C'est partit pour 5'10, une ballade où on reconnait aisement, exposé à la flute, l'air de la chanson avant qu'il n'entame un solo ou il developpe la mélodie de la chanson ensuite vient le tour du piano, toujours sur un tempo lancinant. Comme pour lui proposer de conclure Malik execute un contrechant lui aussi dérivé de l'air de la chanson avant que tout deux ne reprennent la queue du theme pour conclure ces solii. Réexposition du theme tel qu'au début, pas de surprise. Fin.
Et là je prie pour que tout le reste ne soit pas comme ça, parce que reprendre une telle daube pour en faire un truc certe mieux car écoutable, mais d'une telle banalité, autant ne rien faire ... C'est bien fait, soit, les solii sont agréables, ça aurait été un bon morceau si la mélodie de base n'était pas issu d'une telle daube. Le travail effectué dessus n'est pas assez interessant pour me le faire oublier, ce qui est le minimum quand on tente ce genre d'experience.
2° Un morceau tres court : 2'10 presque du domaine de l'interlude, d'ailleur le fait de ne pas connaitre la chanson d'origine me le fait entendre comme une sorte de grande intro à celui qui suit, mêlme si je doute fort que ce soit le but recherché.
Je ne connais pas la chanson mais il est clair que le theme de celle-ci y est exposé a la fin (en fait Malik le donne aussi plus discretement au debut), le morceau commence sur un arrangement tres aérien typique du groupe puis vient une improvisation collective où chacun tantot accompagne tantot répond à l'un dans ce trio Contrebasse, Piano, Flute.
Ca ne m'a pas spécialement marqué à la première écoute et je n'en ferais pas un de mes titres fétiches de ce disque mais c'est déja bien plus interessant que le 1er.
3° Une intro sax solo et contrebasse legerement groovy puis le piano et la batterie arrive et là le groove prend forme avec les accords du piano tandis que le sax continue son solo, il l'acheve en jouant la queue du theme sur laquelle Malik le rejoint ensuite Malik expose seul mais l'accompagnement se voit augmenté des scratchs de Dj RBL, des scratchs plutot sombres -registre grave pour du scrath je trouve- mais éthérée qui apportent un plus indéniable à cette mélodie mielleuse.
Le groove est bien binaire mais pas lourd, ce groupe réussit à produire au contraire un groove tres aérien, le son des soufflants, les sons de synthé du Or Salomon et la délicatesse de Sarah Murcia à la contrebasse aident vraiment.
A la fin du solo tout aussi interessant sinon plus que sur "Ville de lumière" le theme est réexposé : sax et flute et -surprise- guitare à l'unisson, accompagné là encore par les scratchs de RBL qui se taisent durant les solii. On fait mine de conclure et c'est alors que la guitare de Nelson Veras se fait entendre et prend un solo accompagné rapidement de la contrebasse seule dans un exprit moin groove, plus libre, d'ailleur la contrebasse n'accompagne pas vraiment et répond souvent à la guitare elle entame même un dérivé du theme sur lequel la guitare vient jouer un autre dérivé appelant ainsi le reste de la machine à groove à revenir, et le solo de guitare de continuer avec la section rythmique au complet.
Retour du theme, flute et sax sans scratch, theme que l'on repete ad lib alors que Malik prend un nouveau solo accompagné par ce meme groove aérien qu'auparavant mais aussi par la mélodie du chant au sax.
Malik fini par reprendre la queue du theme et le morceau s'acheve dans un ralenti.
Et la je me rappel pourquoi j'ai apprecié lors du concert : Le son, le groove, la progression de l'orchestration et de l'intensité, bref ici il y a de quoi oublier qu'il s'agit d'une chanson à la con au départ, c'est efficace. 5'30 c'est a peine plus long que "Ville de lumière" pourtant j'aurais juré que c'était plus court à la première écoute.
4° Alors là, je le dis de suite : j'aime. C'est du Magic Malik Orchestra pur jus, comme j'aime. Les point forts de ce morceaux sont encore une fois le son typique du groupe, le groove de Maxime Zampieri etc ... mais augmenté d'une alternance entre 2 types d'ambiance aussi efficace qu'un couplet/refrain rock son clair/disto la subtilité en plus ( en moin dira HiWatt

) l'une est un groove dépréssif et tendu l'autre une sorte de rubato plaintif servant à jouer le theme.
Sur le groove se pose deux solii l'un de sax l'autre de flute avec distortion.
A écouter si vous en avez l'occasion !! !! 5'29 comme je les aime !
5° Je ne vais pas vous faire le recit du morceau, il est de la même veine que "T'en vas pas" un groove encore plus planant mais efficace, de bonnes idées aux niveau de l'orchestration un soupçon de réécriture bien trouvé, bref là aussi c'est efficace et ça valait le coup de la faire.
6° Comme pour garder le coté sexy de cette chanson cette version est tres latine, une sorte de bossa ensoleillé. Rien d'exceptionel du point de vu de l'arrengement : theme solo theme solii theme.
C'est agréable mais pas tant parce que le matériel musical de base est bon que parce qu'il y a du travail dessus. Néanmoin je trouve l'idée de la bossa assez juste pour en faire un morceau instrumental qui reste sensuel.
7° Un tempo dans les 300 à la noire, voila qui peut mettre K.O.
Là aussi ce titre a un coté tres latin, enjoué, festif, véritable un contre pied au titre et à la version de Souchon. Sortit de ça il n'y a que peu de travail sur ce titre qui s'il est agréable ne brille pas spécialement.
8° "Ville de lumière" le retour. Jouer la mélodie de "Femme libérée" à la place. C'est tres caricatural mais c'est vraiment l'impression que ça me donne.
9° Encore une ballade mais là j'adhère un peu plus, il y a un peu de réécriture, un peu de travail sur le son, l'orchestration, bref cette ballade ce hisse au seuil du potable même s'il y a peu de chose d'interessant elle est plus efficace que les deux precedentes.
10° Là aussi j'aime, pourtant cette mélodie et vraiment nul. Pourquoi ?
Parce que Malik reussi à la faire sonner comme une mélodie traditionel et que ça lui donne tout de suite un autre cachet.
Parce que l'arrangement simple mais lourd lui confère un coté grave tres étonnant : la batterie joue un riff bien binaire et lourd charlestone semi ouverte sur un tempo medium-lent, les accords de piano sont tendus et sentent la quinte aussi fort que les guitare en drop de Ré des métalleux , la contrebassebasse est minimaliste et par la dessus le sax de Guivarch hurle en compagnit des scratchs de RBL et d'interventions bruitistes de Malik
S'en suit une réexposition du theme tronquée sur sa fin qui laisse la place à un solo de scratsch sur un groove bancal administré par le piano, la contrebasse à l'unisson et une batterie plutot minimaliste mais là où on ne l'attend pas. Le morceau se finit de façon abrupt.
Quelques grammes de violence dans un monde qui serait trop rose et leger sans. 2'23 court mais necessaire !!
11° J'aime bien, mais alors là je n'ai rien pour defendre ce morceau. Peut etre le fait que je ne connaisse pas la mélodie d'origine me rend il plus clément. Une ballade là aussi mais qui semble plus sincère que les autres, les scratch de Dj RBL y sont peut etre pour quelque chose, ça donne une ambiance spéciale mais j'ai vraiment du mal à saisir ce qui est interessant dans ce morceau et en fait je pense ne pas trop vouloir m'y attarder, j'ai peur de ne plus l'apprecier.
12° Une intro un peu free sur la basse d'un tournerie qui débouche sur une exposition de la mélodie sans surprise, si ce n'est qu'il s'agit d'une ballade là aussi. Le gros tube dance transformé en ballade introspective, le contre pied est facile, un peu trop à mon gout. Néanmoin le résultat est assez réussi pour qu'on ne s'ennuie pas au cours des 7'58, le plus long titre du disque !! ... un comble ...
13° Surement parce qu'un oiseau represente la libérté pour Malik, ce dernier titre est une impro collective assez chargée de 1'50 par dessus laquelle Malik déjoue la mélodie de cette chanson.
Une bonne idée, simple, efficace. Une pirouette qui conclu le disque comme une n-iemme reprise au format couplet refrain des autre titres ne l'aurait pas fait.
Bon je me rend compte que je viens de passer un bon bout de temps là-dessus déja. Je ferais des commentaires sur le disque de façon générale une autre fois.