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Ma Saison à Moi - La Saison à Lyssa - Edition 2006-2007

Saison à Lyssa: Edition 2006-2007

Par Lyssa, le 15 juillet 2007
Par Lyssa
Publié le
15 juillet 2007
Saison La
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La saison 2006-2007 sera peut-être inoubliable quant à la mort de toutes ses séries. Studio 60, mort né, Gilmore Girls, Veronica Mars, 20 Good Years, Andy Barker, Rome... Autant de bonnes séries désormais enterrées, la plupart sans avoir connu de longévité.
C’est un peu nul comme introduction, oui, mais c’est tout ce que je trouve à dire. Comparée à Feyrtys, ceci dit, je me sens chanceuse. Pour le reste, vous avez qu’à lire, bande de feignasses.

ALLEZ HOP, AU PARADIS !
Ou en Enfer, ou aux Enfers, ou dans la poussière, selon votre (pas) religion. On est comme ça, ici.

Studio 60 on the Sunset Strip

Je n’étais - et ne suis toujours - pas d’accord avec mes camarades de pErDUSA. Et je peux le dire en ayant vu la période Sorkin de The West Wing : Studio 60 on the Sunset Strip est une bonne série. Peut-être pas la meilleure de tous les temps, peut-être pas la meilleure de la saison (promis, un jour, je regarderai Friday Night Lights), mais c’est un bon show. La critique de la télévision est intéressante et malgré quelques dérapages - rattrapés soit dit en passant dans le dernier épisode -, le casting et la réalisation rattrapent très largement les quelques faiblesses d’écriture.
Il est clair que la série s’est essoufflée sur la fin, voire même dès sa moitié de saison. Les doubles voire triples épisodes n’étaient pas une bonne idée, et la partie sur l’Afghanistan était mal cernée. Ceci étant dit, les coulisses de la télévision ont été clairement et intelligemment montrées et défendues, avec subjectivité parce qu’il ne pouvait pas en être autrement et parce qu’il n’en a jamais été autrement, ni dans Studio 60, ni dans The West Wing (Dois-je vraiment vous rappeler l’arrivée des méchants Républicains Men in Black ?), ni dans aucune série. On ne peut pas blâmer un créateur de série télévisée de donner une mauvaise image de la real-tv, il défend son bout de pain, il donne son avis. Je ne suis pas d’accord avec lui - et encore, il aurait fallu qu’il développe son idée : quelle real-tv déteste-t-il vraiment ? Quel est son point de vue, de fond en comble ? Ce sujet ne se résout pas en trois épisodes - mais ç’aurait été hypocrite de ne pas aborder la télé réalité.

Eloges et défense étant faites, je peux avouer que Drum m’a convaincue sur un point. Mais c’est normal, il est musulman, je suis une fille, il m’oppresse pour dire ce qui va suivre.
Studio 60 aurait peut-être mérité d’être davantage centré sur le travail de Jack Rudolph, même si Bradley Withford et Matthew Perry (Aaaaah, Matthew Perry !) sont parfaits, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.
Rudolph est pleinement conscient des désavantages, et même des côtés méprisants, de son job. Oui, il répond aux publicitaires qui mangent les cerveaux des citoyens. Oui, il est sous la pression des Grands de ce monde, comme on dit. Pour autant, il n’est pas dénué d’humanité (roh, c’est beau) et encore moins de sens.
Jack n’est pas adorable, il n’est pas kromeugnon, il est simplement entre deux chaises et il l’est avec grande intelligence et grande clarté. Un peu comme Beigbeder, mais en trois fois plus classe, parce qu’il a bien plus de poids dans la société et dans le paysage culturel. Le pire, c’est que je le dis sans l’hypocrisie ambiante dès qu’on s’attaque à Beigbeder : "Le vil s’attaque au système en en profitant, aucun intérêt, brûlons-le.". (C’est pas le sujet ? Non, ce n’est pas le sujet mais c’est Ma Saison à Moi. Maintenant, pour citer Cavanna, veux-tu bien sortir de ma parenthèse ?)

Concernant plus précisément le series finale de Studio 60, je m’en veux. J’ai cru que le fait que Danny éteigne la lumière signifiait qu’il avait enfin une vie, contrairement à Matt qui l’allume. Or, j’ai lu sur Internet (tv.com, pour ne pas le citer) qu’il s’agissait de la "ghost light", que l’on n’éteint jamais dans un studio de télévision, sauf s’il s’agit de la fermeture définitive. Jolie fin, certes, mais alors que l’on m’explique ce petit jeu Danny l’éteint/Matt l’allume. Parce que s’il s’agit simplement de montrer une complémentarité ou un truc du genre, je dois dire que je trouve ça... ben, un peu pourri.

Un peu comme ma déformation à toujours finir mes critiques élogieuses par l’insignifiant détail qui m’a rendue malade. Mais je me soigne. A corriger ce défaut, pas à tout aimer bêtement.

Gilmore Girls

C’est fini, et je ne pleurerai pas. Gilmore Girls a été pendant longtemps ma série number one, et restera probablement l’une de celles que je recommanderai aux amis. Lorelai et Lauren Graham, Emily et Kelly Bishop resteront des personnages et des actrices pour qui j’ai une affection toute particulière et que, malgré tous les "Fuck me Santa fuck me Santa fuck me Santa" qu’elles pourront réciter, je suivrai avec attention.
Je pense avoir tout dit sur Gilmore Girls (pour preuve mon gros retard dans mes reviews, davantage du à mes trois ans de critiques qu’à un désintéressement quelconque), il ne reste finalement plus qu’à tirer mon béret au talent des scénaristes et des acteurs qui, sept ans durant, ont su m’accrocher avec vigueur.
Une série à voir et à revoir, même si l’on s’aperçoit peu à peu de la décomposition du punch initial. Gilmore Girls fait partie de ces programmes à qui l’on peut pardonner un peu tout et n’importe quoi (avec un minimum de recul, tout de même) tant elle est juste adorable. Dans tous les sens du terme.

Veronica Mars

Palme d’or de la déception. Entre une héroïne à claquer la plupart du temps, un shipperisme complètement démodé (démoder un shipperisme en trois ans, c’est fort) et des intrigues scindées en mille morceaux, la CW a réussi à faire perdre à Veronica Mars son âme.
Aurait-il été plus judicieux d’annuler Gilmore Girls et de laisser Veronica faire son bout de chemin, avec sa propre identité, plutôt que de modifier sa charte en fonction des téléspectateurs de Gilmore Girls ? Sur le plan de la créativité, certainement. Sur le plan financier, on voit aujourd’hui la grosse boulette : il était certain que Gilmore Girls arrivait à sa dernière saison, alors que Veronica avait encore une chance de se voir renouvelée pour une quatrième année.
Du coup, on n’a plus rien !
Wouuuuh, on est trop des winners !

LE RETOUR DES VIEUX
Retour on ne peut plus éphémère, ceci dit. John Lithgow, Jeffrey Tambor et Andy Richter sont partis rejoindre Patrick Duffy et Paul Reiser sur leur île. Ils jouent à la belote, ils boivent du pastis, ils se combattent en répliques cultes, ils attendent avec impatience l’arrivée de Bradley Withford et ils se font des soirées Dirty Dancing (mais ils ont d’abord coupé les scènes de Kelly Bishop).

20 Good Years

Je suis encore en deuil, il est beaucoup trop tôt pour moi pour en parler.
Annuler une série avec Tambor et Lithgow, les dirigeants de la chaîne viennent de faire leur apparition sur ma liste des « Gens qui Méritent la Mort ».

Andy Barker, PI

Eh bien figurez-vous ma bonne dame que c’est Joma qui avait raison. Oui oui. Après avoir pensé que le pilote était une catastrophe sans nom, pas drôle et indigne d’Andy Richter, il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour réaliser que la série était à prendre au troisième degré et pour applaudir son petit côté Truman Show. C’est loufoque, c’est absurde, je vous laisse le choix de l’adjectif mes petits loups, ils mèneront tous au fait que c’était réussi.

JE SUIS BIEN EMBETEE

Beauty & The Geek

Je suis bien embêtée avec ce programme. J’ai adoré, j’attendais les épisodes avec impatience, c’est, je pense, un bon exemple de la real-tv qui vaut le coup d’être vue, pourtant Beauty & The Geek ne m’a pas vraiment motivée pour regarder d’autres émissions du même acabit (gentillette/drôle/scénarisée/humble). Je préfère encore et toujours une série moyenne à une très bonne real-tv. Pression du travail ? Pression de la société ? Conditionnement par la critique des journalistes ? Je ne sais vraiment pas qui blâmer pour cette obligation pernicieusement insinuée dans mon esprit de ne pas regarder trop de real-tv et de lui préférer la fiction traditionnelle. Je me sens vieille et has-been, du coup. Dans deux mois, je jetterai mes San-Antonio, mes Labro, mes Loisel, et je remplirai ma bibliothèque de Pléiade, Racine et autres somnifères.
Et comme j’y tiens, à Dard et à mes blondes écervelées, on va dire que c’est la faute de Nicolas Sarkozy. Il est bien pratique, ce président passe-partout.

Dexter

Je suis également bien embêtée avec Dexter. Les héros à la cape bleue qui ne pensent qu’en bien, les méchants toujours punis mais qui ont toujours une bonne excuse, c’est lassant. En voyant arriver Dexter sur notre petit marché, je me suis dit que le moment était venu d’un héros absolument immoral, pour qui tuer est juste un plaisir.

Je crois que j’aurais dû le dire aux scénaristes avant qu’ils ne finissent de rédiger le pilote et de développer toute la psychologie du personnage en 50 minutes. Le premier épisode passé, presque tout Dexter est expliqué, notamment par une voix off dispensable.
Restent un récit bien ficelé, des acteurs doués et une narration sympathique, mais il me semble que la psychologie de Dexter aurait pu donner à la série un pan plus lourd (si j’ose dire), moins « Le héros est méchant absolument méchant mais on va vite passer au fait qu’on a un très bon récit à raconter histoire de pas trop choquer. ». Beaucoup d’amis m’ont dit que c’était un peu gore quand même - je trouve que les scénaristes auraient réussi à être plus vicieux avec une explication plus lente.
Et je sais que les créateurs ne pouvaient déroger à cette fin de la saison 1, livre oblige, mais c’était un tout petit peu prévisible.

J’ai passé un très bon moment à regarder la première saison, mais Dexter ne fera pas partie de ces séries que je re-regarderai.

CA MARQUE

Rome

Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo, Marc Antoine, Pullo.
Nus à un moment ou à un autre.
J’adore cette série.
Qui est très intelligente, malgré (oui, malgré) son énorme budget.

The OC

J’avais complètement abandonné The OC dès le début de sa deuxième saison, lassée par le jeu de plusieurs acteurs (concrètement, seul Benjamin McKenzie échappait à ma haine) et par l’essoufflement visible des storylines.
Je ne pensais pas pouvoir revenir à une série comme The OC. Il me semblait impossible qu’après avoir franchi une telle ligne, les scénaristes puissent revenir à un programme aussi drôle et décalé qu’avant. Il m’aura fallu l’équation « L’épisode de The OC, il était trop bien » pendant deux à trois semaines de la part de mes collègues plus une semaine de vacances pour me motiver à reprendre.
C’est ce retour vers une série, un retour définitif, qui me semble être le plus représentatif de la quatrième saison. Après deux saisons dont j’ignore la qualité mais dont je n’ai entendu que du mal, cette ultime année semble sortie de nul part, avec un personnage, Taylor, qui nous fait nous demander comment l’on a pu vivre sans elle auparavant !
Une série qui réussit à faire revenir à elle des téléspectateurs perdus, je trouve ça preuve d’une humilité et d’un talent rares.
On peut donc apprendre de ses erreurs, même à la télévision ! Incroyaaaable...

Ugly Betty

Vaste sujet que Ugly Betty, pour laquelle je me bats corps et âme depuis quelques mois au sein de la rédaction. Si j’arrive à me dépêtrer de mes saletés de reviews de Gilmore Girls, je pourrais même me charger de la moche brune l’année prochaine. On y croit, yeah.
En deux mots, la série m’a cette année complètement conquise en démontrant qu’elle possédait la base de tout bon programme : des scénarii maîtrisés, des acteurs qui gèrent leurs personnages, des rebondissements « crédibles » (autant qu’on puisse utiliser cet adjectif dans Ugly Betty) et compagnie.
Mais surtout, la série possède tout une réflexion. S’arrêter à « Ugly Betty démontre que la beauté est à l’intérieur » est simpliste. Betty n’est qu’au mieux un personnage principal, certainement pas un héros, encore moins une figure féministe (« Non parce que tu vois, je suis moche mais je suis intelligente, donc je suis féministe ». Mmh mmh...). Des personnages comme Alexis, qui se sont littéralement battu pour devenir une femme, sont bien plus conséquents.
Mais je garde ma critique pure pour l’année prochaine. Ca s’appelle du teasing, mes enfants.

LA CATEGORIE DE CEUX QUE JE SAIS PAS OU LES METTRE AILLEURS
... et "Comédies bonne et mauvaise", c’est naze comme titre.

How I Met Your Mother

Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ca me fait rire, toutes les semaines, je ris devant How I Met Your Mother, toutes les semaines, j’attends le prochain épisode.
De Robin jusqu’à Barney, le quota cool est rempli, et je n’oserais même pas éjecter Marshall et Lily, qui permettent finalement d’équilibrer le groupe. De fait, le problème ne vient pas de ces personnages, qui sont plutôt réussis dans leur fibre amoureuse et fusionnelle sans tomber dans la guimauve, mais des acteurs. Je continue de lancer des pierres à Alysson Hannigan, toujours aussi feignasse. A côté du personnage de Robin, elle est bien fade.

Scrubs

Il faut partir maintenant, monsieur.

COOOOMME D’HABITUDE

Avec ma manie d’être jeune - disons, plus jeune, sinon ils vont vite me frapper -, je rattrape plus ou moins calmement mon retard sur les classiques. Cette année, j’ai capturé les DVD de Frasier à Drum (Non mais promis, je les rends bientôt !) et les épisodes de The West Wing, saison 1 à 5. Comme quoi, je suis la seule à ne rien regarder seule (vous suivez ?), mais je rattrape. La qualité, la quantité, tout ça...

The West Wing

Par contre, c’est difficile de débarquer avant vingt ans de retard et de dire quelque chose de nouveau, surtout lorsqu’il s’agit de The West Wing. Permettez que je vous endorme deux minutes, juste deux, pour soulager ma conscience et citer les acteurs - Martin Sheen, épouse-moi -, la réalisation, les scénarios, cette capacité à mettre sur le tapis de grands sujets sans en donner forcément la réponse miracle, et douze mille autres choses tout aussi incroyablement incroyables. Même pas peur du pléonasme.
The West Wing, ça marque l’Histoire des séries. Celle avec un grand H. Parfaitement.

Frasier

Toujours écouter Drum. Tou-jours. De Third Rock jusqu’à Happy Family en passant par Runaways (« Alors c’est l’histoire de gamins qui apprennent que leurs parents sont vilains, du coup ils... Runawaaaaay !!! »), Drum est toujours de bon conseil !
C’est donc avec une confiance entière que j’ai volé ses DVD de Frasier. Deux mois plus tard, j’en suis à la saison 4 et conquise.
Le problème, c’est que dans quelques mois, je vais le détester de m’avoir fait découvrir toutes les sitcoms classiques qui font que la comédie est aujourd’hui un genre sclérosé. Déjà, je regrette John Lithgow. Déjà, je regrette les rires enregistrés. Pour le moment, ça va, j’ai encore plein de saisons de Frasier devant moi, et probablement d’autres sitcoms qui m’attendent, mais quand plus rien de tout cela ne sera là, qu’est-ce que je vais devenir ?
Drum, l’ami aux cadeaux empoisonnés.

LES 2 SERIES QUE J’ATTENDS LE PLUS
Il n’y a même pas de quoi faire un top 3, c’te lose...

Pushing Daisies

Du nouveau ! Du frais ! La seule bande annonce d’ABC me rend hystérique à l’idée de la rentrée. L’esthétique semble être magnifique, sensée, gnagna, tout ce qu’on veut, elle semble surtout être inédite, propre à la série, nouvelle. L’histoire paraît bien menée, en tout cas elle est clairement intéressante. Les acteurs sont bons, et les créateurs ont un passé sinon joli du moins rigolo à leur actif. Surtout, à en juger par la bande annonce (mais si, on peut juger une série sur trois minutes !), l’histoire d’amour détourne les règles du « On ne sera jamais ensemble tu comprends c’est trop compliqué » pour préférer quelque chose à la fois plus tordu mais aussi plus mignon. Oui, mignon. J’ai dit « mignon ». Parce que c’est bien la première fois que je me suis retrouvée à dire « Aaaawww » devant un trailer. Faire accrocher quelqu’un aux personnages en trois minutes, c’est quand même fort de café.
On peut imaginer le concept limité, la série s’essouffler en deux saisons, je m’en fiche : Pushing Daisies, saalèrdetrtoduballon.

Private Practice

Kate Walsh roule des pelles à Tim Dely après s’être consolée des malheurs de sa vie en regardant Chris Lowell gambader torse nu-muscles saillants (une planche de surf, c’est lourd ?). Ca me suffit. Surtout quand on voit à quel point les réalisateurs de Grey’s Anatomy se sont éclatés à filmer la belle rousse (on les comprend), on se dit qu’avec Private Practice, ça va être orgasmique.
Et puis, contrairement à d’autres, « Private Practice », ça me fait rire.

Lyssa
P.S. Martin Sheen, Bradley Withford, je reviens !