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Dollhouse - Critique de l'épisode 1 de la saison 2

Vows: (W)Hédonistique ?

Par Gizz, le 1er octobre 2009
Par Gizz
Publié le
1er octobre 2009
Saison 2
Episode 1
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Le grand retour de la série de Joss Whedon ! Sur la Fox ! En deuxième saison ! Fut un temps on aurait été tout excités à cette idée, et nous l’aurions attendue avec empressement. C’était avant la première saison décevante de Dollhouse, et le merveilleux Epitaph One . Nom de code : Balle Dans Le Pied...

Je vais présumer que vous ne sortez pas d’un coma profond, et que chacun d’entre vous a vu Epitaph One entre une et quarante fois. Les flashbacks de l’épisode donnent à rêver de belles heures de télévision pour Dollhouse si tant est que la série arrive à décoller un peu de sa petite routine de la Mission de la Semaine, et commence à plonger réellement dans sa mythologie. On peut trouver dommage d’avoir révélé tout ça dans un épisode qui sonnait comme un series finale, mais il aura au moins le mérite d’avoir réveillé l’intérêt d’une partie de la fanbase de Whedon pour cette série.

Avant d’entrer dans le vif de l’épisode, un petit récapitulatif de ce qui a changé cette saison au niveau de la production.

C’est la crise...

Comme condition posée à cette deuxième saison par le studio, pour des raisons budgétaires, était l’abandon de la bonne vieille pellicule au profit de la vidéo. Epitaph One était à ce niveau un grand test pour l’équipe technique, puisque les scènes futuristes étaient filmées de cette manière.
Test plutôt réussi, puisque la réalisation et la photographie de l’épisode était assez épatantes. La vidéo et la caméra à l’épaule ont contribué au look apocalyptique d’Epitaph One, mais est-ce que la série routinière et l’équipe de production classique (puisqu’Epitaph One a été tourné avec une équipe venant de 24, pendant que nos amis travaillaient sur le vrai/faux season finale Omega) ont bien vécu le passage ?

Megan Fox est juste là pour que Ju lise mes reviews

La réponse est plutôt positive. Si les défauts de la vidéo ressortent un peu dans certaines scènes un peu sombre (particulièrement celles au sein de la Dollhouse), il faut avouer que la plupart du temps, la conversion est plutôt invisible. Notre nouvelle Directrice de la Photographie (sur l’image, si vous arrêtez un peu de regarder Megan Fox) fait du bon travail, et les dirigeants des studios Fox comptent leur argent avec sourire, ce qui leur évitera peut-être de fourrer un peu trop leur nez dans les affaires de la famille Whedon...

Au menu cette semaine...

Et l’intrigue alors, me demanderez-vous ?

L’intrigue va plutôt bien, merci. On replonge directement dans la routine avec une nouvelle mission pour Echo où le mot engagement prend tout son sens dans la langue de Shakespeare. Echo épouse Jamie Bamber, un trafiquant d’armes, afin de renseigner le FBI, ou plutôt Ballard, sur ses activités. Tout le déroulement était plutôt consistant, et pour une fois Eliza Dushku fait un peu corps avec son rôle, arrivant même à me faire l’apprécier pendant la scène où elle tente de sauver sa peau après avoir été surprise en train de fouiner. La pirouette est habile, et le petit twist de la fin de scène, où Echo se trompe de nom (parce que d’identité) relance l’intérêt de l’intrigue et de la série en même temps. Au final, le méchant de la semaine est stoppé, sans qu’on comprenne bien ce qu’il risque et pourquoi il était sous surveillance, puisque Ballard ne fait plus partie du FBI. Il est difficile de croire que la Dollhouse se mette à vouloir jouer les justiciers “solitaires”, qui plus est à titre gratuit, et j’ose espérer que ce genre de mission a un but caché dans la conspiration générale, qu’on découvrira au fil de cette saison.

Mais je m’égare, revenons-en un peu au présent.

Ça vous dérange si j’invite un pote ?

Alexis Denisof est de retour chez Whedon, et ça fait toujours plaisir. On en apprend très peu sur lui au cours d’une toute petite scène, où il se jure de lutter contre les malversations de la Rossum Corporation, pendant que Boyd fait des commentaires sur ses vêtements et le traite de bourgeois ambitieux. Si l’homme avait été un acteur inconnu, la scène aurait été aussitôt oubliée, on peut donc reprocher à Joss un petit empressement dans son introduction du personnage... Pour la peine il n’aura qu’un petit paragraphe. C’est frustrant hein ?

Vous voulez une Whiskey d’abord ?

Cet épisode a parmi ses qualités d’avoir le bon goût de se concentrer énormément sur le personnage du Dr Saunders. Amy Acker ne devant apparaître que dans un nombre limité d’épisodes cette saison (je garde le nombre pour moi, pour les spoilerophobes parmi nous, dont je fais partie, mais le devoir passe avant tout), il est logique de profiter d’elle au maximum. C’est ici fait de plutôt belle manière, avec son personnage qui s’interroge sur sa raison de vivre maintenant qu’elle sait qu’elle n’est qu’une Doll abîmée. Si sa flasque d’alcool et l’invitation de Boyd à dîner étaient peut-être un peu poussées, le reste, et notamment les scènes avec Topher, était réussi. Ces scènes ont le double intérêt d’enrichir le personnage de Whiskey en la rendant instable et possiblement dangereuse pour ses employeurs (ainsi qu’humaine et meilleure actrice que Dushku), et de nous rendre Topher un peu plus sympathique en montrant qu’il s’évertue à faire son travail inhumain avec son possible d’humanité et de compassion pour ses créations.

« You’re human ! »
« Don’t flatter yourself »

On finit par Amy Acker qui affronte ses phobies et prend la route. Pour toujours ? Pour un petit tour ? En tout cas, le tout amorce bien l’idée de la quête d’identité qui mènera à son départ définitif (mais pas complètement, vous connaissez Joss). C’était beau, et j’ai cru que c’était la fin de l’épisode, avant de me souvenir qu’Eliza Dushku tenait le rôle principal.

La vrai fin de l’épisode est centrée sur Echo et Paul, qui se jurent de retrouver toutes ces personnes qu’elle a dans la tête. On aurait pu rêver plus enthousiasmant, comme par exemple une petite scène d’Alexis Denisof qui nous en révèle un peu plus sur son personnage et sur l’importance qu’il aura certainement durant cette saison.

Gizz
P.S.

C’est dans cette case là que j’aime bien écrire un petit bilan. J’ai réussi à cacher pendant toute ma review le fait que je ne sache pas bien si j’ai aimé l’épisode ou pas, mais cette zone de texte fait ressortir mes plus grands doutes... Qu’est-ce donc qu’être humain ? Sommes-nous ce que nous avons conscience d’être ?

Satané Post-Scriptum...