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Dollhouse - Critique de l'épisode 6 de la saison 2

The Left Hand: Whedonverse United !

Par Ju, le 5 décembre 2009
Par Ju
Publié le
5 décembre 2009
Saison 2
Episode 6
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Octobre 2009, le quatrième épisode de la saison 2 de Dollhouse remonte ENFIN le niveau. Novembre 2009, la série est ENFIN annulée, dans l’indifférence quasi générale. Décembre 2009, les shippers Wesley/Faith voient ENFIN leurs années d’attente récompensées par une scène vaguement érotique digne de leurs fan-fictions préférées.

Et oui, il est tout à fait naturel de retirer ses vêtements quand on plante un couteau dans la nuque de quelqu’un en poussant un petit gémissement. Alors arrêtez tout de suite de rigoler.

Summer Glau, Show Killer

Le premier des trois épisodes doubles de ce mois de décembre (une diffusion deux par deux non prévue, mais qui apparemment fonctionnerait bien) est centré sur le Sénateur Daniel Perrin et sa quête de destruction des Dollhouses et de la Rossum Corporation. Perrin, joué par le toujours bienvenu Alexis Denisof, enquêtait depuis le début de la saison sur la Dollhouse et s’apprête enfin à présenter ses découvertes devant le Congrès.

Ou le Sénat.

Ou un autre truc officiel qui permet aux Sénateurs de faire des conférences de presse devant des journalistes qui font « Oh ! » et « Ah ! » sur commande, j’ai oublié. Parce que toute cette histoire pleine de rebondissements n’a que très peu d’importance, ce n’est qu’un prétexte pour amener le seul truc un peu notable de l’épisode (et la seule raison qui m’a poussé à en écrire la critique) : l’arrivée de Summer Glau dans la série.

Quand Joss a annoncé le casting de Summer il y a quelques mois, au Comic-Con si je ne dis pas de bêtise, il a fait une exception à son horreur habituelle des spoilers pour préciser qu’elle ne jouerait pas une Poupée. Non, Joss préférait plutôt la voir dans un rôle plus inédit pour elle : celui d’une fille normale.
Résultat des courses, Bennett, le personnage de Summer, est une folle avec des tics faciaux, un bras mort, et des lunettes de grand-mère. C’est l’intention qui compte, je suppose.

Summer Glau, dans le rôle d’une fille normale
(aussi normale que possible)

Ceci dit, et je vais un peu jouer l’avocat du Diable sur ce coup, Bennett porte quand même une barrette rouge dans les cheveux. Rouge ! Quelle classe. Une vraie jeune femme, tout ce qu’il y a de plus normale.
Plus sérieusement, même si je suis toujours ravi (RA-VI) de voir SUmmer dans son registre habituel de cinglée, là où elle m’a le plus séduit dans The Left Hand, c’est justement lorsqu’elle jouait quelque chose d’un peu nouveau, face à Topher. Oui, apparemment, Summer Glau peut être toute mimi et féminine quand elle le veut. Il faut juste que ça ne dure que quelques minutes, et que ça soit entouré d’une scène de torture et d’une autre où elle se fracasse la tête toute seule contre une vitre.

Car Bennett est une méchante, une vraie, pour satisfaire l’obsession de Whedon qui veut que tous ses acteurs de Firefly réapparaissent en méchant dans ses autres séries. Jugez plutôt : Nathan Fillion dans Buffy et Dr. Horrible (Hammer n’est pas forcément mauvais, mais c’est l’antagoniste, donc ça compte). Gina Torres dans Angel. Adam Baldwin dans Angel. Alan Tudyk dans Dollhouse. Sans parler du fait que le rôle d’Eve, toujours dans Angel, avait été écrit à l’origine pour Morena Baccarin. Une vraie obsession, je vous dis.

Et puis tiens, tant que j’en suis dans le trivia... Les têtes d’affiche de The Left Hand, Denisof, Dushku, et Summer sont tous les trois apparus dans trois séries de Joss Whedon. Les deux premiers dans deux rôles différents, et Summer dans trois rôles.

Voilà voilà.

Mais venons-en à ce double épisode. Il était plutôt chouette. Et non, je ne suis pas plus enthousiaste que ça. Même si c’est toujours agréable de voir l’intrigue s’éloigner du schéma habituel et de la Prostitution de la Semaine pour aborder l’arc un peu plus sérieusement, ça pose quand même un petit problème quand l’arc en question de m’attire pas plus que ça.

Je veux Alpha. Je veux le futur Post-Apocalyptique d’Epitaph One. Les histoires de Congrés, les machinations de Rossum, et les états d’âme de Madeline, c’est bien, mais c’est loin de me passionner, peu importe le nombre de rebondissements qu’on y colle. Et encore plus après la claque de l’épisode précédent sur Sierra, pourtant particulièrement léger en mythologie.

Là où The Left Hand remonte dans mon estime, c’est dans sa volonté absolue de laisser toutes ses intrigues ouvertes. Une façon bien agréable de faire passer le message qu’on n’osait plus attendre : les intrigues indépendantes sont terminées, on passe définitivement à autre chose.
Echo est donc dans la nature (sans que les autres personnages ne semblent s’en inquiéter plus que ça...). On ne sait pas exactement ce que cette conne de Caroline a fait à Bennett. Madeline est de retour dans une Dollhouse. Ballard refuse de répondre au téléphone (parce qu’il est triste !). Le Sénateur Perrin pourrait revenir à tout moment.

Une fin ouverte ! Dans Dollhouse !

En vrac...

• J’aime décidemment beaucoup la réalisation cette année. Par moments, le passage au numérique rend les scènes assez cheap, mais la plupart du temps, non seulement on ne voit pas la différence, mais en plus ça donne un aspect vraiment sympa, comme par exemple dans la scène en voiture, de nuit, entre Perrin et Echo.

• Tahmoh Penikett est un mauvais acteur. Mais qu’est-ce qu’il se bat bien !

• Je déteste vraiment de plus en plus Miracle Laurie. Elle est complètement molle. Et l’avantage de la série, c’est qu’on peut facilement voir que ça ne vient pas que du personnage, puisqu’elle joue de la même façon Novembre, Madeline, ou Madame Lasagne.

• Sierra, reviens, tout est pardonné.

• Encore une fois, Enver Gjokaj vole la vedette à ses petits camarades. Son Topher est parfait. Dans les mimiques, l’attitude, et surtout la voix, il est bluffant. Dommage que la série ne verra jamais sa cinquième saison, je suis sûr qu’à force il aurait eu l’occasion de jouer tous les personnages.

Ju