Episode 5: la revanche

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Amrith
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Message par Amrith »

Sullivan a écrit :J'espère qu'un jour Jean-Mix aura le temps de faire quelque chose autour de cet épisode :-)


Le print-ad déjà.
Parce que d'ici quelques jours il aura déjà les consignes pour le print-ad de l'épisode 6 :-)

Hé, hé, TFT a du retard ;)
Olivier.L.
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Message par Olivier.L. »

Avec quelques heures de retard, voici l'acte 1 de l'épisode. Je laisse Sullivan faire des changements s'il le juge necessaire pour harmoniser l'épisode :)

-----
Une forte lumière verte emplie l'écran. Lentement, la caméra entame un travelling arrière. On découvre que la lumière provient d'un panneau "EXIT" qui surmonte une porte d'un gris pâle. La porte s'ouvre et nous découvrons CAROL FINLEY. La caméra continue de la filmer de face alors qu'elle s'engage dans un étroit couloir. Elle passe devant de policier en leur faisant un petit hochement de tête. La caméra s'arrête et laisse CAROL FINLEY la dépasser. L'objectif se concentre toujours sur elle, tout en restant immobile. On peut maintenant voir où se dirige CAROL FINLEY. Elle rejoint la porte ouverte d'un appartement. SUZANNE McCARLTON se tient devant cette porte aux côtés d'un autre policier en uniforme. Elle est au téléphone.

La caméra se place maintenant derrière le policier qui se trouve à l'entrée de l'appartement. CAROL FINLEY entre dans le champ de la caméra.

CAROL FINLEY
Alors?

La caméra nous montre SUZANNE McCARLTON raccrochant son téléphone.

SUZANNE McCARLTON
Je n'arrive toujours pas à joindre Frank.

Les deux femmes entrent dans l'appartement. La caméra, placée derrière elle, nous montre un homme s'approcher d'elles. Il a un badge accroché au revers de sa veste.

SUZANNE McCARLTON
Inspecteur London, voici Carol Finley. Membre du Groupe MillenniuM, elle aussi.

L'INSPECTEUR amène les deux femmes jusqu'au salon, où l'on découvre brièvement le corps d'un homme ramené en position fœtale. Deux autres policiers examinent le corps.

INSPECTEUR JEREMY LONDON
L'homme a été de quatre coups de couteau. L'un d'eux a atteint le cœur…

SUZANNE McCARLTON s'approche du corps. Elle s'agenouille.

INSPECTEUR JEREMY LONDON
…On a aussi retrouvé un jouet d'enfant à côté du corps.

La caméra se centre sur CAROL FINLEY. Elle se teint derrière SUZANNE McCARLTON. CAROL semble perplexe.

CAROL FINLEY (se retournant vers l'INSPECTEUR)
D'autres détails sortant de l'ordinaire.

INSPECTEUR JEREMY LONDON
On a retrouvé des larmes sur les joues de la victime. Mais…

CAROL FINLEY (finissant la phrase de l'INSPECTEUR)
… mais il s'agit des larmes du tueur.

SUZANNE McCARLTON se lève et fait face à CAROL FINLEY.

CAROL FINLEY
Ce n'est pas Frank dont nous avons besoin… C'est Peter Watts.



MAISON DE PETER WATTS

La caméra nous montre deux paires de mains travaillant dans la terre. Les mains d'un homme et ceux d'une jeune fille. La caméra monte lentement pour nous révéler les visages qui correspondent à ces mains. Il s'agit de PETER WATTS et de l'un de ses filles. Ils restent tout deux silencieux. On distingue au-dessus de l'épaule de PETER WATTS une voiture s'arrêtant devant la maison des WATTS. CAROL FINLEY sort de cette voiture.

La caméra se place derrière CAROL FINLEY, laquelle s'approche de PETER WATTS qui jardine toujours. CAROL FINLEY s'arrête à quelques mètres de PETER WATTS. Ce dernier lève la tête.

PETER WATTS (sans se retourner)
Quoique vous ayez à me dire, ne m'intéresse pas.

PETER WATTS se lève, suivit de sa fille. Il commence à se diriger vers la porte de sa maison.

CAROL FINLEY
Peter. C'est important. Ce que je suis venue te dire, tu souhaites l'entendre.



RETOUR SUR LES LIEUX DU CRIME

La caméra, qui se trouve dans le salon, nous montre PETER WATTS s'approchant suivi de peu par SUZANNE McCARLTON. La caméra passe du point de vue de SUZANNE McCARLTON. On peut voir PETER WATTS s'agenouiller auprès du corps de la victime qui est recouverte d'un drap blanc. PETER WATTS soulève ce drap.

Contre-plongée sur le visage de PETER WATTS. Son regard passe le corps en revue avec méthode, mais il semble plus affecté que d'habitude. SUZANNE McCARLTON énumère les détails du crime, mais PETER WATTS n'y prête pas la moindre attention.

Des flashs d'images traversent l'écran. On y distingue à chaque fois PETER WATTS près de corps ramené dans une position similaire à l'affaire présente. Souvent on peut voir CAROL FINNEY près de lui.

Retour au présent. La caméra se rapproche encore plus du visage de PETER WATTS. Ce dernier est consterné.



BUREAU DE LA POLICE

SUZANNE McCARLTON entre dans le bureau de l'INSPECTEUR LONDON. Elle est suivie de PETER WATTS au visage figé dans une expression de mutisme.

SUZANNE McCARLTON
Inspecteur London, je vous présente Peter Watts. Ce dernier va…

La caméra s'approche de PETER WATTS. La voix de SUZANNE McCARLTON se fait plus faible, comme si PETER WATTS ne l'entendait plus.



FLASH-BACK - 3 DECEMBRE 1987

CAROL FINLEY
Je vous présente Peter Watts.

CAROL FINLEY et PETER WATTS se trouvent tous deux dans un bureau similaire à celui de l'INSPECTEUR LONDON. Ils se tiennent dans les mêmes positions que SUZANNE McCARLTON et PETER WATTS plus tôt. Un INSPECTEUR se tient derrière son bureau. Il se lève par politesse avant de se rasseoir.

CAROL FINLEY
Mr Watts a travaillé au FBI pendant de longues années. C'est l'un des meilleurs agents de sa promotion. Il va travailler avec moi sur cette affaire pour le Groupe MillenniuM.

La caméra passe de CAROL FINLEY à PETER WATTS. Ce dernier lance des regards hésitant vers CAROL FINLEY.

INSPECTEUR
Très bien. (Une pause) Vous avez eu le temps de passer en revue les détails de l'affaire?

CAROL FINLEY se tourne vers PETER WATTS

PETER WATTS (d'une voix hésitante)
Les… Les victimes sont toutes proches les unes des autres physiquement. Cheveux blonds, peau pâle. (PETER WATTS marque un temps d'arrêt et lance un regard à CAROL FINLEY comme s'il cherchait un support.) Toutes les victimes ont les yeux clairs, et elles ont tous environ quinze ans.

CAROL FINLEY (enchaînant à la suite de PETER WATTS)
Toutes les victimes ont été recroquevillées dans une position fœtale. Et sur chacune d'entre elles, nous avons retrouvé des larmes du tueur. A chaque fois, un jouet d'enfant était disposé près du corps.

CAROL FINLEY se tourne vers PETER WATTS et lui lance un sourire emplit de confidence. PETER WATTS n'en est pas plus rassuré.



RETOUR AU PRESENT

SUZANNE McCARLTON
Peter? Peter… Peter!

PETER WATTS semble reprendre pieds dans le présent. Il se tourne vers l'INSPECTEUR LONDON et SUZANNE McCARLTON. On peut voir que ces derniers le regardent. PETER WATTS ne dit rien.

SUZANNE McCARLTON
Peter, l'inspecteur London passait en revue les détails de l'affaire.

INSPECTEUR LONDON
Oui, nous avons un nouveau détail sur la victime. Il venait juste de trouver un nouvel emploi. On a commencé à interroger les autres employés de la compagnie…



MAISON DE WELLINGTON

Un homme se tient devant la porte d'une maison. La caméra le filme de dos alors qu'il appuie rapidement sur la sonnette qui se trouve juste à côté de la porte. Après quelques secondes, la porte s'ouvre et on découvre WELLINGTON. Ce dernier entrouvre seulement sa porte ne laissant passer que son visage.

VOISIN
Excusez-moi de vous déranger… Je suis votre voisin d'à côté.

WELLINGTON (d'un ton neutre)
Que voulez-vous?

VOISIN
Je suis entrain de préparer un repas pour mes enfants, et je viens de me rendre compte que j'avais oublié d'acheter du sucre. Est-ce que vous…

WELLINGTON (l'interrompant)
Restez-là.

La porte se referme sur le VOISIN. Ce dernier se retourne plusieurs fois en direction de sa maison. Après quelques temps d'attente, la porte s'ouvre de nouveau sur WELLINGTON qui tient une petite boite en métal.

WELLINGTON
Voilà.

VOISIN
Merci beaucoup… Vous me sauvez la vie. Vous ne pouvez pas savoir comment cela peut être épuisant de vous occuper d'une famille. Vous avez bien de la chance…

Le VOISIN n'a pas l'occasion de terminer sa phrase. WELLINGTON referme se porte sur lui. La caméra se centre alors sur le visage de WELLINGTON qui se tient dos à la porte, les yeux fermés. Il reste un instant là, sans bouger. Puis il se dirige vers son salon. La caméra se tient derrière lui et le suit. WELLINGTON va s'asseoir dans un fauteuil. Il attrape un cadre qui se trouve sur une petite table à côté du fauteuil. WELLINGTON a l'air affecté. La caméra s'approche lentement de WELLINGTON, puis le contourne pour se placer au-dessus de son épaule. On distingue alors la photo qui se trouve dans le cadre. WELLINGTON y est entouré de sa femme et de son fils. Une jolie famille blonde…
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Olivier qui a hate de lire la version compléte :)
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Amrith
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Message par Amrith »

Plutôt bien au niveau du texte, mais niveau forme Sullivan va devoir retoucher et ajouter plusieurs trucs ;)
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith et Oliv', vous pouvez me mailer vos textes en format txt ou Word ? Ce sera plus simple que de copier/coller ce qui se trouve ici :D
Image
Amrith
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Message par Amrith »

Sullivan a écrit :Amrith et Oliv', vous pouvez me mailer vos textes en format txt ou Word ? Ce sera plus simple que de copier/coller ce qui se trouve ici :D


Moi ce sera pas possible avant quelques (?) jours, parce que mon ordi est en réparations et que là je suis sur l'ordi prêté par un copain :neutre:
JeanmiX
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Message par JeanmiX »

Amrith a écrit :
Sullivan a écrit :J'espère qu'un jour Jean-Mix aura le temps de faire quelque chose autour de cet épisode :-)


Le print-ad déjà.
Parce que d'ici quelques jours il aura déjà les consignes pour le print-ad de l'épisode 6 :-)

Hé, hé, TFT a du retard ;)


Pour la musique, je verrais ça après avoir lu l'épisode terminé.

Pour les print-ads, tant qu'à faire, je pourrais faire les 5 et 6 en même temps quand j'aurais les indications pour ce dernier.
Profitez-en, je suis en vacances à partir de mardi jusqu'au 6 janvier mais, avant, j'ai une grosse mise à jour de prévu pour mon site sur Oz. :eek:
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Message par Amrith »

Hello Mix.
Pour le print-ad N°6 de "La Carte de Voeux" :

Roméo découpé en figure principale, tout à gauche du print-ad :
Image

Ces foetus en déco centrale, je pense qu'il faut les superposer de façon volontairement décalées foireuses pour donner un effet glauque :
Image
Image

Il faudrait également une image de Frank, moins massive que celle de Roméo, sur la droite du print-ad, pour que l'espace soit occupé.
Image

Slogan : Roméo a traversé les rivières du Démon. Et pour quel résultat ?

Bonne chance :D
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Message par Amrith »

Voilà, l'épisode est carrément fini.
L'acte 2 est le plus court.



ACTE 2


SEQUENCE – LIEUX DU CRIME – INT. JOUR

Vue sur une série de photographies prises par la police sur les lieux du crime.

Peter regarde les clichés étalés sur une table sans rien dire, tandis que déambulent derrière lui des policiers examinant une nouvelle fois le hall. En vue subjective, nous passons d’un polaroïd présentant le corps de la victime replié en fœtus à la photographie du jouet laissé sur les lieux du meurtre en tant que pièce à conviction.

Suzanne observe Peter par l’embrasure de la porte, toute aussi silencieuse. La caméra fait alors un fondu sur Peter passant douloureusement sa main sur son front.


SEQUENCE – LIEUX DU CRIME – FLASHBACK 1988 – EXT. JOUR

Vue sur Peter, assis sur le perron en bois d’une maison rurale.

Peter a sa tête dans ses mains, immobile depuis plusieurs minutes sur les marches.
Carol Finley sort de la maison et le retrouve, lui faisant dos. Elle adopte une moue sévère puis hume l’air humide environnant avant de parler.

CAROL
C’est Finley. Il va bientôt se mettre à pleuvoir.

PETER
(désintéressé)
J’arrive.

Peter enlève ses mains de son visage, laissant apparaître une mine excessivement fatiguée.

CAROL
Qu’est-ce qui ne va pas Peter ?

PETER
(morose)
Question-piège…

CAROL
Tu as l’air de souffrir, ma question était altruiste. Ton instabilité émotionnelle sur cette affaire n’a échappé à personne. Pas à moi en tout cas.

PETER
Je ne suis plus candidat. Mes états d’âme sont les miens.

CAROL
(soupirant)
Comme tu voudras. On t’attend à l’intérieur pour commenter son mode opératoire.


SEQUENCE – LIEUX DU CRIME – RETOUR AU PRESENT – INT. JOUR

Occupé par ses photos, Peter se retourne soudainement vers Suzanne.

PETER
(gêné)
Je ne vous avais pas vue.

SUZANNE
Je sais. Vous sembliez ailleurs.

Peter regroupe rapidement les photos en une pile unique et referme le dossier sur la table. Alors que Suzanne s’approche de lui, il tente d’égayer son visage.

SUZANNE
Le fil vous menant à la sortie du labyrinthe est rompu.

PETER
Qu’est-ce que vous voulez dire ?

SUZANNE
Je ne veux pas que vos problèmes déteignent sur notre travail. Expliquez-moi en quoi cette affaire est si particulière pour vous. Car c’est bien le cas, n’est-ce pas ?

Peter arbore alors un sourire clairement antipathique.

PETER
(calmement)
Vous, vous êtes vulnérable à ces choses ? Je ne pense pas. La compassion est une notion abolie au sein de l’élite du Groupe, ceci explique cela…

Suzanne s’appuie sur la table, écoutant Peter avec un regard neutre.

PETER
(poursuivant)
L’insensibilité permet de ne pas craindre sa propre mort. Et de mener à bien les guerres les plus sanglantes sans remords.

SUZANNE
(secouant mornement la tête)
J’ai passé des années à me forger une carapace, pour me mettre à l’abri de l’empathie. Chaque déni de drame amène sa pierre à l’édifice de la carapace. Ensuite la mort devient un élément naturel et rationnalisé, conception qui protège votre psychisme. La souffrance me choque juste assez pour que je daigne la combattre. Mais jamais au point de m’identifier à qui que ce soit. Les vices du monde extérieur ne peuvent plus m’atteindre.

PETER
(défiant)
Il y a toujours un trou par lequel l’air passe dans la combinaison.


SEQUENCE – DEVNIVI COMPUTERS – INT. JOUR

Vue sur deux silhouettes de dos interrogeant James Wellington à son bureau.

Les Inspecteurs RIVAIL et KARDEC tiennent tous deux un calepin en mains, notant de manière presque synchronisée ce que James leur raconte.

WELLINGTON
J’ai des responsabilités vous savez. Créer des liens entre les différents organes, c’est un peu mon travail ici.

KARDEC
(timide)
Et… vous connaissiez déjà la victime ?

WELLINGTON
(les mains croisées)
De vue seulement. Mel Waters venait de rejoindre l’équipe.

KARDEC
Vous étiez où le soir de son arrivée monsieur Wellington ?

WELLINGTON
(embêté)
Je suppose que j’étais chez moi.

KARDEC
(avalant sa salive)
Si l’on interroge vos voisins, ils confirmeront ?

WELLINGTON
… ça je ne pense pas.

RIVAIL
(sceptique)
Donc, vous n’avez aucun alibi valide en ce qui concerne le soir du meurtre ?

WELLINGTON
(désarçonné)
Attendez. En fait, je suis resté tard au bureau, j’avais du boulot en retard. Puis ensuite le soir j’ai fait le tour de la ville en voiture… pour écouter la radio…

Les deux inspecteurs se regardent mutuellement, peu convaincus. Ils rangent néanmoins leur calepin dans leur poche de blouson et se dirigent vers la sortie du bureau. L’objectif filme un instant la scène en plongée.

RIVAIL
Bien James, nous avons fini pour le moment. On a d’autres salariés à voir aujourd’hui. Nous vous interdisons bien évidemment de quitter la ville jusqu’à la résolution de l’affaire.

James se lève précipitamment de son bureau.

WELLINGTON
Entendu.

Les deux inspecteurs sortent de la pièce. James les observe et bloque son regard sur Kardec dont les cheveux blonds camouflent une partie du front.
James est alors pris de tremblements incontrôlés.


SEQUENCE – LIEUX DU CRIME – INT. JOUR

Peter et Suzanne sont assis sur la table à discuter de l’affaire.
Ils sont visiblement physiquement éprouvés par le cas.

SUZANNE
Vous pensez que l’on peut essayer de déterminer la provenance du jouet ?

PETER
(passant un doigt sur sa moustache)
Une perte de temps. Ces jouets datent de toute évidence de plusieurs années, on ne retrouvera pas leur origine avant plusieurs semaines.

SUZANNE
La position fœtale des victimes est caractéristique soit du tueur désorganisé soit du tueur fasciné par l’image que donnent les médias des crimes en série…

PETER
A l’époque de la première série de meurtres, l’hypothèse d’un tueur à la recherche de sa mère génétique avait été avancée. Cette hypothèse s’appuyait sur les précédents travaux du Dr. Brussel, pionnier du profilage. Mais il est aujourd’hui évident qu’il ne s’agit pas de ce genre d’assassin qui est à l’œuvre.

Soudain l’Inspecteur Rivail entre dans le hall en s’exclamant haut et fort pour que tous les policiers l’entendent.

RIVAIL
(grognant)
Vous savez ce que c’est de rentrer bredouille ?

SUZANNE
(intéressée)
Comment ça, vous n’avez pas progressé ?

RIVAIL
Non madame, la société a trois de ses salariés incapables de fournir un alibi correct, mais aucun d’entre eux ne correspond un tant soit peu à nos critères de recherche. Je crois que cette fois c’est l’impasse pour vous.

Suzanne regarde Peter avec un air interrogateur.


SEQUENCE – CHAMBRE D’HOTEL – INT. NUIT

Vue sur Peter, assis au bout du lit de sa chambre d’hôtel.

Il broie du noir seul dans l’obscurité de la pièce, seulement éclairée par une petite lampe de chevet. Pensif, il tourne doucement sa tête vers le téléphone puis en saisit le combiné. Il compose alors lentement un numéro.

Après quelques sonneries, Frank Black arrive au trot vers son téléphone posé sur le meuble du hall. Il décroche soudainement l’appareil.

FRANK
(essouflé)
Frank Black.

De l’autre côté du fil, Peter reste muet, comme saisi par la honte.
Frank tapote sur le meuble du bout des doigts.

FRANK
(poursuivant)
Il y a quelqu’un ?

Peter raccroche le combiné avant d’avoir répondu. Frustré et culpabilisant, il passe lourdement sa main sur son visage. L’objectif filme son regard se noyant dans le vide…


SEQUENCE – LIEU INCONNU – FLASHBACK 1988 – INT. JOUR

Peter marche dans un couloir mal éclairé, comme au ralenti.
L’ancien QG du Groupe Millennium, rustique, montre ses premiers signes de vieillesse.

Soudain d’une porte adjacente déboule MIKE ATKINS, encombré d’une pile de dossiers. Mike accélère alors le pas pour rejoindre Peter.

ATKINS
Hé Peter, déjà là ?

Peter arrête sa marche et se retourne vers son collègue.

PETER
(esquissant un sourire)
Salut Mike. Tu veux que je t’aide à porter ta paperasse ?

ATKINS
(cynique)
Tu me prends pour un vieillard ou quoi ? Où en est ton enquête sur ce malade ?

PETER
(soupirant)
Nulle part. Je n’y arrive pas, et je me demande si ma place est vraiment avec vous, au sein du Groupe. Le Mal ne nous craint pas autant que je l’aurais cru.

Mike pose ses dossiers à terre et se redresse en étirant son dos. Le vétéran de Millennium a vu plus d’un membre se décourager.

ATKINS
Je sais que cette affaire n’est pas facile pour toi, mais ça n’est pas le moment d’abandonner. Si même des gens comme toi se découragent, alors sur qui la justice pourra-t’elle compter ? Le Mal s’en retrouverait grandi, si tu laissais tomber.

PETER
(fourrant une main dans sa poche)
J’aimerais être certain que le Mal a peur de nous…

ATKINS
Peter, le Mal n’a peur de rien. Mais notre action ralentit son processus de destruction et tant que le Groupe sera là, il restera peut-être un espoir. Est-ce que tu comprends ?

Peter adresse un air déjà plus confiant à son ami, en guise de réponse.

ATKINS
(poursuivant)
Mais bien sûr. Nous pouvons agir sur les évènements. Est-ce que tu as déjà entendu parler d’un certain Frank Black à Quantico ?

PETER
(interloqué)
Non, jamais.

ATKINS
Il a dirigé plusieurs années l’unité d’enquête sur les crimes sexuels, c’est un agent du FBI. Il a fait sa thèse sur le comportement des schyzophrènes en milieu carcéral. C’est lui qui a mis au point la typologie désormais classique des tueurs sadiques, en démontrant la valeur érogène de la violence physique pour ces individus. Frank Black passe sa vie entre la traque des meurtriers et ses dépressions nerveuses.

PETER
Frank Black…

ATKINS
(haussant les épaules)
Tout ceci pour dire que malgré les obstacles, nous devons lutter. Et nous reposer sur les quelques personnes chaleureuses qui nous entourent. Le Mal exploitera tes failles et tes regrets pour limiter tes possibilités : tiens lui tête.


SEQUENCE – CHAMBRE D’HOTEL – RETOUR AU PRESENT – INT. NUIT

Vue sur les mains croisées de Peter, toujours assis sur son lit.

Peter regarde le réveil sur la table de chevet et y lit : 02h47.
Peter a cogité plus de trois heures sans s’en apercevoir. Il regarde une dernière fois le sol pour conclure sa réflexion.

PETER
(morne)
Ce monde ignoble… il faudra l’éteindre comme l’on éteint une télé.


SEQUENCE – ROUTE 117 – EXT. NUIT

Vue sur une bouche grande ouverte et criant de douleur.

Sur une route abandonnée bordée par les herbes hautes, l’Inspecteur Kardec vient de recevoir un coup de couteau dans le plexus. Perché sur son corps, James Wellington plante une seconde fois l’arme dans le tronc de sa victime hurlante. Le jeune homme se débat mais perd de plus en plus de force au fur et à mesure que son sang fuit de ses plaies.

L’objectif se place subjectivement derrière les yeux du tueur, qui tout en violentant l’Inspecteur Kardec verse des larmes de tristesse incessantes qui tombent sur le visage de l’homme ensanglanté. Un troisième coup de couteau. James continue à pleurer et à gémir : sous ses yeux fous, le visage de sa victime se métamorphose, comme en proie à l’élasticité, devient une figure plus mince et plus blonde. James voit un autre homme subissant ses attaques, qui dans un dernier râle sent son poitrail éclater au terme d’une quatrième et dernière lame pénétrant son ventre.

L’Inspecteur Kardec est mort.
James rentre son couteau dans sa veste et enlace sa victime un instant en gémissant.

WELLINGTON
(secouant un peu le corps)
On… on allait pas se quitter comme ça, je te l’avais dit…

Séchant son visage avec sa manche, James enlève son pull au cadavre et le roule sous le sien. Il saisit ensuite les jambes du corps et les remonte contre son ventre : la caméra fait un plan sur l’Inspecteur Kardec, replié en position fœtale dans une flaque de sang.

James se griffe alors le visage et titube jusqu’à la route. Il se met à courir maladroitement sur le bitume nocturne en ne cessant de geindre.


FONDU AU NOIR.
JeanmiX
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Message par JeanmiX »

Je viens de voir les infos pour le print-ad 6, je m'y attelle dès que possible.
Amrith
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Message par Amrith »

Sullivan, quand t'auras fini l'Episode 7 ce serait bien que tu vérifies un coup l'Episode 5 sur le point du fils du tueur. Il me semble qu'on avait évoqué une erreur - le fils défunt du tueur changerait de prénom d'un acte à l'autre ou un truc du style - et qu'on avait oublié de vérifier.

Je réfléchis actuellement à l'Episode 8, autant dire de suite que ça n'avance pas. Mais je ne compte pas jeter l'éponge en l'air avant d'être totalement épuisé et ruiné mentalement :D

Je voudrais savoir si TFT est toujours en charge de l'Episode 10, et si oui s'il a des choses à communiquer là-dessus, notamment au niveau des personnages ;) C'est que l'idée globale de cette histoire date, maintenant va falloir l'appliquer.
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit :Sullivan, quand t'auras fini l'Episode 7 ce serait bien que tu vérifies un coup l'Episode 5 sur le point du fils du tueur. Il me semble qu'on avait évoqué une erreur - le fils défunt du tueur changerait de prénom d'un acte à l'autre ou un truc du style - et qu'on avait oublié de vérifier.


Je le ferai. je suis en train de les relire, donc je noterais le problème, car il me semble effectivement qu'on avait laissé passé ce petit problème.

De toute façon, l'épisode 5, à chaque fois que je le relis, me donne toujours la sensation d'un chateau de cartes sur le point de s'écrouler mais qui, incroyable, tient toujours bon.
Toutes les circonstances de sa conception y transparaissent beaucoup, imho.

Je réfléchis actuellement à l'Episode 8, autant dire de suite que ça n'avance pas. Mais je ne compte pas jeter l'éponge en l'air avant d'être totalement épuisé et ruiné mentalement :D


Je me rappelle que tu m'avais évioqué une idée, un jour. Ca devait être en 2001 :p
Bon courage :~

Je voudrais savoir si TFT est toujours en charge de l'Episode 10, et si oui s'il a des choses à communiquer là-dessus, notamment au niveau des personnages ;) C'est que l'idée globale de cette histoire date, maintenant va falloir l'appliquer.


En tout cas je me rappelle que c'était une histoire de gargouille à New York, et que les choses étaient suffisemment avancées pour qu'il sache que Roméo n'interviendrait qu'en fin d'épisode et que ça l'arrangeait qu'il y ait de la tension entre eux après l'épisode 9.


Par ailleurs, concernant cet épisode 9, je suis convaincu qu'il ne posera pas de problème particulier. J'ai déjà) plein d'images en tête pour celui-là, je suis sûr qu'il filera (selon les standards relatifs à la SV :D)



Sull'
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Amrith
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Message par Amrith »

Sullivan a écrit :Je le ferai. je suis en train de les relire, donc je noterais le problème, car il me semble effectivement qu'on avait laissé passé ce petit problème.


Ha, je l'avais relu y a un mois et c'est bien ce qui me semblait.

De toute façon, l'épisode 5, à chaque fois que je le relis, me donne toujours la sensation d'un chateau de cartes sur le point de s'écrouler mais qui, incroyable, tient toujours bon.


C'est quand même un épisode extrêmement difficile à lire pour quiconque n'arrive pas à tirer des images dans sa tête à partir du texte. Son plus grand intérêt c'est qu'au final on ne sait pas trop si l'épisode est ultra-précis ou au contraire très flou. Ca donne un style particulier.

Je me rappelle que tu m'avais évioqué une idée, un jour. Ca devait être en 2001 :p Bon courage :~


J'ai eu trente idées dont aucune ne passait le cap de deux scènes, donc faut que je change de méthode.

En tout cas je me rappelle que c'était une histoire de gargouille à New York, et que les choses étaient suffisemment avancées pour qu'il sache que Roméo n'interviendrait qu'en fin d'épisode et que ça l'arrangeait qu'il y ait de la tension entre eux après l'épisode 9.


Tout à fait.
On demande un speech confirmatoire de l'intéressé ;)

Par ailleurs, concernant cet épisode 9, je suis convaincu qu'il ne posera pas de problème particulier. J'ai déjà plein d'images en tête pour celui-là, je suis sûr qu'il filera (selon les standards relatifs à la SV :D)


Plus vite ce sera fait, mieux ce sera. Si on pouvait publier quatre épisodes dans l'année, ce serait déjà un exploit pour le FVSP.
Amrith
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Message par Amrith »

A tout hasard, vérifie qu'il n'y ait pas de compte à rebours de mentionné dans l'Episode 5, pour faire l'écran-Ouroboros de l'Episode 7.


HS : j'ai relu le double season opener cette nuit, et je suis assez stupéfait de constater que plus de trois ans après, il tient toujours incroyablement bien la route. C'est pas pour nous brosser le poil, mais je pense vraiment qu'on a frappé fort pour un premier essai. Le relation Frank Black/Roméo Luther est dès le départ absolument excitante. Les print-ad sont clairement au top en prime. Et je pense que la suite de cette saison est également d'un bon niveau, et c'est suffisamment rare dans les SV pour être signalé.
Voilà, donc félicitations à tout le monde :D
JeanmiX
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Message par JeanmiX »

L'auto-passage de paumade, ça n'a jamais fait de mal à personne. :D
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit :A tout hasard, vérifie qu'il n'y ait pas de compte à rebours de mentionné dans l'Episode 5, pour faire l'écran-Ouroboros de l'Episode 7.


Yop !

HS : j'ai relu le double season opener cette nuit, et je suis assez stupéfait de constater que plus de trois ans après, il tient toujours incroyablement bien la route. C'est pas pour nous brosser le poil, mais je pense vraiment qu'on a frappé fort pour un premier essai. Le relation Frank Black/Roméo Luther est dès le départ absolument excitante. Les print-ad sont clairement au top en prime. Et je pense que la suite de cette saison est également d'un bon niveau, et c'est suffisamment rare dans les SV pour être signalé.
Voilà, donc félicitations à tout le monde :D


J'ai dit la même chose il y a quelque jour, franchement, je suis fier de nous ! :D Ca continue de tenir très très bien la route.


Sullivan
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