Qu’est-ce que c’est ?
The O.C. est la série phare de la FOX depuis la saison 2003/2004. Elle nous raconte les aventures d’un jeune de banlieue un peu paumé qui débarque dans la riche communauté de Newport Beach .
Pourquoi une telle question ?
Souvenez vous, c’était en 1990, c’était déjà sur la FOX, ça se passait déjà en Californie, Beverly Hills nous montrait comment deux gamins de la campagne se retrouvaient au milieu de gosses de riches.
Boisson, relations amoureuses, drogue, sexe, études, bals divers et variés, n’étaient qu’une partie des problèmes rencontrés par les différents personnages.
Des thèmes abordés dans la plupart des soaps... y compris dans The O.C.
Seulement voilà, si vous avez un peu suivi l’actualité télé US l’an dernier, ou plus simplement si vous nous lisez, vous êtes sans doute au courant que la série de la FOX fait l’unanimité à la rédaction, à tel point que même Hobbes, Phil, et Yaya, pourtant connus pour leurs goûts spéciaux (qui a dit mauvais ?) ont été conquis.

Alors, si d’un côté à EDUSA on n’aime pas trop ça les soaps (enfin, c’est ce qu’on dit) et de l’autre on applaudit, c’est que quelque chose différencie The O.C. des soaps « classiques ».
Mais quoi ?
C’est là qu’intervient la question du mois.
Et la réponse alors ?
Patience, patience.
Pour bien répondre à la question du mois, il est important de monter une argumentation claire et bien structurée... mais puisque malheureusement, ce n’est pas trop mon fort, on va se contenter de faire la liste de ce qui fait que tout le monde aime The O.C.
(THE B.G. : LE BACKGROUND)
A Newport Beach, tout le monde n’est pas riche, bien élevé et propre sur soi.
On peut être riche, mal élevé et propre sur soi. On peut aussi être fauché, mais bien élevé et propre sur soi. Ou...enfin vous voyez, quoi.
La série prend comme point de départ une petite soirée organisée par Trey et son frère cadet, Ryan, avec au programme vol et destruction de véhicule. Les deux délinquants se font vite arrêter par la police et mettre en prison... et c’est là que la vie de Ryan Atwood croise celle de la famille Cohen, et que la grande aventure commence.
L’idée de départ est donc plutôt simple : un gamin paumé est recueilli par un avocat au grand cœur et essaie de s’intégrer dans un monde qu’il ne comprend pas... et qui ne le comprend pas.
La première partie de la saison nous fait suivre l’insertion délicate de Ryan dans la riche société de Newport, qui tend à juger ses membres à la taille de leur portefeuille et au nombre de voitures occupant leurs garages, et non pas au nombre de voitures volées ou de coups de poings donnés.
Autant dire que pour Ryan, la mention Made in Newport n’est pas encore acquise...

(THE P.C. : LES PERSONNAGES CARICATURAUX ?)
Au hasard des soirées mondaines et autres escapades, Ryan et son nouveau "frère" Seth, le fils Cohen élevé au grain d’arabica par Lorelai Gilmore, croisent le chemin de Marissa, sa voisine alcoolique, Luke, son all-american boyfriend, ou encore Summer, la brune très blonde (mais très drôle !).
Au milieu de ces histoires, les parents des divers jeunes de la série mettent eux aussi la main à la pâte en vivant les uns après les autres des situations allant du loufoque (aller à une soirée sur les conseils d’une amie et découvrir qu’il s’agit d’une soirée échangiste) au dramatique (The Nana) ou les deux (Argh ! Belle-maman Nichol !!).
En bref, l’entourage de Seth Cohen est nettement plus intéressant que celui de Brandon Walsh.
(THE C.S. : LES CHOUETTES SOIREES)
Etalés de Août à Mai, les 27 épisodes qui composent la première saison ont pu coller, à peu de choses près, au calendrier réel. Ainsi, la série débute durant les vacances scolaires, puis on suit les différentes fêtes, de Thanksgiving à Chrismukkah, en passant par le jour de l’an, et ainsi de suite jusqu’au début des vacances d’été suivantes.

Si les fêtes traditionnelles ne suffisaient pas déjà, Ryan découvre très vite que le moindre prétexte est bon pour organiser une grande réception à Newport Beach. Défilé de mode, bal mondain, soirées à thèmes... autant d’occasions pour nous de rire ou d’être ému, et d’attendre avec impatience l’inévitable « punch time » qui mettra un point final à la soirée.
(THE R.C. : LES REPLIQUES CULTES)
« - J’ai perdu mon chien, dit Phil à Hobbes.
- Passe une annonce dans un journal !
- Mais il ne sait pas lire...»
CECI n’était pas drôle. Tout le monde sera d’accord avec ça. Cela dit, ces trois lignes me permettent de mettre le doigt sur un des principaux éléments qui fait la qualité de The O.C. : les dialogues.
Rapides, précis et accrocheurs, Josh Schwartz (créateur et principal scénariste de la série) et son équipe inventent des expressions à tour de bras, mettent les personnages en boite les uns après les autres, et leurs crée des gimmicks (à commencer par l’inimitable « Ewww » de Summer) qui restent dans les mémoires et donnent sa propre identité à la série.
Non content d’être très drôles, à la manière d’un Joss Whedon ou d’une Amy Sherman-Palladino, ils empruntent également beaucoup à la pop-culture et font toujours mouche. Encore une façon d’être immédiatement reconnaissable au milieu des soaps classiques.

(THE C.C. : LE COOL CAST)
Le cast et leur interprétation des différents personnages ne sont pas non plus pour rien dans l’alchimie idéale qui régne dans la série.
Ben Mckenzie et ses yeux de cocker, Adam Brody et ses attitudes parfois ridicules, Peter Gallagher, Kelly Rowan, parfaits dans le rôle des parents cools, Melinda Clarke, délicieusement garce ou encore Rachel Bilson, parfaite interprète pour une fille belle mais pas très fute-fute, mais très belle quand même, hein.
Ajoutons à ça une tripotée de personnages récurrents et de guests d’un épisode qui viennent apporter leur eau au moulin et on obtient un mélange détonnant.
Mischa Bar-qui ?
(THE R.M. : LA RECONNAISSANCE MEDIATIQUE)
Pour terminer, la série a été un véritable phénomène outre-atlantique, et ses créateurs en sont bien conscients. Avec des produits dérivés, livres, bandes originales, DVD, et j’en passe, The O.C. n’a pas attendu la seconde saison pour débarquer un peu partout, y compris dans bon nombre d’autres séries sous forme de petit clin d’œil au détour d’une réplique.
Pas bête, le créateur profite même du succès de la série pour proposer des guests musicaux de temps en temps, et compte bien faciliter leur apparition dans la saison 2.
Autant dire que la FOX est bien heureuse d’avoir trouvé sa nouvelle poule aux œufs d’or, qui va devoir affronter cette année les grosses machines de CBS et NBC...
Au final, c’est quoi la réponse à cette question ?
La réponse est bien sûr qu’il faut mieux vivre à Newport Beach, tout simplement parce que les gens y sont plus sympas, plus drôles, bien plus cools... et qu’ils n’ont aucun lien de parenté avec la famille Spelling.
Toujours est-il que la magie de Chrismukkah nous a touché, au point de nous rendre particulièrement attaché à la série, aux personnages et à leurs histoires, et qu’il était grand temps que tout le monde puisse savourer la première saison.
Car Josh Schwartz, créateur de la série, nous a prévenus :
« On en a tellement raconté l’an dernier qu’on a plus rien à dire cette année ! »