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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°10: Semaine du 13 au 19 novembre 2006

Par la Rédaction, le 20 novembre 2006
Publié le
20 novembre 2006
Saison Semaine
Episode Semaine
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Rashida Jones est en couleurs et à l’honneur de cette dizième édition de Ma Semaine à Nous. En couleurs, pour faire plaisir à Ju, et à l’honneur, parce qu’elle est la formidable Karen de la non moins formidable série The Office (comme le disent si bien Blackie et Ju). Egalement à l’honneur cette semaine, The O.C., le Daily Show, la langue française, Ugly Betty, Show Me the Money, et une curieuse manifestation de l’entité "Jomo", le Joma de Bizarro World.

#1. All we need is blood
La petite série adaptée par James Manos Jr (autrement dit, le Dexter sans laboratoire) se bonifie au fil des épisodes en ne cédant jamais à une formule répétitive, après un démarrage qui mettait déjà la barre haute. Plus la fin de cette première saison approche et plus la série brouille les pistes au fur et à mesure que de nouvelles apparaissent, augmentant d’autant plus ma fascination pour cette œuvre singulière. Semblant être au départ concentrée sur la personnalité de Dex, éveillant notre curiosité sur les origines de son trauma l’ayant amené jusqu’à l’inspecteur Harry Morgan, elle s’est vite dirigée sur sa relation présente avec le Ice Truck Killer, les interrogations quant à sa nature même variant constamment. Alter ego, nouveau mentor ou âme sœur ?

Pour ma part, je reste sur l’idée qu’il s’agit d’une femme, interprétant les infos apportées par Tucci comme des preuves supplémentaires de son talent pour cacher son identité. Surtout, cette perspective me fait davantage travailler les méninges que les autres, puisqu’elle me fait tout revoir sous un nouvel angle depuis la première minute. Au-delà des activités sadiques de nos (supposés) tourtereaux, la série se transforme ainsi en une énorme romance parsemée de jeux de séduction, dont j’attends fébrilement le baiser final au son des violons. Notre anti-héros va-t-il enfin connaître l’expérience des sentiments avec son âme sœur ? A-t-il réellement besoin de son double ou peut-il connaître l’amour avec Rita ? Vaut-il mieux être identiques ou complémentaires ? Les deux à la fois ?

Alors que je me demandais comment une série mi-policière mi-horrifique arrivait à séduire un grand public en général frileux dès qu’on le sort du schéma simple Bien/Pas Bien, j’ai réalisé que Dexter n’abordait finalement que les mêmes éternelles questions existentielles. Et c’est sûrement pour cela que je l’aime, parce qu’il n’est pas si éloigné de nous qu’on voudrait nous le faire croire.
J’attends donc la conclusion avec impatience, en partie, je l’avoue, afin de pouvoir hurler moi aussi des « J’avais raison ! » et piquer sa couronne de champion du Toudevinage à Tigrou. En toute modestie, évidemment.
Blackie


#2. Show Me The Money
Le choc de la semaine !
J’ai du passé la moitié du programme bouche bée et yeux écarquillés...
Pourtant rien de bien original dans le nouveau jeu d’ABC. Même la Veronica de la saison 3 aurait été capable de résoudre le mystère de sa création : c’est Deal or No Deal rencontre Dancing wtih the Stars à la sauce Denny Crane.
Et c’est...
Il n’y a pas de mot pour décrire cette expérience ! Il faut la vivre !

Je suis juste capable de décrire le début de l’émission.
Denny appelle le premier candidat : un gars qui se présente comme le plus grand fan du monde de Shania Twain, sanglé dans son ‘murse’ (‘it’s a male purse, a m-urse !’).
...
Denny lui présente ses co-aninmatrices : ‘I don’t know if you’ll be interessed but there’s 13 beautiful dancers up there’
...
et expose les règles du jeu : ‘You need a dancer with your answer !’
...
et paf, une musique techno d’il y a quinze ans démarre, et tout le monde se met à danser dans une espèce de Macarena de strip club, y compris le candidat et Shatner.
...
Première question.
Première bonne réponse.
Shatner : ‘We should celebrate, let’s salsa !’
Beum, la boîte à rythme se déclenche à nouveau, les cameras tournent dans tous les sens et, pof, re-tout le monde danse.
...
Deuxième question.
Shatner : ‘What foreign country was the first to grand marriage status to same sex couples ?’
If you don’t know that...
There’s no heaven !’

Candidat : ‘Hmm... Amsterdam is in Netherlands or Denmark ?’
Beum, musique !!
Crane devient tout rouge et explique qu’il ne doit pas choisir ‘the.... Killer card ‘ !

Comme ça pendant une heure et demie... Forcément, le premier candidat repart avec 600,000 $, c’est l’hystérie collective dans le public et sur scène, forcément le deuxième se ramasse du début à la fin et repart sans rien !
C’est...

Vivement mercredi prochain pour le deuxième !
Jéjé


#3. A New Hope
Cette saison, le Daily Show fête ses dix ans d’existence. A l’occasion, les potes de Jon Stewart ont préparé plusieurs best of retraçant les... meilleurs moments... de l’émission. Le Best of de cette semaine avait pour thème « les inventions », et nous offrait une rétrospective réjouissante de toutes les meilleures découvertes du Daily Show en matière d’invention à la con. Entre la ceinture de chasteté pour Hommes, le gaydar, les boutons à pression pour moumoute, ou le préservatif à cornet de glace (qui conserve toutes les sensations d’une glace normale !), une conclusion, et une seule, m’est apparue comme évidente : non, tout n’a pas encore été inventé. De quoi donner un nouvel espoir à tous les Géo Trouvetou de la planète. Enfin... au moins à ceux qui regardent le Daily Show.
Ju


#4. Welcome back, Gros Thon
La version américaine de The Office s’est tellement démarquée de l’originale que je n’ai absolument pas vu venir la fusion de nos deux tribus, comme cela avait été le cas avec la bande à David Brent. Il faut dire que je m’étais habituée à l’éloignement de Jim, finissant par ne pas souhaiter son retour afin de garder Karen et Andy sous le coude. J’en étais même venue à encourager Roy dans sa tentative de reconquête, tandis que mon shipperisme changeait de bord (comment doit-on les appeler maintenant ? Jaren ? Karim ?). Et pourtant, cette fusion est la meilleure idée de la saison. Plus de gens à l’asile qu’est Scranton, c’est plus de complications dans des relations amoureuses déjà très compliquées et autres rivalités diverses et variées. Pam ne s’est jamais autant retrouvée coincée entre les envies et rejets des hommes alentours, tandis que la bataille entre Andy et Dwight promet un maximum de conneries en perspective. Bon retour à Scranton !
Blackie


#5. Aïe laïque ouaine ze tivi choz spik Fraineche
Et pas simplement parce que je suis chauvin, que je pense que la langue française est la plus belle langue du monde et que Paris est la plus belle ville du monde...
Mais également parce que quand ça commence à parler français dans une série, ça n’annonce que du bon !
Un « Tou mé manques, Mo-nique » dans Desperate Housewives, et voilà la série repartie comme en 40, comme s’il n’y avait eu que les dix premiers épisodes de la saison 1 de diffusés.
Une Taylor qui revient de La Sorrrbonne marrriée à Henrrrri Michel, et voilà que Newport Beach redevient drôle et pétillant.
Un « Leopold, tou as l’aiirreuh d’un gangster », et la seule série regardable sur un enlèvement devient Kidnapped.
Une Lorelei qui passe son temps à dire « Bonjour House » et « Au revoir House », et la saison 7 pantouflarde de Gilmore Girls prend enfin... Heu... Oui, il faut toujours une exception qui confirme la règle !
Il n’empêche ! Veronica et les gens de Dunder Mifflin, il est de temps de vous mettre au français !

Montrré moaaa l’arrrrgent !
Jéjé


#6. The Shipper Strikes Back
Forcément, avec un titre comme ça, Joma va encore trouver le moyen de râler, et de dire que le seul intérêt de The Office est son couple vedette, et que c’est la seule raison pour laquelle on aime la série, et que lui il ne regarde pas et qu’il a bien raison et que Tigrou a des goûts de merde. Une déclaration bien entendue exagérée.
Sauf en ce qui concerne le Tigre.
N’en déplaise à Jom’, l’épisode ultra long de cette semaine était très, très drôle. Mais je ne vais pas vous parler de ça, non, je vais parler de Jim et Pam ! Oh, c’est bon, hein. Un épisode très difficile à regarder pour le shipper que je suis, tant les deux personnages semblent s’être perdus. Les non-dits se mettent vraiment en travers de leurs retrouvailles, et... c’est bien fait pour Pam. Je n’en suis pas encore au même point que la plupart de mes collègues, qui semblent tous s’être rangés du côté de Karen, mais je suis bien d’accord pour dire que ce qui arrive est la faute de Pam, et qu’il faut qu’elle paye. Cette garce.
Heureusement qu’Andy (du Daily Show, tiens) semble être le parfait ajout comique au couple Michael/Dwight, le prétexte idéal à plein de situations inexplorées et potentiellement hilarantes. Parce que la série est drôle. Hein, Jom’.
Ju


#7. Il paraît qu’on a tous droit à l’erreur.
Ouf, Betty n’est pas irrécupérable ! Après le septième épisode, on pouvait se demander si les scénaristes, sous une overdose de Nip/Tuck, ne s’étaient pas dit "Hey, si on franchissait la limite avec laquelle on joue sans arrêt et qui fait que la série évite le ridicule pour être géniale ?". Le monde de Betty entrait alors violemment en contact avec la luxure, donnant un rejet assez impressionnant. Betty en devenait à claquer : alors que certains pourraient râler contre le mépris des employés de Mode, la protagoniste en avait un bien plus douloureux contre les palaces. Un mépris qui la transformait en pauvre fille (pour reprendre l’excellent terme de Jéjé) sans aucune once d’humour. Au moins à Mode, ils sont horribles, mais ils sont drôles.
Du coup, les scénaristes se sont sûrement flagellés toute la semaine pour réussir à nous donner un épisode de meilleur qualité. Et ça marche, grâce à un traitement tout particulier des diverses familles de la série. Une idée pourtant risquée puisqu’il suffit d’un faux pas de la part des acteurs pour nous empêcher de nous identifier ou d’avoir une quelconque compassion. Là, l’interprétation d’Ana Ortiz (Hilda) est juste ce qu’il faut pour que la scène prenne toute son ampleur et pour que le côté "Bouhouhouh, c’est trop injuste d’en vouloir à Betty" colle parfaitement à l’univers de la maison.
Et puis, même si ç’avait été catastrophique, Martha Stewart et Marc en robe haute couture étaient là pour rehausser le niveau !
Lyssa


#8. Return of the Sex Jedi
Si vous m’accordez deux minutes supplémentaire, je vais vous expliquer pourquoi la série que j’ai attendue avec le plus d’impatience cette semaine est The O.C.... sans déconner.
J’adore Battlestar Galactica et The Office, j’aime de plus en plus Heroes, et ma relation avec Veronica Mars est compliquée, mais malgré ça, cette semaine je n’ai attendu vraiment que le retour de Rachel Bilson et ses potes de Newport Beach. Et de Survivor, aussi, mais c’est une autre histoire.
Qui eut cru l’an dernier que The O.C. reviendrait à un niveau équivalent à la saison 1 ? Parce qu’il s’agit bien d’une renaissance. Autant il y avait plusieurs épisodes réussis l’an dernier, autant aucun n’approchait du niveau des quatre premiers épisodes de cette saison 4. Le season premiere était agréable sans plus, les trois suivants une vraie montée en puissance tant du point de vu dramatique d’humoristique.
Faut-il y voir un lien avec le départ de Mischa Barton de la série ?
Evidemment ! Une fois Marissa partie, sa personnalité de merde et ses intrigues à la con avec elle, la série a vraiment retrouvé ce qui lui manquait : des personnages aux relations travaillées, et son humour.
Rachel Bilson et Melinda Clarke sont parfaites en premiers rôles, et le traitement de leur intrigue est irréprochable. Autumn Reeser confirme le bien qu’on pensait d’elle en saison 3, et apporte avec Taylor un personnage à la fois drôle, complètement décalé, et attachant.
En bref, la série a retrouvé son ton, son rythme, et son humour. Un dernier tour de piste réussi avant l’annulation très probable de la série.
Ju


#9. Where is my mind ?
Par une anomalie temporelle j’ai bien failli ne pas faire de MaSàN.
Heureusement mes sidekicks, Jéjé et Ju, furent là pour me ramener à temps avec une De Lorean (tant qu’à faire autant aller jusqu’au bout de la référence). Me voilà donc à regarder rapidement un max de truc pour vous en parler avec mon manque de talent habituel.
Et pour une fois, tenez-vous bien, je suis presque en phase avec le reste de la rédaction.

Première chose, la diffusion des inédits d’Out of Practice m’a confirmé, comme à Jéjé d’ailleurs, qu’Out of Practice était une très bonne sitcom. Les gars de Frasier savaient y faire, et ce n’est pas leur fantastique boulot sur les derniers épisodes de Desperate Housewives qui dira le contraire.

Ben tenez, parlons de Desperate Housewives.
Le travail de sape du vil Ju avait fini par accomplir son œuvre en fin de saison 1, et j’avais lâché la série en début de saison 2. Et puis Jéjé, et Tigrou (qu’une admiration secrète me force à critiquer à tout va) m’ont convaincu de regarder à nouveau. Et là bang ! Quel talent ! Non, sans déconner. Tout le monde se doutait bien que le triangle avec les Scalvo devrait se terminer un jour et étant donné que Bree avait tout balancé au personnage de Laurie Metcalf, ça ne pouvait que se finir mal à Wisteria Lane. Mais la puissance de l’écriture a su balayer ces quelques facilités, habituelles de la série.
Sacré Tigrou, qui eut cru qu’il pouvait avoir raison. Néanmoins ce n’est pas parce que, secrètement, j’envie son immense talent que je suis prêt à aimer Ugly Betty, faut quand même pas déconner.

En parlant de déconner, je suis ébahi de voir que Gilmore Girls a su éviter tous les clichés possibles pour son épisode sur la France. On a jamais été autant aussi bien représenté à la télé US. Ca c’est la marque des grandes séries quand même.

Autant j’ai du mal en public à accorder du crédit à Tigrou, autant je me dois de dire haut et fort que Ju a raison. Le dernier épisode de The Office est bon, j’en suis le premier surpris ! Il faut avouer que les scénaristes avaient décidé de faire leur petite révolution dès la fin de la saison passée et là, de nouveau en réunissant leurs deux équipes. Ca aurait pu être casse gueule mais le pari est tenu en nous offrant des moments de pur génie comique et des instants d’une tristesse infinie lorsqu’il s’agissait de Pam et Jim. Faut me faire penser à toujours écouter Ju.

Pour beaucoup de monde William Shatner est un loser. Pensez, le capitaine d’une maquette qui joué la comédie dans des décors de carton-pâte. Mais Bill est plus que ça, c’est aussi quelqu’un qui a énormément d’humour et qui est capable de jouer avec son image. Et voilà que William « Danny/Captain K » Shatner présente un jeu ! Curieux, je regarde pour voir si Shatner cabotine à mort et s’en donne à cœur joie... Et c’est le cas !
Jomo


#10. Oh come on !
Non sérieusement, ne me dites pas que vous avez vraiment cru que j’allais regarder un jeu de télé US ? Je ne regarde déjà pas ce genre de programme en France, ce n’est pas pour commencer maintenant, j’ai bien trop de trucs à voir.
Par contre je crois vraiment que Shatner est kief cool.

Et non plus, je ne sais pas si le dernier The Office est bien, parce que je ne l’ai pas vu. De toute façon, faut que Ju arrête, tout le monde sait bien que la série la plus drôle du moment c’est Ugly Betty... Demandez à Tigrou !

J’ai eu honte pour Gimore Girls. Ca ne me viendrait pas à l’esprit de montrer New York comme une ville de Redneck de la Virginie Occidentale ou de gros texans républicains s’empiffrant d’hamburger. Etant donnée la vision qu’ont les étasuniens de la France, ça ne m’étonne pas qu’ils ne puissent pas nous piffrer au niveau international : on est trop ridicule pour ça !

Bang ! Avec un titre pareil on savait à quoi s’attendre et on n’a pas été déçu... Enfin moi si. Ce n’était plus des grosses ficelles mais de véritables cordes de chanvre que Joe Keenan a utilisé (avant sûrement de les fumer) pour écrire son épisode.

Par contre Out of Practice c’est vraiment bien. La preuve ? Jéjé et Drum sont d’accord avec moi... Alors hein, je ne dis pas que des conneries !
Joma

la Rédaction