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Fringe - Critique de l'épisode 10 de la saison 3

The Firefly: Pacey et le Cas du Vrai Doc Brown

Par Conundrum, le 23 janvier 2011
Publié le
23 janvier 2011
Saison 3
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Ça commence à devenir lassant de dire chaque semaine « Ah Fringe, qu’est-ce-que c’est devenu bien, c’est incroyable ! ». Les enfants difformes, les monstres hérissons dans les avions, et les cadavres chantants commenceraient presque à me manquer.

Et ça n’est pas en faisant jouer une figure importante de ma jeunesse dans la série que ça va rectifier le tir.

What the Fringe ?

En pleine nuit, le personnel d’un hôpital découvre un patient somnambule discuter avec son fils. Rien de bien spectaculaire, me direz vous.
Oui, mais le fils est décédé depuis une vingtaine d’années. Encore une fois, rien d’exceptionnel pour Fringe.

Oui, sauf que le patient, c’est Doc Brown du deuxième meilleur film des années 80 après S.O.S. Fantômes, Retour Vers le Futur ! [1]

What the Fringe ?!?

S’il y a un reproche (enfin !) à faire à ce nouveau Fringe, c’est peut-être la faiblesse des scènes d’ouverture. Elles étaient particulièrement soignées et marquantes en mettant en scène le cas de la semaine particulièrement gore ou étrange. Ce n’est pas qu’elles soient mauvaises cette saison, mais en les couplant avec une scène avec les personnages réguliers de la série, elles perdent un peu de leur punch.

Cependant, elles ont le mérite de montrer que l’intérêt de la série ne réside pas que dans que l’affaire de la semaine, mais dans la relation entre le père et fils Bishop.

Flute, j’ai même réussi à trouver un aspect positif à mon reproche !

Ils ne peuvent pas le tuer, hein ?

La saga avec PasOlivia avait mis de côté un élément important de la mythologie de Fringe : les Voyeurs, ces chauves coquins qui aiment observer. Dans le cliffhanger de la semaine dernière, nous avons découvert qu’ils avaient un intérêt très particulier en Walter. Cette semaine, on apprend, qu’en sauvant Walter et Peter, l’Observateur a, comme Marty McFly, changé le cours du temps, et doit, comme Sam Beckett, réparer les erreurs du passé.

Pour cela, il fait croiser les chemins de Walter et de l’une de ses idoles, jouée Christopher Lloyd, Doc Brown lui même ! Il lui fait découvrir qu’en sauvant Peter, Walter et l’Observateur, par une série d’évènements impliquant de la pluie, une petite fille et une série de Joss Whedon, ils ont tué le fils de Doc Brown !

L’un des éléments qui me surprend dans cette nouvelle saison de Fringe, c’est que les révélations sur la mythologie ne sont pas plus nombreuses qu’avant, mais que malgré tout, les épisodes sont beaucoup plus efficaces. J’avoue m’être fait berner par l’épisode. Lorsque Walter pense condamner Peter en lui donnant les clefs de sa voiture, j’étais vraiment inquiet pour lui. Non seulement, la course poursuite finale était bigrement réussie mais le voir convulsionner après avoir bu le lait de Walter était aussi très éprouvant.
Je pensais qu’un des personnages principaux d’une série était vraiment en danger dans le dernier acte de l’épisode d’une série. Et ce, hors période de sweeps.

Fallait que ça arrive, regarder V commence à me ramollir le cerveau.

Et sinon, le reste de l’épisode ?

La scène finale de l’épisode précédent nous faisait la promesse tacite que Walter allait revenir sur les devants de la scène après avoir mis un peu de côté en début de saison. Et la promesse a été tenue. John Noble est toujours efficace quand Peter est en danger. Et il nous le montre encore une fois cette semaine quand on le voit supplier l’Observateur de lui laisser son fils, ou au téléphone avec Olivia quand Peter convulse.

Un autre élément impressionnant de l’épisode est la facilité avec laquelle les grands axes de la série sont gérés avec l’intrigue de la semaine. Malgré une intrigue principale avec un guest prestigieux qui aurait pu facilement prendre tout l’épisode, les autres grands éléments de Fringe sont abordés.

J’aime beaucoup la gestion de la tournure de la relation Peter-Olivia. Il est évident que Peter et Olivia ne pouvaient pas se mettre ensemble aussi rapidement. L’année dernière, Olivia cachait à Peter le fait qu’il venait d’une autre dimension, cette saison, elle en lui veut de s’être fait berner par PasOlivia. Ces éléments pourraient paraître comme des barrages pour faire durer le plus longtemps possible la tension entre les deux personnages principaux de la série. Mais les scénaristes s’en sortent plutôt bien, tant les arguments d’Olivia que ceux de Peter sont totalement compréhensifs et recevables. Il n’y a rien d’artificiel dans cette relation. Il y a un élément tragique dans cette relation qui ancre de plus en plus la série. Cependant, j’espère que l’allusion sur la difficulté d’être père faite par l’Observateur à Peter ne signifie pas que PasOlivia est enceinte. Ce serait tirer un peu trop sur la corde.

Et si Doc Brown, Peter en danger, Walter qui réalise l’ampleur des conséquences d’avoir sauvé son fils, Olivia qui commence un dialogue avec Peter ne suffisaient pas, on nous glisse même une allusion à la grande prophétie rambaldienne de la série. En effet, contrairement à ce que Walter pensait, l’Observateur n’était pas intervenu pour le sauver, mais pour prouver aux Voyeurs que Walter sera prêt à sacrifier Peter le temps venu.

Attention, à force de faire monter la sauce aussi bien que cela, alors que nous sommes qu’à la mi saison, les scénaristes devront faire un sacré bon boulot pour être à la mesure des nos attentes pour le final.

Conundrum
P.S. Et pendant ce temps, Astrid va au supermarché.
Notes

[1Et ouais, fallait pas me laisser écrire la review , Ju !