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Happy Endings - Double dose d’Happy Endings dès dimanche !

No-Ho-Ho: Tout le monde il est beau. Tout le monde il est beaucoup trop gentil.

Par Conundrum, le 3 janvier 2013
Publié le
3 janvier 2013
Saison 3
Episode 7
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« Chaton ». C’est ainsi qu’on peut surprendre des membres de la rédaction s’interpeller.

Je me rappelle [1] d’une époque pas si lointaine que cela, où les voisins de Casa pErDUSA pouvaient entendre un violent «  S’il n’y a pas de The X-Files dans cet article, je me désolidarise de ce top 10 » ou un plus direct et plus fort « Ugly Betty, c’est de la merde !!! » à un membre qui voulait mettre en avant ce qu’il avait aimé du pilote.

Aujourd’hui, on se parle avec des « Mais bien sûr que je peux te laisser cette critique, Chaton ».

Cette tendance « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil » se retrouve aussi à la télévision. Qu’ils soient Gays ou tout simplement des Guys, on nous montre qu’il suffit juste d’un peu d’amour pour être « with kids ». Matthew Perry s’est fait plein de nouveaux amis qui l’aident à faire le deuil de sa femme. Même les extra-terrestres ne cherchent plus à nous exterminer ou nous envahir, ils veulent juste être de bons voisins. Et si un vétérinaire se montre un peu hargneux et caustique [2], il voit sa comédie déprogrammée de l’antenne. A la rédaction, comme à la télévision américaine, il fait bon vivre.

Fort heureusement, Happy Endings est revenu.

Lors du premier épisode de la saison 3 de Happy Endings, Penny tombe dans les escaliers d’un gratte-ciel et se retrouve le buste plâtré. Ses cinq autres amis se moquent d’elle tout au long du prégénérique, et pendant que je séchais mes larmes de rire, une partie de moi se demandait si les personnages n’étaient pas un peu trop méchants.
C’est vrai, ils passent une grande partie de leur temps à se moquer ou se manipuler les uns les autres. Tellement anesthésié par cette vague de comédies gentilles, je commençais à remettre en cause l’une de mes comédies préférées. Puis, comme pendant toutes mes périodes de doute, je me suis retourné vers cette période magique des années 90 et son lot de séries qui m’ont marqué et fait mon éducation sérielle.

Just Shoot Me ! était l’une d’entre elles.

Si Seinfeld vient à l’esprit lorsque l’on pense aux comédies garanties 0% bons sentiments, je lui ai toujours préféré Just Shoot Me !. Pour ceux qui ne connaissent pas, Just Shoot Me ! est une comédie d’un des créateurs de Modern Family diffusée sur NBC, qui suivait le quotidien d’un journal de mode. Et j’aimais trois choses dans cette sitcom : la bêtise de Jack et surtout voir Wendie Malick et David Spade se moquer du reste de la distribution. Si la série s’est rapidement perdue avec une intrigue amoureuse malvenue et imposée par la chaîne en saison 3, toute sa méchanceté n’effaçait jamais l’esprit de camaraderie qui régnait à la rédaction du magasine.

Même si j’ai beaucoup aimé Partners, j’ai du mal à voir pourquoi les deux personnages sont si proches, entre eux et avec leurs conjoints. Je ris devant la série, mais je ne vois pas trop d’alchimie dans n’importe quelle combinaisons du quatuor de la série.
Il est très difficile pour une série qui ne roule pas sur un moteur facile du bon sentiment, de vendre ses personnages et les relations qui les lient aux téléspectateurs. La famille est un concept de comédie facile, on peut balancer n’importe quel archétype de sitcom dans n’importe quelle combinaison sans expliquer à son public pourquoi ses personnes partagent leurs vies.

Just Shoot Me ! et Happy Endings réussissent ce tour de force de jouer sur le bon mot un peu méchant dans un bon état d’esprit. Dans une moindre mesure, Don’t Trust The Bitch in Apartement 23 est aussi dans cette même optique. Pas une seule fois on se demande pourquoi June de déménage pas. Tout comme on comprend pourquoi Max n’a pas été la victime d’un complot meurtrier de le part des camarades et pourquoi Maya restait au sein de Blush. Ce n’est pas une mince affaire de pouvoir justifier tant de méchanceté sans aliéner son audience.

Cette saison, le gang de Happy Endings connait son premier essoufflement majeur. Après un premier épisode plutôt réussi, la série a connu un petit passage à vide. Mais les deux derniers épisodes diffusés donnent bon espoir quant au reste de la saison. [3]

J’affectionne particulièrement le parc de sitcoms de cette saison, il y a de nouvelles comédies prometteuses qui ne me font pas regretter le départ de The Office et de 30 Rock. Cependant, je dois avouer que le retour d’Happy Endings a idéalement complété ce lot qui manquait un peu de piment.

Et en plus de cela, les Bluth devraient venir en renfort rapidement.

Conundrum
Notes

[1Oui, encore un billet nostalgique, faut vous y faire, tout était mieux avant.

[2et surtout pas très drôle

[3Et on ne peut malheureusement pas en dire autant pour Don’t Trust The Bitch in Apartement 23.