Moi qui ne suis pas fan de clip-show, je trouve le 10.17-18 néanmoins vraiment bon (c'est clair qu'une série de dix ans, ça rend l'exercice un peu plus léger).
Pas besoin de rajouter grand-chose, chacun a développé une relation propre et specifique avec les six(ept?) Friends: la fin du finale rend vraiment cette inquiétante étrangeté de la désertion de ce lieu, qui fut un peu la capitale de la comédie américaine à la fin du siècle.
Du coup, les références aux saisons précédentes (Gunther, le baby, les oiseaux) sont adrôles ET touchantes, les lieux communs (aéroports, salles d'acouchement) appropriés, la saveur du finale est vraiment aidé par une écriture au cordeau qui dose juste ce qu'il faut émotion et déconne. Ni trop ni pas assez, bien au contraire!
Tout le monde est parfait mais là, Jennifer est vraiment à son apogée. C'est à travers son évolution à elle qu'on peut le mieux voir comment la série a évolué et a été témoin de l'évolution (de la comédie en général, du sitcom en particulier, du jeu d'acteur, de la théâtralité et surtout de l'émancipation du genre en télévision par rapport au cinéma). Mais surtout, les personnages sont jusqu'à la fin tels qu'on les aime, surprises inclus, ce qui rend si émouvant cet énième accolade entre les "girls" Chandler-Joey, le dernier trip de Monica, les hystéries de Phoebe (celle qui me manquera le plus
Si loin, si proche... "That's the end of an era" !!


