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Ma Saison à Moi - Critique de l'épisode La de la saison La

Saison à Iris: Cuvée 2008-2009 : Quelle horreur

Par Iris, le 10 août 2009
Par Iris
Publié le
10 août 2009
Saison La
Episode La
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Paradoxalement, la première année que j’aurai passée à pErDUSA, qui aurait dû être remplie de découvertes, aura été la plus pauvre télévisuellement.
Les deux dernières saisons, je regardais tellement de séries que j’avais du mal à me rappeler de chacune d’elles sans prendre note de ma progression dans un carnet rouge étiqueté, pourquoi pas, « A heartbreaking work of staggering genius » ; cette année ce fut loin d’être le cas, et pire encore, celles que j’ai appréciées se comptent sur les doigts d’une main.
Je suis sûre que je pourrais m’amuser à imager ce tragique revirement en trouvant une comparaison sordide impliquant la vie sexuelle et sentimentale de Tomemoria, mais le coeur n’y est pas, cette saison télévisuelle m’a trop déçue.

Alors à la place, je me contenterai de disséquer mes activités de cette année, en en profitant pour écrire des phrases bien trop longues et utiliser beaucoup trop de parenthèses, et vous donnerai le secret qui m’a permis de ne pas sombrer dans un quasi-alcoolisme encore plus prononcé que celui qui était mien auparavant.

It’s just a fond farewell to a friend who couldn’t get things right

Cette année, j’ai laissé tomber des séries, à la pelle. Pour certaines d’entre elles, j’en aurais presque un peu honte si j’étais capable de penser à d’autres que moi (comme par exemple tous ceux d’entre vous, enfin, vous quatre, au fond, qui chaque trois semaines vous jetiez sur ma review de Pushing Daisies. Je sais que je vous manque. Pardonnez-moi.), pour d’autres, au contraire, je considère que c’est un formidable pas en avant.

Adieu aux pétasses de Wisteria Lane, adieu aux torses poilus de Nip/Tuck, adieu à la pâle copie de Bret Easton Ellis qu’est Hank Moody, et adieu à toi, Vincent Chase, puissent tes yeux démoniaques et ton sourire irrésistible ne jamais me faire me perdre à nouveau dans les méandres d’Entourage.

Que ce soit, dans l’ordre, parce qu’elle étaient restées depuis trop longtemps bloquées dans une zone grisâtre, à mi-chemin entre l’intérêt et le désintérêt, que j’ai eu la flemme de la regarder, que son niveau était tombé trop bas, ou tout simplement parce que mes pulsions obsessionnelles se sont déplacées sur mon voisin, qui lui a l’avantage d’être bien réel et de sortir ses poubelles tous les jeudis soirs à 22h36, en faisant une proie bien plus facile qu’une starlette Hollywoodienne à la peau mate, je crois que je peux affirmer que je ne regrette aucune d’entre elles, et que l’an prochain, lorsque des gens crieront au génie devant un ou deux de leurs épisodes, je serai suffisamment forte pour ne pas retomber dans leurs filets.

Must. Be. Strong.

Il y a aussi des séries dans leur première saison que je n’ai pas jugé utiles de continuer, mais celles-ci étaient tellement dispensables que je ne m’en souviens même pas, pour la plupart, ou qu’elles provoquent en moi des spasmes incontrôlables quand j’y repense. Et même une série que j’aurais bien aimé pouvoir regarder, mais qui s’est amusée à faire arriver un acteur qui me terrifie tellement que je n’ai eu d’autre choix que de l’abandonner lâchement.

Kings, ça semblait pas trop mauvais, mais McCaulay Culkin, c’est Le Mal.

I try to discover a little something to make me sweeter

Bon attention, je ne dis pas que cette année a été uniquement mauvaise.

Breaking Bad, par exemple, a confirmé son excellence. Qu’on se penche sur l’esthétique (le neuvième épisode, où Walt et Jesse sont bloqués dans le désert, m’a coupé le souffle sur pas mal de ses plans), sur l’évolution des personnages, ou sur la trame générale de la saison, il est bien dur de relever des points noirs.
Le traitement infligé au personnage de Jesse, notamment, m’a particulièrement touchée.
On a véritablement l’impression que les scénaristes s’amusaient à lui faire entrapercevoir une possibilité de bonheur, pour mieux l’enfoncer ensuite, et nous à la fois. Son idylle avec Jane, qui commençait d’une manière très douce, avec juste deux chaises et des mains qui se joignent, s’est achevée dans une atmosphère on ne peut plus glaçante, et la mort de Krysten Ritter est, bien avant la scène de la baignoire de la saison dernière, le moment qui m’aura le plus choqué de la série.
Parce qu’elle est froide, que je me suis sentie à la fois happée dans l’action et totalement impuissante, et que j’y ai vu un personnage pour lequel je ressentais au mieux une forme d’affection, au pire de l’empathie, l’an dernier, atteindre le point culminant d’une lente ascension dans l’inhumanité.
En effet, depuis le début de la saison, Walt se transforme en, n’ayons pas peur des mots, un gros connard antipathique.

Evil eyes ! Evil moustache ! Evil ears !

Dans la manière dont il traite sa femme, pour commencer, mais aussi dans sa relation avec Jesse, lui ordonnant de tuer, et lui donnant tous les torts. Et dans cette scène où il laisse Jane mourir, je me suis demandée quelles pouvaient être ses motivations. Était-ce uniquement de protéger leur secret ? Avait-il peur qu’elle continue sur sa lancée, et qu’elle le fasse chanter chaque fois qu’elle manquerait d’argent ou de came ? Ou, un peu plus noble, avait-il compris que le seul moyen pour Jesse d’envisager une remontée, c’était de toucher le fond ?
Quelles que soient les raisons qui l’ont poussé à agir comme ça, il amorce enfin un revirement en prenant soin de son acolyte, et ce n’était pas trop tôt.
Comme beaucoup, je n’ai pas aimé les dernières secondes de la série, mais le fait que Jesse se rende en cure de désintoxication et que Skyler quitte Walt pourrait peut être permettre de changer un peu la routine qui semblait s’être installée cette saison.

Également dans les dramas, United States of Tara a connu un démarrage assez prometteur, mais sur lequel je ne me prononcerai pas trop, histoire de pouvoir détruire la série d’un "Je le savais dès le début" qui ne soit pas totalement de mauvaise foi (comprendre : contre lequel vous n’ayez aucune preuve), si elle se foire lamentablement en saison 2. Parce qu’on est comme ça, à pErDUSA.

Accidentally in love

Du côté obscure de la force, celui des sitcoms, The Big Bang Theory a fait un bond dans mon estime. Le "couple" Penny / Sheldon fonctionne à merveille sur moi, et il m’est absolument impossible de résister à une série dans laquelle Summer Glau apparaisse (oui, je sais, je n’ai toujours pas regardé The Sarah Connor Chronicles, et j’assume parfaitement).

En ce qui concerne la série dont je suis une des dernières défenseurs ici, How I Met Your Mother, les personnages commencent un peu à évoluer, et la saison prochaine pourrait être intéressante, même si je redoute de ne plus voir Barney en séducteur invétéré.
Je persiste à dire que c’est, occasionnellement, très marrant, et ce même si on ne saura probablement jamais qui est la génitrice de ses deux gosses. Oui, c’est le concept de la série, mais étant donné que c’en est aussi la partie la plus minable, je pense que je pourrai m’en passer. Enfin, tant que j’ai ma dose de Neil Patrick Harris.

J’ai abandonné pendant quelques semaines The Office, avant de mieux y revenir, et j’ai eu raison. L’arc final, avec la Michael Scott Paper Company, m’a conquise, et m’a réconciliée avec Steve Carell, dont le personnage m’insupportait.
Voilà, trois lignes consacrées à cette série, c’est suffisant.
C’était pas mal, mais il ne faut pas abuser, elle a encore du chemin à faire avant de revenir à l’époque où elle était ma sitcom préférée.

En parlant d’ex, cette année s’est achevée la série Scrubs telle qu’on la connaissait (enfin, il paraît) et même si le finale n’était pas parfait, j’ai tout de même eu un petit pincement au coeur en me rappelant des premières saisons.
Elle aura eu beau tomber très bas, au point que je ne l’aie pas regardée pendant deux saisons, elle a su remonter son niveau, et j’ai confiance pour l’an prochain, moins de Zach Braff étant comme tout le monde le sait la solution à pas mal des grands problèmes de ce siècle (les poussées d’urticaire provoquées par Scrubs, Natalie Portman dans des films quand même un peu moyens, et la faim dans le monde, pour ne citer que les plus médiatisés).

Zach, je ne te tire pas mon chapeau ! Ha-ha-ha....hum.

Another Saturday Night, to get the feeling right

Ma découverte à Moi qu’elle est bien, ça a été le Saturday Night Live. Poussée par l’effervescence provoquée sur le chat de la rédaction par chaque nouvelle émission, et par la chronique de Drum, je me suis décidée à en regarder un. Puis absolument tous ceux que j’ai pu trouver, ce qui, je trouve, en dit beaucoup sur la qualité du show (et sur mes tendances compulsives, mais chut).
J’ai été amusée devant les changements opérés dans le cast au fil des années, et même si je regrette de ne plus y voir certaines têtes (Amy Poehler est le premier exemple récent qui me vienne à l’esprit), le plaisir que je ressens chaque semaine devant ma télévision, lui, ne varie que peu.
J’ai beau être un peu déçue, et ce assez fréquemment, par la qualité et surtout le choix des invités musicaux, qui restent selon moi un peu trop prévisibles et "tout public" (ce qui est assez logique vu l’émission, vous me direz), il y a parfois de bonnes surprises, comme cette année la venue de Phoenix.
Tous les sketchs ne sont peut être pas du même niveau, voire parfois un peu agaçants, mais si il y a bien un segment qui ne me déçoit jamais, c’est le Weekend Update.
La paire Seth Meyers / Amy Poehler fonctionnait déjà à merveille, mais je trouve que Seth s’est encore amélioré depuis le départ de sa collègue. Alors qu’à l’époque où ils étaient deux, il semblait manquer de rythme, le fait de se retrouver seul lui a permis de trouver ce qui m’a paru être une vraie dynamique, et un timing comique qui fait toujours mouche de mon côté.
Le format de news remaniées et brièvement commentées, et le jeu de Seth, me font systématiquement mourir de rire, et m’ont même donné envie de m’intéresser à l’actualité américaine afin de pouvoir mieux comprendre chacune des réflexions.
Ce que je n’ai pas fait, il ne faut pas déconner, mais quand même.

The biggest lie

Oui oui, je sais, je vous avais dit que je vous donnerai Mon Secret pour survivre à la médiocrité crasse qui a touché pas mal de programmes cette année, et je ne vous avais pas menti.

Vous êtes prêts ?

Les comics.
Bon, je sais, ici c’est un site sur les séries et tout et tout, mais quand même. Gizz vous parlera sûrement de télévision pas-américaine, je vous parlerai de pas-télévision américaine. Surtout que, si je m’en fie à mes superpouvoirs (ce que le commun des mortels appellent l’intuition, la réflexion, ou encore l’intelligence quasi-surnaturelle), c’est ça qui a en partie ruiné mon année télévisée, en me rendant beaucoup plus exigeante.
Je n’aborderai pas le sujet des comics Buffy, dans lesquels, même s’ils ne sont pas fondamentalement mauvais, j’ai un peu de mal à complètement me plonger.

On vous avait déjà parlé ici du travail de Brian K. Vaughan, incluant ce qui restera probablement mon comics préféré, Y : The Last Man. De par son rythme exemplaire, ses personnages très attachants, et surtout son humour, le style n’est pas sans rappeler ce que Whedon peut faire. Je ne m’étendrai pas trop dessus.
Sachez juste qu’il est excellent, d’un bout à l’autre, et qu’étant donné qu’une adaptation au cinéma est en cours, il faut absolument que vous vous mettiez à la lecture de cette merveille dès maintenant, pour pouvoir dire d’un air détaché quand elle sortira "Y : The Last Man ? Oui, j’ai lu le roman graphique il y a quelques années. Très très bon, c’est tellement dommage ce qu’ils en ont fait... Comment ? Tu as aimé ? Tatata, ce n’est pas grave, on fait tous des erreurs" en exultant interieurement.
Oui, je sais, j’ai des rêves un peu bizarres.

Changeons radicalement de style. D’un comics relativement tout public, et facile à lire, on va se diriger vers celui qui met en scène mon désormais nouveau mentor, Spider Jerusalem.
Spider Jerusalem, donc, est le "héros" de Transmetropolitan, comics (et attention il faut le dire très vite) postcyberpunk écrit par Warren Ellis.
Ancien journaliste adulé par le public, parti s’exiler en montagne parcequ’il n’en pouvait plus de la vie citadine, il se retrouve obligé, par manque d’argent, de retourner dans The City, et de reprendre son ancien boulot.
Outre son personnage principal absolument génial, qui passe son temps à se droguer, à fumer, à jurer, et à tenter d’ouvrir les yeux d’une masse idiote qui avale tout ce que les médias veulent lui faire avaler, le comics aborde une foule de thèmes plutôt noirs, allant des dangers que peuvent représenter les avancées scientifiques, à la prostitution infantile. Le tout toujours avec un ton très juste, et gardant un côté ultra touchant.
Les graphismes, également, collent parfaitement à l’histoire qu’on nous sert, et on se surprend à fouiller du regard une planche, à observer chacun des personnages d’une foule, qui fourmillent, et à relever des détails amusants dans l’arrière plan.
Là où les premiers volumes pêchent un peu par leur absence de fil rouge, Transmetropolitan finit vraiment par prendre son envol. En le lisant, on ne peut s’empêcher d’espérer une adaptation en série, sur HBO (ça, c’est la phrase qui justifie mes divagations).

Restez éveillés, c’est presque terminé

The end is the beginning

Cette année, ça a aussi été, entre autres, Weeds, Dexter, House, ma découverte de Flight of The Conchords, beaucoup d’épisodes de Buffy et d’Angel, et une nouvelle semi-intégrale de Veronica Mars.
L’année prochaine, rares sont les nouveautés qui m’intéressent vraiment. Il y a beau y avoir une série musicale, Glee, la seule chose que j’attende vraiment est la suite de Dr Horrible’s Sing Along Blog... sans savoir quand on pourra en profiter.
Je peux déjà vous annoncer que, pour cause de manigances internes et de tableaux bilans, les chances que je regarde Supernatural sont très élevées.
En attendant, je me lance dans une intégrale de Once & Again, un peu perturbée par la vision d’une Evan Rachel Wood pré-adolescente, mais avec beaucoup de plaisir, et comme toujours quand je vois la qualité de ce qui se faisait avant, un brin d’amertume.

Iris
P.S. Mais juste un brin, hein.