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Dollhouse - Critique de l'épisode 3 de la saison 1

Stage Fright: Horrible Sing-Along

Par Joma, le 3 mars 2009
Par Joma
Publié le
3 mars 2009
Saison 1
Episode 3
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Je savais bien qu’avec une mission par épisode, il faudrait bien qu’arrive un moment que je détesterai vraiment. Il n’empêche, je ne pensais pas que ça serait sur un scénario de Maurissa Tancharoen et de Jed Whedon, deux des têtes derrière Dr Horrible Sing-Along Blog.

Chanter n’est pas jouer

Mon petit cœur refoulé de fan de la star’ac ou des méga stars du R’n’B aurait pourtant du kiffer un épisode où un psychofan cherche à tuer une psychostar. On a en plus une ED qui chante, pas trop mal moi je dirais, ce qui a du faire hurler pas mal de monde que je connais (et j’avoue que rien que d’imaginer leurs têtes horrifiées, j’en rigole encore).
Mais autant j’ai pu regarder les deux premières missions, même avec leurs défauts, sans être ennuyé, autant là j’ai rapidement décroché. Le glamour, les paillettes, le R’n’B, le psychofan, le gros parallèle tout naze entre les poupées et psychostar, le film Bodyguard c’est vraiment pas mon truc, mais vraiment pas.

Et la mythologie dans tout ça

Contrairement à l’épisode précédent, il y a peu de révélations mais plutôt des petites touches qui approfondissent les personnages. Y compris Echo.
Echo semble prendre de plus en plus de libertés avec sa programmation. En choisissant Sierra plutôt que son objectif, elle fait un pas de plus qui l’éloigne de la simple poupée. Son attachement à Sierra semble déteindre sur la nouvelle active. Cela permet d’ailleurs de s’attacher un peu plus aux deux actives puisqu’elles partagent quelque chose, alors que justement elles ne devraient pas, et qu’elles se rendent compte, ou du moins Echo s’en rend compte (quand un membre du personnel les observe quand elle aide Sierra après son léger malaise par exemple), que la Dollhouse n’est pas un cadre si serein et un espace de liberté.

Maurissa et Jed, dans le style subtil et tout en finesse qui caractérise leur écriture, développent aussi Boyd en le montrant différent des autres Handlers. Notez qu’on s’en doutait déjà, mais voir la différence entre lui et Hearn (Kevin Kilner toujours bon avec les personnages antipathiques) clarifie tout ça.
Et puis son rapprochement avec le Dr Saunders permet de bien tracer les limites entre ceux qui utilisent le système sans se poser de question (les salauds quoi) et ceux qui ne sont pas encore complètement pourris jusqu’à la moelle.

Lubov est donc Victor, un active. Pas vraiment une surprise, même si je suis persuadé que la voisine en est une aussi, et si Sierra est envoyée seconder Echo, rien ne dit que Madame Lasagne ne le soit pas aussi pour Victor.
Sauf que Victor envoie Ballard dans un piège, alors que DeWitt avait demandé à ce qu’on ne touche pas à l’agent du FBI ! Cela risque de donner des ramifications intéressantes, surtout que DeWitt et Dominic ne sont pas vraiment sur la même longueur d’onde sur pas mal de sujets. Ce qui pourrait nous faire penser que Victor ait été envoyé par Dominic et Madame Lasagne par DeWitt.
En tout cas Tahmoh est bien meilleur dans une scène de baston qu’en couchant avec la mauvaise cylon, mais ça j’y reviendrai dans la review de BSG.

On s’en doutait aussi, mais les actives sont remplaçables, et on envoie les poupées usagées au grenier. (et après on dit qu’il n’y a pas d’humour dans la série.)

Je me demandais pourquoi DeWitt considérait Echo comme son meilleur élément. Au vu de l’épisode je me dis qu’elle sait depuis longtemps qu’Echo est capable de penser par elle-même et de s’adapter à différentes situations, et qu’elle utilise ça, même quand les missions ne sont clairement pas dans le profil de la poupée.
On peut alors se demander pourquoi elle le fait, alors que manifestement Alpha devait avoir les mêmes dispositions, et DeWitt sait comment cela a fini avec lui. Le risque de dérapage semble important.

Joma
P.S. La mythologie distillée au compte goutte, noyée sous une intrigue principale peu avenante, ne risque pas de déchainer les foules, ou moi-même. Dommage parce que je sens quand même le potentiel qui pointe doucement.