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Fringe - Critique de l'épisode 9 de la saison 3

Marionette: Pacey et le Cas de Little Miss Frankenstein

Par Conundrum, le 12 décembre 2010
Publié le
12 décembre 2010
Saison 3
Episode 9
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Avec le retour du Fringe old school, nous étions en droit de penser que la série allait redevenir celle que l’on regarde en surfant sur Internet, en faisant son ménage, en réfléchissant à une solution au conflit israélo-palestinien ou en regardant une autre série sur Archos.

Même si l’intrigue de la semaine n’était pas spectaculaire, j’ai pris plaisir à regarder cet épisode… en m’avançant sur mon boulot. Mais ma concentration était également repartie entre les deux. Une première pour un Fringe Old School !

What the Fringe ?

Dans une gare un homme trébuche sur le parapluie d’un autre. Arrivé chez lui, il est pris de vertiges et s’évanouit. A son réveil, il découvre avec horreur, qu’il est est attaché à une table d’opération et que l’homme au parapluie lui a fait une ablation du cœur.

What the Fringe ?!?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m’a fait très plaisir de voir une entrée en matière classique sans réguliers, bien gore avec un mystère intéressant. Et me faire sourire devant un homme à la cage thoracique ouverte et à qui on vient de lui retirer le cœur, il n’y a que Fringe pour faire ça.

ANNA TORV, PRE-SI-DEN-TE !

Cet épisode a fait disparaître ma plus grande crainte de ce post AlterFringe. A savoir, que maintenant qu’Anna Torv n’a plus qu’une Olivia à incarner, sa prestation allait devenir aussi tiède que lors des premières saisons.

C’est tout le contraire qui s’est produit. Je pensais que le principal conflit qui viendrait de la réaction d’Olivia quand elle apprendra que Peter avait une relation avec son double et qu’il ne s’est pas rendu compte que ce n’était pas elle. Du coup, les scénaristes m’ont surpris à deux reprises. La première est que cette confrontation ne traine pas en longueur, elle a lieu cette semaine. J’avais peur de me retrouver dans une situation similaire à l’an dernier où Olivia savait que Peter n’était pas de ce monde et gardait le secret.

La confrontation et ce qui en résulte sont très réussis. En revanche, ce qui m’a impressionné, c’est que, juste avant que Peter lui annonce qu’il s’était rapproché de PasOlivia, Olivia commence à lui avouer qu’elle réalise qu’elle a peut être raté sa vie. Après avoir vu à quel point PasOlivia était épanouie et avait une vie riche, la comparaison avec sa propre vie était rude.

Cela donne encore plus de force à la trahison de Peter et une autre dimension au personnage d’Olivia. Elle en devient plus vulnérable dans une scène très réussie avec Astrid, mais aussi beaucoup plus complexe. Olivia a toujours été une femme droite, forte et honnête. Mais en quelques épisodes, on nous l’a montré en danger, implorant pour sa vie, sous couverture, victime, héros, et maintenant en colère, trahie et pleine de rancœur. Dans une de ses reviews, Ju disait que c’est dommage qu’on en sache plus sur PasBroyles que sur le Broyles. [1] C’est vrai, mais c’est encore plus vrai pour Olivia. Certes, on connaît son histoire, mais on l’a toujours connu sous cet aspect froid et réservé qui faisait que, même lors de sa déclaration d’amour à Peter dans le finale, elle ne véhiculait pas l’émotion nécessaire. Après deux saisons, il est agréable de voir Olivia baisser sa garde et mettre en avant sa personnalité.

Hmm, et l’intrigue, dans tout ça ?

Nous avons le droit à un cas remis au goût du jour de Frankenstein. C’est une intrigue efficace qui, l’année dernière, aurait donné un épisode moyen de Fringe. Mais après ce début de saison 3, la série bénéficie d’une nouvelle dimension. Je n’ai jamais rien attendu de Fringe, c’était une série très moyenne avec des moments brillants. Mais maintenant, elle bénéficie d’un capital sympathie que je ne lui ai jamais accordé par le passé.

C’est peut-être pour cela que j’ai trouvé le cas réussi, visuellement très flippant et surtout qui résonne bien avec l’intrigue personnelle de la semaine. Olivia explique à Peter que même Russo, l’homme qui recherchait tous les bénéficiaires d’une donneuse d’organes pour les récupérer et la ramener ainsi à la vie, savait que sa créature en vie, n’était pas la femme qu’il aimait dans un parallèle évident mais très efficace.

Il reste une scène finale assez déstabilisante où un Observateur annonce la mort prochaine de Walter. Et, là, j’aime beaucoup. Walter avait été mis un peu de côté au profit d’Olivia et Peter, ce qui m’allait très bien surtout que le traitement de Walternate m’avait un peu déçu. Mais savoir que le prochain arc sera centré sur lui me fait très plaisir. En effet, même si chacun des trois réguliers est aussi important, avec les relations tendues entre Olivia et Peter, Walter est, à nouveau, le personnage qui lie tous les autres : Peter est son fils/interprète, Nina est sa subordonnée, Astrid est son assistante, et Oliva et Broyles le cadrent dans ses enquêtes.

Fringe nous fait de belles promesses pour la suite avec la confrontation entre les deux mondes et les deux Olivia et un Walter en danger. Et avec un épisode très classique et sans gimmick, Fringe me met très confiant pour la suite.

Ça fait bigrement plaisir.

Conundrum
P.S. Et pendant ce temps, Astrid fait le café, et Gene, le lait.
Notes

[1En parlant de Broyles, il est intéressant de noter le parallèle avec Olivia. Lorsqu’il cherche à en savoir plus sur son double, il découvre qu’il avait la vie que notre Broyles aimerait avoir. Et là encore, un personnage froid et distant laisse transparaitre des émotions.