Plutôt une bonne surprise, cette demie-finale...
Ok, on retrouve une bonne dose de recyclages et de conséquences prévisibles, mais tout est très bien mis en place avec une certaine aisance. Jon Cassar à la caméra tient comme souvent la dragée haute et on passe une heure assez agréable, je suivrais même KB sur la qualité générale des séquences.
Par exemple, le coup du chantage affectif Saunders/Jack/Jane est prévisible dès l'entrée en scène de la fifille dans la saison, la scéne n'en est pas moins réussie: Jane trop à l'écart pour saisir ses enjeux, Jack contenant calmement sa détermination pour l'exercer avec flegme, Saunders dépiédestalisé et bouffon, l'espace hôtel/dehors... Elle contient enfin un enjeu véritable, l'aveu des localisations, qui fait non bouche-trou, et surtout, l'élimination du pouvoir - et du charisme - de Saunders, nécessaire pour un nouve axe.
Dans le même ordre, les séquences "goodbye Tony" ont le mérite d'employer enfin le meilleur de Carlos B: hagard, inerte et ployant sous l'impuissance, il est enfin juste. C'est vrai qu'il n'y a aucune différence avec le cas similaire chez Jack (sauf que lui est récidiviste d'abord Teri-Kim puis Kate), et que le prétexte est évidemment sentimentaliste (la visite de Michelle à Hammond), mais ça introduit au moins une fin de partie pour le personnnage qui pour ma part me ravit

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Globalement, la plupart des bons choix sont faits: invisibilité totale de Kim et partielle pour les autres sous-fifres, des nouveauté stylistiques comme la séquence dans le métro et l'effraction, enfin quelque chose d'un peu différent d'habitude, recentrage judicieux de la storyline générale (le cas Palmer expédié radicalement, plus de place pour le virus).
Tout va pour le mieux et même chez Palmer, on ne s'ennuie pas une seconde, ça c'est remarquable car pas du tout pressenti

. Moi aussi j'ai adoré quand la fiction virait vers une Sherry monomaniaque limite scotchée, mais j'ai même pas été déçu par son revirement car cohérent. La dernire fois qu'on l'a vu l'épisode précédent, on sentait arriver la charge à la " Melrose Place", non que dis-je, Joma, dans "24 dlvds, ce chef-d'oeuvre désormais prémonitoire, l'a prédit

: on tue Sherrryyyyyy ???? Ok, mais dans ce cas, on met vraiment le paquet. En 10 mn, Sherry trouve "Waaayyyne, kasketoufé ici?", puis se mange un gnon, se relève et trouve Julia, qui sort un flingue, Wayne est revenu: "non julia, on vivra heureux toi et moi, don't do this!", hystérie collective, petit temps mort, double-suicide et fin digne de de Drake Ramore dans"24 hours of our lives", quel programme

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Le côté soap est exploité sans honte ou camouflage, avec une attirance enfin assumée du cliché grand-guignolesque, aussi la séquence passe très bien étant montée en parallèle avec la traque dans le métro. Ca change de l'épisode "goodbye Nina" qui ne faisait aucun mirage de sa future exécution, ou celui de "goodbye chappelle", qui ne faisait que gagner du temps, cette exécution sommaire est intégrée car elle résulte d'un aboutisement logique du personnage, et surtout, ne fait pas de l'exécution l'axe pricnipal autour duquel s'organise l'épisode, c'est tout ce que je demandais. Bon maintenant, faut juste penser à rayer l'option "tuer un personnage pour faire monter la sauce", après Nina et Sherry, c'est plus du tout crédible

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J'ai beaucoup aimé donc la séquence dans le métro, ce type d'intégration dans la vie de tous les jours me paraît très approprié à l'univers de la série. J'ai moins aimé le passage obligé Tony/Brad/Michelle qui retitille la carte pathos, la fin est un peu molle (on se doutait qu'il n'en restera QU'UN), mais globalement, c'est peut-être le meilleur épisode de la saison, l'un des plus élégants et les plus justes en tout cas. Probablement l'ambiance fin de saison...
Enfin, un bonus, un nouvel "alias", Arthur Rabens (c'est kiiiiii?????), dernière chance pour toutélier - qui ne sera certainement pas prise anyway, et un malus, évidemment, ce serait un bien meilleur épisode de mi-saison... qui a dit "il radote!"

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