1. En résumé : Série créée par Kurt Sutter, et diffusée sur FX Network entre 2008 et 2014.
2. Durée de votre intégrale : 3 jours et 5 heures (soit 7 saisons, ou 92 épisodes).
3. L’avis de pErDUSA : Si vous apercevez l’Irlande, c’est que vous êtes allé trop loin.
De quoi parle la série ?
Sons of Anarchy, c’est l’histoire d’un club de motards hors-la-loi aux cœurs d’or. Les mésaventures de vrais salauds un peu gentils. Les tribulations de grosses ordures moins méchantes que des néo-nazis, d’adorables tueurs nettement moins pires que des clowns pédophiles.
C’est une série hyper violente toute en nuance, très vaguement inspirée d’Hamlet : Jax est Hamlet, Clay est Claudius, Gemma est Gertrude, Opie est Ophélie, et Kurt Sutter est un Shakespeare tatoué un peu cradingue.
Une intégrale à voir... en entier ?
Seulement si vous voulez perdre votre temps devant les épisodes de 90 minutes qui peuplent les dernières saisons, remplis de sous-intrigues bouche-trou et de montages musicaux où Katey Sagal démolit indifféremment classiques du rock comme chansons anglaises traditionnelles du XVème siècle.
La meilleure façon d’apprécier Sons of Anarchy est de regarder uniquement les deux premières saisons, en prenant bien soin de s’arrêter 10 minutes avant la fin de la saison 2, de façon à éviter tout cliffhanger débile, annonciateur de la médiocrité agaçante qui définira les cinq saisons suivantes.
La saison 4 est très chouette, mais complètement détruite par un épisode final ridicule et lâche.
Et la fin ?
Sons of Anarchy s’est arrêtée à l’issue de la saison 7, par la volonté de son créateur et de la chaine, alors que la série était encore un gros succès d’audience. Elle possède donc une fin qui a été préparée longtemps à l’avance, une fin que seuls ceux qui auront réussi à supporter ce qui précède auront la déception de découvrir.
Mais ça reste plus honnête que la fin de Dexter.
On a regardé, on en a parlé
On a beaucoup parlé de Sons of Anarchy sur pErDUSA, et même souvent en bien. Le premier à avoir évoqué la série, c’est Jéjé, lors de son intégrale des deux premières saisons : "La série trouve son ton et assume enfin le souffle épique et tragique que l’on n’entrevoyait que subrepticement dans les premiers épisodes, une ambition qui semble avoir déserté la plupart des productions. A partir de ce moment-là, la pression ne retombe plus et la narration devient d’une maîtrise impressionnante."
La semaine suivante, c’est Blackie qui vient faire son mea culpa et expliquer à quel point elle apprécie la série : "Je ne décrocherai pas tant que Jax n’aura pas changé le club et apporté paix et amour à Charming. Et buté tous les néo-nazis.".
Les problèmes réels apparaissent avec la fin de la saison 3, où Jéjé décèle pour la première fois dans la série le piège du mythe du gangster. Il y consacrera un article entier en début de saison 5 : "L’utilisation d’une hiérarchie morale est le défaut majeur de beaucoup d’oeuvres noires qui veulent traiter les gangsters avec romantisme ou en tout cas avec une adhésion complète du spectateur pour les personnages centraux. ".
Enfin, c’est peut-être Ju qui a le plus parlé de SoA, avec une introduction en photo à la série, un bilan plein d’espoir de la saison 6, et un billet désenchanté dès le premier épisode de la saison 7.
Vous l’avez regardée, vous aviez un avis
Plus de 220 messages et critiques ont été postés sur le forum consacré à Sons of Anarchy entre son tout premier épisode et son final. De quoi accompagner l’intégrale remplie de montages musicaux ratés que vous n’êtes vraiment pas obligé de vous infliger.
