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Fringe - Critique de l'épisode 6 de la saison 3

6995 kHz: Pacey et le Cas du Recyclage de Nombres Maudits

Par Ju, le 12 novembre 2010
Par Ju
Publié le
12 novembre 2010
Saison 3
Episode 6
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Depuis le début de cette troisième saison de Fringe, j’ai l’impression d’avoir fait preuve de beaucoup d’enthousiasme, de bonne humeur, d’aprioris positifs, et de toutes ces qualités surestimées qui rendent les critiques aussi superflus qu’ils sont d’habitude prétentieux. Et pourtant, malgré ça, quelque chose ne fonctionnait pas dans 6995 kHz.

Je n’arrive pas exactement à mettre le doigt sur ce qui m’a dérangé dans l’épisode de cette semaine. Je ne l’ai pas apprécié autant que ce que j’aurais voulu.

Sur le papier, pourtant, il possédait tous les ingrédients qui font les bons Fringe. Ou presque, car si on avait un Walter très en forme, de la bonne science-fiction, et une vache, il manquait sans doute le « truc dégueulasse qui donne un peu envie de vomir mais qu’on n’arrive pas à lâcher des yeux ».

Le problème n’était donc pas dans la recette, c’est sans doute dans l’exécution que ça pêchait un peu. Et le meilleur moyen de faire le ménage entre les aspects réussis (ou non) de 6995 kHz, c’est sans doute de passer dès maintenant aux « Sept Trucs Plus ou Moins Cools de l’Episode Plus ou Moins Cool de Fringe de la Semaine ».

1 Les Nombres Maudits étaient Presque Cools

Too soon. Vraiment.

Cela faisait quelques épisodes maintenant (depuis le troisième de la saison, en fait), que la série ne nous avait pas offert une vraie introduction « What the Fringe ? ». En effet, pour une raison qui m’échappe, les deux épisodes précédents avaient un peu cassé la formule en nous offrant une scène avec les personnages réguliers avant de jouer la carte du mystère. Une hérésie.

Là, on retrouve quelque chose de plus classique. On ne comprend pas trop ce à quoi on assiste au départ, mais le résultat est efficace. Le seul reproche que je pourrais faire est qu’il manque peut-être un point d’exclamation à toute cette séquence. Des gens qui deviennent amnésiques, c’est bien sympa, mais ça n’est pas tout à fait la même chose que de voir un mec fondre ou un hybride humain-sanglier sortir des toilettes d’un avion.

Ceci étant, l’idée de la fréquence radio qui diffuse des codes incompréhensibles était plutôt bien trouvée. Et assez flippante, puisque ce genre de radio existe réellement. Sans rire. Je vous assure que je l’ai lu quelque part.
Je ne parle pas de diffusion de Nombres Maudits au sens le plus strict, mais bien de transmission qui tournent depuis des années et dont on ignore l’origine. Et non, je ne parle pas non plus des pubs interminables pour Carglass.

2 Les Sandwichs de la CIA sont Cools !

Concombre, fromage, et...

Vraiment, ça surprend encore quelqu’un que la CIA ait demandé à Walter de développer le sandwich parfait dans les années 60 ? Non ? Moi non plus.

À l’intérieur de ce sandwich merveilleux, cachés entre deux tranches de pain moelleuses... hmm... j’ai faim... des concombres, du fromage, et des avocats. Oui, des avocats. Ces mêmes avocats qui, comme on l’a appris plus tôt dans la saison, sont des légumes-fruits bien difficiles à trouver de l’Autre Côté. Coïncidence, ou vrai pilier de toute la mythologie de Fringe ? Je vous laisse décider !

Et non, je ne savais pas ce qu’était un « légume-fruit » avant de me lancer dans cette critique. Comme quoi, les séries télé, ça mène à tout. Et tant que j’y suis, voici la liste complète des légumes-fruits : aubergines, avocats, chayottes, concombres, courges, piments, poivrons, tomates, cornichons, courgettes, haricots verts, pois, et olives.

Hmm... J’ai faim.

3 Le Thermomètre Humain n’était Pas Cool...

... et en plus, il fuit !

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai trouvé le concept du message radio qui rend les gens amnésiques plutôt bien trouvé, encore plus quand les scénaristes ont eu la bonne idée de relier ça à la condition de Walter, dans une scène excellente.
C’est justement pour ça que j’ai été déçu quand cette idée intéressante s’est trouvée reliée à la mythologie de la série, et tout particulièrement à un shapeshifter. Exactement comme la dernière fois.

Ça ne m’a pas empêché d’apprécier l’épisode (je ne sais pas si j’ai été clair), mais 6995 kHz était sans doute un peu trop englouti par la mythologie pour nous offrir un tout cohérent. C’est clairement de la mise en place pour la suite, assez réussie, mais une mise en place trop évidente et trop académique.

Et oui, je réalise tout à fait que je deviens de plus en plus exigeant avec la série. Ce n’est pas ma faute, ils n’avaient qu’à pas s’améliorer autant. Au bout d’un moment, les scénaristes ne peuvent plus se contenter d’épisodes « simplement réussis ». C’est exactement la même chose que lorsque je m’appuie de plus en plus sur les photos dans mes critiques.

4 Le Concept des "First People" est Très Cool !

Ce système de classement s’appelle le "Gaston Lagaffe"

J’aime quand Fringe nous sort de nouveaux pans mythologiques sans prévenir. Le coup des réalités parallèles était apparu très discrètement, on voit où on en est maintenant. Là, il y a presque autant de potentiel dans ces « First People ». Ce serait très étonnant que ça ne soit pas relié d’une façon ou d’une autre aux Observateurs (l’écriture sur la machine enterrée est proche de la leur), mais comme on ne sait rien d’eux ou presque, ça ne retire pas grand-chose à ce nouveau mystère.

Sinon, à part ça, j’étais un peu déçu quand ils ont déterrés le bout de machine, à la fin de l’épisode. J’aurais préféré y voir un missile sous-terrain, comme dans la première saison, parce qu’ils étaient très cools et que je ne crois pas qu’ils aient été expliqués.

Ça sera pour plus tard. Pour l’instant, il faudra se contenter de Ramb... j’y viens.

5 Apparemment, le Recyclage n’est Pas Toujours Cool !

Pauvre Francie !

Ça faisait sans doute trop d’un coup.

Entre les Nombres Maudits, la Prophétie sur le parchemin, la Machine de Rambaldi à assembler pièce par pièce, le Phase Two, et Kevin Weisman en Monstre de la Semaine, le lien de parenté entre Fringe et les deux autres séries phares de Bad Robot ne pouvait pas être plus évident.

Alias et Lost, c’était bien. La plupart du temps. Mais si la semaine prochaine Olivia va retirer de l’argent au Crédit Dauphine, je risque de faire la gueule.

6 Les Vieux qui Fument des Joints sont Cools !

Ah, les vieux !

Les vieux, c’est cool. Et mystérieux. Encore plus quand ils nous offrent une très belle scène, comme celle que partagent Walter et Nina autour d’un joint.

La semaine dernière, je faisais remarquer que Walter me manquait beaucoup lorsque les épisodes se déroulaient de l’Autre Côté. J’ai l’impression que c’est la même chose pour les scénaristes, qui ont systématiquement compensé en offrant à John Noble beaucoup de choses différentes à jouer à chaque fois qu’on retrouve le vrai Walter.

En particulier, sa nouvelle relation avec Peter est plutôt réjouissante, avec une petite compétition scientifique (ce qui rend Peter immédiatement plus intéressant), et surtout avec un père qui veut protéger son fils des erreurs qu’il a lui-même commises. La science-fiction c’est bien, mais quand Fringe est au top (comme c’est le cas dans cette intrigue), elle nous offre mieux : de la science-fiction qui a des conséquences réelles sur ses personnages.

7 Vous savez ce qui est Toujours Super Cool ?

Allez, avouez, vous l’avez vu venir.

Plus de quarante minutes avant notre premier plan de la Statue de la Liberté. C’était donc ça, le vrai problème de l’épisode !

Ju