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Fringe - Critique de l'épisode 11 de la saison 4

Making Angels: Pacey et le cas du Professeur de Mathématiques Maléfiques

Par Conundrum, le 9 février 2012
Publié le
9 février 2012
Saison 4
Episode 11
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Je n’ai jamais fait confiance à mes professeurs de mathématiques. Les professeurs de biologie ont le privilège de torturer des adolescents mal dans leur peau avec des cours d’éducation sexuelle. Mon professeur de physique-chimie a eu l’admiration de toute ma classe de première lors d’une démonstration de distillerie amateur d’alcool.

Cette semaine, Fringe répond à une question qui a hanté mes années estudiantines : à part un profond déséquilibre psychologique et/ou une personnalité qui affirme un penchant vers les arts occultes, qu’est-ce-qui pousse quelqu’un à devenir prof de maths ?

What the Fringe ?!?

Avant de parler du « What the Fringe ?!? » de la semaine, il faut qu’on adresse le problème du Previously on Fringe.

Alors, je ne sais toujours pas si nous avons à faire a des dimensions parallèles aux dimensions parallèles que nous avons appris à détester, tolérer, aimer puis douter de, ou s’il s’agit de nos dimensions modifiées par la kelleyrisation de Peter, mais une chose est sûre : les scènes que l’ont nous montre dans le montage d’introduction viennent d’événements qui ne se sont pas produits comme ils nous sont décrits. Du coup, dès les premières secondes de l’épisode, me voilà déjà désarçonné.

Cet épisode commence bien !

Sinon, nous avons le droit à un What the Fringe ?!? plutôt efficace. Une homme apprend qu’il est atteint d’un cancer traitable à 95%. Lorsqu’il attend le bus, un homme asiatique, donc mystérieux, lui adresse la parole. Visiblement, la victime de la semaine n’a pas regardé les émissions d’investigations de TF1, TMC ou de M6 sinon, elle aurait gazé cet étranger d’origine étrangère qui, du fait de son aspect étranger, lui voulait obligatoirement du mal.

Bref, cet asiatique étrange mystérieux lui annonce que son cancer ne va pas répondre au traitement et qu’il va mourir dans une lente agonie. Un bus passe, et notre victime de la semaine est seule sur le banc morte de la tête au pied.

What the Fringe ?!?

Ben, voilà, on pourra pas dire que Carole Rousseau ne l’avait pas prévenue.

AstroFringe

Me voilà bien embêté.

Lors du dernier Ma Semaine à Nous, j’expliquais que j’avais du mal à m’impliquer dans cette saison de Fringe parce que les personnages que l’on suit, Peter excepté, ne sont pas ceux de notre série et vont probablement disparaître lorsque nos versions vont revenir. Hé bien, cette semaine, j’ai vraiment aimé l’épisode de Fringe grâce au traitement de ces personnages, Peter excepté.

PasAstrid a du mal à faire le deuil de son père et décide d’aller confronter son alter ego sans en aviser sa direction. PasOlivia part à sa recherche dans l’autre dimension. Pour la première fois depuis le début de la série, un personnage décide d’aller à la rencontre de son alter ego pour un intérêt personnel. Les interactions Olivia - PasOlivia ont, jusque là, toujours été liées à des missions bien précises. Il est particulièrement judicieux que cette démarche d’une honnêteté simplissime vienne de la version autiste du personnage le plus propre de la série.

Certes, on ne sait rien d’Astrid, mais comme dans la scène finale de l’épisode, elle nous a toujours donné l’image d’une jeune femme douce, calme et posée qui arrive à assimiler et gérer tous les cas horribles auxquels elle est confrontée chaque semaine. J’imagine qu’une raison importante vient du fait que les scénaristes n’ont jamais vraiment cherché à étoffer le personnage. Mais (et là je pense que cela vient principalement de l’actrice) Astrid est un personnage effacé mais attachant, alors que ce n’est pas un rôle très facile. C’est un personnage pris pour acquis dans la série tant pour son audience et que pour les personnages. Il suffit de voir la réaction de PasBroyles lorsqu’il explique que PasAstrid a traversé le portail.

J’ai beaucoup aimé tout ce qui a touché à cette intrigue. C’était une idée intelligente qui prouve que l’Asperger de PasAstrid n’était pas juste un gimmick cool à donner à une version alternative d’un personnage peu important. Cela met en avant l’importance de la relation Walter - Astrid et donne une dimension plus profonde au personnage. Ce qui fait que j’ai autant aimé cet épisode c’est qu’il traite d’une caractéristique universelle d’Astrid. Dans cette version de Fringe ou la version au générique bleu, c’est la même chose. La présence de Peter dans la vie d’Astrid ne change rien au personnage. Astrid et PasAstrid sont les seuls personnages de la série qui ne sont pas touchés par le Ctrl+Alt+Suppr de la série.

Dans le même ordre d’idée, j’ai aussi beaucoup aimé la relation PasOlivia - Walter. Contrairement à ce que j’ai pu lire sur le forum, je n’ai pas de problème sur le fait qu’on ne sache pas ce qui s’est passé dans cette dimension. Les grandes vérités sont les mêmes : Oliva a été kidnappée, PasOlivia a infiltré notre version de Fringe. La trahison que ressent Walter est vraie dans les deux cas. Ce qui est adressé dans cet épisode, encore une fois, n’a pas trop d’impact avec les variations de l’intrigue entre les deux versions de Fringe. Du coup, j’ai réussi à m’impliquer sans problème et à être, une fois de plus, impressionné par le double jeu d’Anna Torv cette semaine.

En revanche, que moi, téléspectateur qui recherche peut-être sur Internet pour trouver une adresse de confiserie de qualité à Paris, en visionnant l’épisode ne me pose pas trop de questions passe encore, en revanche, j’ai un gros problème avec Peter qui semble s’en moquer encore plus que moi. Peter devrait poser des questions, par simple curiosité ou au moins dans le cadre de ses recherches pour retourner chez lui. Le fait de ne pas vouloir adresser les différences majeures entre les deux lignes de temps met en avant une fainéantise des scénaristes qui m’a beaucoup agacé.

Et c’est bien dommage parce que ça me permettrait sûrement d’apprécier encore plus ces versions ambres de nos personnages, surtout qu’on a l’air de passer beaucoup trop de temps dans cette dimension.

Ah oui, l’intrigue de la semaine montre que la source du pouvoir des Voyeurs, c’est les maths.

Trippant comme révélation !

Conundrum
P.S. Et pendant ce temps, Lee nous prouve que, quand il n’est pas là, on s’amuse beaucoup plus.