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Fringe - Explication de l’épisode 19 de la saison 4

Letters of Transit: Pacey et le Cas des Voyeurs... du Futur !

Par Ju, le 21 avril 2012
Par Ju
Publié le
21 avril 2012
Saison 4
Episode 19
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Il y aurait pas mal de choses à dire sur les réussites et les points faibles de la saison 4 de Fringe, tant sur ses épisodes que sur la façon générale dont elle a été construite. N’importe quelle autre semaine aurait été parfaite pour s’y mettre et en parler sérieusement. Mais pas aujourd’hui, non, pas quand les scénaristes ont décidé de passer sans prévenir au premier épisode de la saison 5.

Elle parle de quoi alors, cette cinquième saison ?

What the Fringe ?!?

Nous sommes en 2036, et la Terre a été envahie par les Observateurs.

Trop énervés d’avoir apparemment détruit toutes les ressources de la Terre en l’an 2609, ils sont revenus dans le passé pour prendre le contrôle du Monde, imposer la mode du combo costume / chapeau / crâne rasé, et apparemment voler nos femmes.

Un plan diabolique

L’épisode suit donc les aventures de Simon et Etta, deux résistants dans un Monde occupé, tentant tant bien que mal de survivre dans cette dystopie totalitaire digne de toutes les meilleures dystopies totalitaires que vous avez pu voir dans n’importe quel film de science-fiction à bas budget.

Clichés, clichés, clichés

Autant le dire tout de suite, Letters of Transit ne brille pas vraiment par l’originalité du monde qui nous est proposé.

Dans l’idée, on s’approche assez d’Epitaph One de Dollhouse, puisqu’on est plongé dans un futur imparfait avec de nouveaux personnages. Mais là où la série de Whedon s’était inspirée de tous les clichés des mondes post-apocalyptiques, Fringe s’inspire ici de tous les clichés des mondes totalitaires.

Big Brother is watching you

Les Observateurs sont des nazis à peine dissimulés (ils ont même changé la couleur du manteau de leur chef, au cas où le parallèle n’était pas assez appuyé). On a le droit à une histoire classique d’invasion, de résistance, et de collaborateurs, introduite par un texte solennel sur fond noir qui fait terriblement penser à... plein, plein de films. Les passants ont des tatouages. Les gens portent des traceurs, les Voyeurs posent fièrement sur des affiches en noir et blanc, et j’en oublie.

En bref, le trait est très appuyé, c’est un peu ridicule par moments, mais malgré tout ça, j’ai du mal à en vouloir à des scénaristes qui ont eu l’idée géniale de faire crier « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! » à Walter Bishop.

Fun, fun, fun

Car oui, malgré ces réserves, c’était vachement bien !

Au départ, j’étais un peu surpris que Fringe nous refasse le coup du futur apocalyptique, si peu de temps après le très mauvais final de la saison 3. Mais, en définitive, c’était une très bonne idée. Non seulement le futur est mieux défini ici que dans The Day We Died, mais en plus on n’a plus du tout l’impression de suivre une histoire artificielle et sans conséquence.

Je pense que l’une des réussites de cet épisode est d’avoir mis en scène des personnages immédiatement sympathiques. Avoir engagé Henry Ian Cusick dans le rôle de Simon était une idée brillante pour nous le faire apprécier rapidement (Desmond & Penny 4 Eva !), mais ça ne s’arrête pas là. Simon et Etta ont de la personnalité, ils ont une relation intéressante avec Walter, et ne se contentent pas de faire de la figuration en attendant le retour des vrais personnages.

Brotha !

Quant à Etta, de son vrai nom Henrietta Bishop (la pauvre), je n’avais pas vu venir qu’elle était la fille de Peter et Olivia. A posteriori, oui, c’était vraiment évident. Parce que j’ai déjà vu plein de séries dans ma vie et que j’aurais dû deviner immédiatement. Parce qu’elle est blonde et a des pouvoirs magiques comme sa mère. Et parce qu’ils nous disent (en plaisantant) que Walter est son grand-père au milieu de l’épisode !

Je devais être fatigué...

Le début de la saison 5 ?

Donc oui, j’ai trouvé cet épisode très divertissant, pas exempt de défauts mais bien foutu, et ça me suffit largement. Mais... c’était quoi, exactement, cet épisode ?

Très clairement, Letters of Transit est le premier épisode de la saison 5, dans l’hypothèse où Fringe est renouvelée. C’est la seule explication possible à l’introduction de toutes ces nouvelles intrigues et de ce nouveau statu quo, alors qu’il reste énormément d’éléments à résoudre avant la fin de la saison (et, potentiellement, de la série).

Je ne parle pas uniquement de David Robert Jones et des univers parallèles. Non. La vérité, c’est que j’attends surtout le retour de la meilleure invention de toute la série : les Super Porcs Épics Volants !

Rha !

Car oui, la semaine prochaine et pendant les trois épisodes restants, on oublie toutes ces histoires d’invasion des Observateurs pour retourner aux intrigues de la saison (et aux Porcs Épics Volants). On oublie les révélations et les questions posées par cet épisode...

What the Fringe ?!?

... et on fait comme si l’intrigue de s’était pas arrêtée pile au moment où elle devenait intéressante. Avec un méchant Walter, une main de William Bell, une Olivia disparue, une Astrid dans un train, et une réunion père-fille qui arrive à être touchante en trente petites secondes.

La seule question qui reste est de savoir ce qui a pris aux scénaristes de proposer cet épisode maintenant, et pas simplement en guise de final de la saison 4.

Sérieusement, What the Fringe ?

Ju