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Banshee - Notre avis (positif) sur une série plutôt très violente et pas trop habillée, Banshee

Banshee: Du Sexe, du Sang, et des Amish !

Par Ju, le 14 janvier 2013
Par Ju
Publié le
14 janvier 2013
Saison 1
Episode 1
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Banshee était la seule série dont j’avais envie de vous parler pour ma première critique de l’année. Je ne pouvais pas imaginer la commencer différemment. De toutes les nouvelles séries, celle-ci était à moi. Personne d’autre que moi n’avait le droit de vous donner son avis sur le début de Banshee.

Alors trêve de suspense, laissez-moi vous expliquer sans plus tarder les (très mauvaises) raisons qui font de Banshee LA nouvelle série que j’attendais le plus en ce début d’année.

C’est quoi ?

Banshee est la nouvelle série d’un Alan Ball bien décidé à prouver, une bonne fois pour toute, que les saisons impaires de Six Feet Under relevaient de l’anomalie pure et simple. Avec Banshee, Alan tient à nous montrer que sa vraie passion, son vrai métier, c’est de créer des séries racoleuses et mal foutues à l’image de son chef d’œuvre : True Blood.

Pour vraiment réaliser sa vision, Alan Ball n’a pas eu d’autre solution que de se tourner vers Cinemax, une chaine du câble spécialisée dans le porno-soft où il serait enfin délivré des contraintes bien trop restrictives imposées par HBO en termes de violence, de nudité, et de scènes de cul gratuites.

Du sexe, du sang, et des Amish. Avec Banshee, Alan est enfin libre de montrer au Monde toute l’étendue de son talent.

De quoi ça parle ?

L’intrigue du premier épisode de la série s’intéresse à un héros anonyme qui, tout juste sorti de prison, part s’installer dans la petite ville de Banshee, Pennsylvanie, entre boites de strip-tease, casino, et pays amish.

Suite à un malheureux malentendu extrêmement violent, il s’approprie l’identité du nouveau shérif de la ville, Lucas Hood, et tente de prendre ses marques au milieu de la mafia locale, de gens barbus chapeautés, de son ex, ancienne complice, et maintenant épouse du procureur, et des criminels à qui il a dérobé des millions de dollars quinze ans plus tôt et qui veulent sa peau.

On imagine qu’à partir de là, Hood devra utiliser toute son ingéniosité pour survivre et faire régner un minimum la loi dans ces terres inhospitalières. Toute son ingéniosité et son sexe. Et son flingue ! Et ses doigts. Et son badge ! Et sa langue.

Je vous ai dit qu’on est sur la chaine du porno-soft ?

C’est avec qui ?

Lucas Hood est interprété par un acteur qui ressemble beaucoup à un jeune Ray Stevenson (en moins doué) répondant au nom d’Anthony Starr. Vous le reconnaitrez sûrement grâce à ses deux apparitions dans Xena la Guerrière en 1995 et 1996.

Carrie, l’ex du héros, est interprétée par Ivana Milicevic (nue, parce qu’on est sur Cinemax et que, honnêtement, on aurait été déçu dans le cas contraire) actrice bosniaque connue pour son rôle du Lt. Dasha Fedorovich dans les cinématiques du jeu « Alerte Rouge 3 » (avec Autumn Reeser, un détail aussi anecdotique que parfaitement déprimant).

Ulrich Thomsen est Kai Proctor, le méchant local, un acteur danois qui au cours de sa carrière a joué des rôles aussi divers et variés que ceux de Læge, Svane, Holger, Magnus, Flygge, Far, Kottor, et l’inoubliable Zetterstrøm.

Matt Servitto est l’adjoint bougon du nouveau shérif, Trieste Kelly Dunn est Siobhan Kelly [1] une autre adjointe du shérif (pas encore nue, mais bientôt, parce qu’on est sur Cinemax et qu’on serait déçu dans le cas contraire), Hoon Lee joue le nouveau Lafayette de True Blood, et Frankie Faison (Burrell dans la Meilleure Série de Tous les Temps) est Sugar Bates, le barman.

Et c’est bien ?

J’ai trouvé ce premier épisode franchement pas mal.

Bon alors, évidemment, il faut passer outre le fait qu’on se tape une scène de sexe avant que la moindre petite ligne de dialogue ait été prononcée. Ça ne me pose personnellement aucun problème (je trouve ça plutôt rigolo et "oh, des seins !") mais ça n’aide pas à prendre au sérieux la série.

Cependant, ça serait dommage de s’arrêter là, car ça voudrait dire louper la première scène d’action de Banshee, une course-poursuite complètement overzetop qui arrive à peine deux minutes plus tard : et vas-y que je te chasse au milieu de New-York au volant d’une voiture volée, puis à pied, puis sur une moto volée, tout en évitant un bus qui se crashe d’on-ne-sait-où.
C’est carrément du GTA transposé à la télé, on se demande vraiment ce que ça fout là tant ça n’a, a priori, rien à voir avec ce que sera la série ou même l’ambiance du premier épisode, mais c’est une introduction hyper efficace qui donne envie de continuer.

Banshee, et sa soeur sur un bus...

Tout le reste est très honnête.

En dehors de la mise en place du principe de base de la série (le vol d’identité), le pilote de Banshee ne propose pas énormément de surprises. Mais c’est bien fait.

Banshee est une série qui parle de crime, de corruption, et qui met en scène un anti-héros très classique au milieu d’une histoire qui l’est tout autant. Quand on aime le genre, je ne vois aucune raison de s’en priver.

Alors oui, c’est un peu racoleur et ce n’est pas très original. Mais en une heure à peine, l’univers et les enjeux sont posés de façon assez efficace. Pour les personnages, il faudra sans doute revenir (ils restent trop caricaturaux ou trop mystérieux, et les acteurs principaux ne mettent pas vraiment en confiance), mais le reste est là.

Du coup, et malgré tout le mal que je pense d’Alan Ball, je reviendrai sans aucun problème en deuxième semaine pour voir ce que peut donner cette histoire, traitée tellement au premier degré.

Pour ça et pour le sexe, la violence, et les Amish.

Ju
Notes

[1Sheeeeevan !